Toutes les conférences sur les changements climatiques auxquelles j’ai assisté traitaient presque exclusivement de science. Il en a été cependant quelques unes où l’aspect des communications a été un peu abordé. Je pense par exemple à la conférence de Düsseldorf où un jeune journaliste déplorait que ses collègues ne donnaient presque jamais la parole aux climato-réalistes, à celle de Porto où Michelle Stirling de Friends of Science nous a reproché avec raison de n’avoir pendant deux jours qu’abordé les aspects scientifiques du changement climatique sans parler de communications, et plus récemment, la conférence Lindzen-Courtillot d’octobre à Paris, où le professeur Richard Lindzen du MIT a dénoncé l’inculture scientifique généralisée dans la population, et chez les journalistes en particulier.
La semaine dernière, un journaliste du journal Le Soleil de Québec critiquait le contenu d’une entrevue accordée par mon collègue François Gervais au journal Valeurs actuelles. Sa critique est non seulement non fondée, mais elle illustre malheureusement très bien l’inculture scientifique présente chez trop de journalistes qui traitent d’un sujet scientifique aussi complexe que le changement climatique, lequel ne fait pas consensus, et dont le biais médiatique les empêche de chercher une seconde opinion.
Mon collègue François Gervais auquel j’ai envoyé l’article, n’a pas tardé à répliquer et à mettre les pendules à l’heure – et il n’est pas minuit moins une, contrairement à la prétention de la majorité des médias alarmistes. Voici donc sa réplique.
Un article paru dans Le Soleil est centré sur ma personne. On voudra bien en conséquence me permettre d’exercer un droit de réponse.
Voici deux figures extraites du rapport AR5 du GIEC :
Figure 1(a) de la Box TS.3, page 63 de la version anglaise du rapport AR5, montrant que 0,2°C par décennie (entre 0,1°C et 0,3°C, incertitude entre parenthèses invraisemblable pour justifier une politique excessivement coûteuse) correspond à des projections de modèles de climat virtuel CMIP5, et non pas au climat réel HADCRUT4 durant la période considérée.
Figure TS 14a du rapport AR5, page 87, confirmant la platitude des observations depuis 1998 alors que les modèles (i) ne sont pas d’accord entre eux, (ii) « chauffent » tous très au-dessus des observations.
La relative platitude observée jusqu’en 2012 se prolonge jusqu’à nos jours si l’on fait abstraction de la fluctuation naturelle El Niño de 2016 comme le montre l’actualisation des mesures rapportées par quatre instituts (capteurs et satellites) dont la NASA (mesures mensuelles ici non lissées, il est important de le préciser) dans la figure suivante.
Connaissant la propension de certains journalistes et militants à faire état de la charge ad hominem de Monsieur Bréon à mon encontre, attitude plus simpliste que d’investiguer dans le corpus de plus de 3000 travaux publiés dans des revues internationales à comité de lecture s’inscrivant en faux contre l’alarmisme et dont mon dernier ouvrage cité par Monsieur Cliche au début de son article fait une synthèse, j’ai répondu par avance à ces objections récurrentes. Encore eut-il fallu prendre le temps de les lire ; à défaut, de lire les 24 pages de mes réponses point par point.
Curieuse, cette façon de se contenter de ressasser une attaque vieille de déjà plus de cinq ans tout en se gardant de mentionner les réponses.
Signalons deux liens vers des écrits récents de Monsieur Bréon :
http://www.world-nuclear-news.org/V-Environmentalists-appeal-to-Macron-for-nuclear-0406171.html
On y reconnaîtra le propos d’un militant pro-nucléaire (il est logiquement rémunéré par le Commissariat à l’énergie atomique), position semble-t-il loin d’être partagée par tous les écologistes. Il est bien connu que le nucléaire est censé ne pas émettre de CO2. Diaboliser ce dernier est donc présumé plaider en faveur du nucléaire. La ficelle n’est-elle pas un peu grosse ?
Curieux aussi ce reproche récurrent : un physicien ne saurait être « climatologue ». Arrhenius à qui est attribuée la paternité de l’effet de serre du CO2 était-il climatologue ? Pour mémoire, il est lauréat du Prix Nobel de Chimie. L’effet de serre est un mécanisme physique. L’absorption d’un rayonnement par une molécule de CO2, et sa rémission dans l’infrarouge relève de la mécanique quantique. Par ailleurs, combien d’auteurs des cinq rapports successifs du GIEC justifient d’un doctorat en climatologie ? La modélisation climatique est une discipline jeune. La plupart ont fait leur thèse dans d’autres disciplines et ont pris en marche le train du climat, exagérément politisé, promesse de crédits, de budgets, de contrats, de voyages, d’honneurs et de promotions. Earth-Science Reviews justifiait en 2016 du facteur d’impact le plus flatteur en Sciences de la Terre. Cette revue a publié mon dernier article sur le sujet.
Citant de nombreux climatologues, on pourra y vérifier à la Figure 1 la tendance nettement à la baisse de la sensibilité du climat au CO2, tendance confirmée dans les travaux les plus récemment publiés et actualisée dans ma présentation à la Conférence de Porto (2018) Basic Science of a changing climate ainsi qu’à la Figure 6 de mon dernier ouvrage.
7/1/2019
A reblogué ceci sur danbqc.
Bonjour,
Avez-vous regarder l’émission minuit moins une pour la planète à Radio-Canada.
Wow belle émission de sottises.
Et il y a des gens qui vont y croire dur comme fer, d’après eux encore une fois la taxation est toujours la solution.
Parlant de Radio-Canada qui nous « éduque » , INFOMAN (Jean-René Dufort) lors de sa revue de fin d’année, s’est présenté en grand vulgarisateur scientifique et a expliqué à Maxime Bernier POURQUOI le CO2 mettait la vie sur terre en péril.
Description de son expérience… pour ceux qui ne l’ont pas vue.
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Démonstration 1 : Il s’est servi d’une grosse pomme de terre ronde (jouant le role du CO2) déposée dans le fond d’un aquarium pour démontrer que le CO2 contenu en bloc monolithique et emprisonné dans la terre était innofensif.
Démonstration 2 : Il passe une 2e GROSSE pomme de terre dans un « Blender » et ajoute le tout à un 2e PETIT Aquarium pour démontrer que le CO2, une fois libéré, détruit totalement l’écosystème du pauvre poisson paniqué et suffocant dans cet environnement qui devient complètement brouillé et impropre à la vie… bien sûr (démonstration inutilement cruelle d’ailleurs)!
Il ajoute que Maxime Bernier ne comprendra jamais sa brillante démonstration.
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Est-ce qu’Infoman pourrait répéter l’expérience en passant au Blender un morceau de pomme de terre équivalent à la grosseur d’un grain de Riz pour respecter la proportion du CO2 que l’humain ajoute au volume de l’atmosphère terreste et voir à quel point l’écosystème du poisson en aurait été perturbé ?
En ayant aussi peu de rigueur, on peut aussi prouver que l’eau est hautement toxique puisque si on vous force à en boire 50 litres, vous allez mourrir.
L’exagération est une stratégie très utile pour ceux dont les arguments sont faibles.
J’ai ri de ce sketch d’INFOMAN sur ma page facebook :
INFOMAN DU 31 DÉCEMBRE À RADIO-CANADA
Jean-René Dufort prétend avoir enseigné la science du climat à Maxime Bernier en illustrant l’effet du CO2 atmosphérique sur la Terre avec une patate entière et une autre broyée dans un bocal à poisson rouge. Qui selon vous a été son conseiller scientifique pour cette expérience ?
1- Le professeur Choron (Les Jeux de Con)
2- Charles Effet d’Tisseyre
3- les 23 recherchiste$$ de l’émission Découverte
4- les 26 recherchiste$$$ de l’émission Les Années lumière
5- Ti-Coune de l’émission Le Temps d’une Paix.
Toujours à Radio-Canada, Guy A. Lepage a déclaré ceci: « On m’a déjà demandé pourquoi on n’invitait pas un climatosceptique à Tout le monde en parle. C’est parce que rendu là, un climatosceptique, c’est un imbécile. Et j’essaie de ne pas inviter des imbéciles à mon émission. »
Que pensez-vous de la « science » du climat à Radio-Canada ?
MÉDIAS, JOURNALISTES BIAISÉS ET INCAPACITÉ À FAIRE, RÉTROACTIVEMENT, DES MÉA-CULPA
Lors de l’hystérie des années 80-90 à propos du « trou » dans la couche d’Ozone, fortement entretenue par les Médias, les gouvernements ont légiféré pour bannir les CFC des systèmes de réfrigération pour LES REMPLACER PAR LES HFC…
25 ans plus tard, comment se fait-il que les journalistes NE FONT PAS DE NOUVELLES avec les conséquences de le débat de cette époque (hystérie médiatique) ?
QUI NOUS PARLE DE L’ACCORD DE KIGALI ???
https://www.consoglobe.com/interdiction-hfc-decision-historique-pour-planete-cg
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Extraits de l’article :
« Réunis à Kigali, au Rwanda, à l’occasion du 28e sommet des parties au protocole de Montréal, 197 pays ont adopté, dans la nuit du 15 octobre, un accord pour interdire l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), un gaz fréquemment utilisé dans les réfrigérateurs et les climatiseurs, et qui est 14.000 fois plus puissant que le CO2. »
« L’utilisation des HFC a été une conséquence indirecte de la signature du Traité de Montréal, adopté en 1987. Ce protocole a marqué la fin de l’utilisation des chlorofluorocarbures (CFC), principaux responsables du trou de la couche d’ozone. Pour le remplacer, les industriels ont adopté les HFC, dont l’usage a été généralisé dans les réfrigérants et les climatiseurs. Il est également utilisé comme agent propulseur dans les aérosols. »
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LE REMÈDE A ÉTÉ, PAR BEAUCOUP, PIRE POUR L’ENVIRONNEMENT QUE LE PRÉTENDU MAL ???
Je vous invite à observer la photo jointe à l’article en lien et constater les déchets de réfrigérateurs (qui duraient plus 50-60 ans il n’y a pas si longtemps) et qui durent maintenant entre environ 5-7 ans… à une époque où on prétend être conscientisé et valoriser le développement durable.
Les HFC CORROSIFS (contrairement aux CFC non-corrosifs) sont en grande partie responsables de la courte durée de vie des nouveaux compresseurs ?
Des réfrigérateurs avec du métal extrait, fondu, manufacturé, contenant beaucoup de plastiques, transportés sur sur les océans par des navires très polluants et par terre… DES DÉCHETS À LA TONNE !!!
Et si les anciens réfrégirateurs duraient aussi longtemps, 50-60 ans plus tard, selon vous, les anciens gaz CFC étaient-ils libres dans l’air ou contenu dans le frigo ??? Ils ne pouvaient tout simplement pas s’échapper !!!
P.S. Tout ce discours est basé sur la prétention des méfaits des CFC… ce qui, en soi, a toujours été fortement contestable… mais ce serait autre long post.
J’ai reçu le commentaire suivant par courriel:
Ce Cliche du Soleil fait partie de la
cohorte de réchauffistes qui impose
l’unanimisme climatique dans le monde
médiatique. Et il n’a pas la capacité de comprendre
le texte d’un authentique scientifique comme M. Gervais.
Il a du être saisi par l’angoisse que la vraie science
inflige aux cerveaux ravagés par une idéologie totalitaire.
“Ce Cliche du Soleil fait partie de la cohorte de réchauffistes qui impose l’unanimisme climatique dans le monde médiatique.”
Il y a deux ans M. Guillaume avait porté à notre attention un autre article de J-F Cliche : https://duberger.me/2016/10/16/lideologie-du-rechauffisme-le-plus-grand-scandale-de-notre-epoque/#comment-42296
L’auteur, qui répétait un laïus d’Ouranos, était suffisant et condescendant : “Si les journalistes choisissent d’«ignorer» les thèses climatosceptiques, c’est parce qu’elles sont extrêmement minoritaires parmi la communauté scientifique. Et si elles sont à ce point minoritaires, c’est parce qu’elles sont largement démenties par les faits comme ceux que nous venons de voir. Tout simplement.”
J’ai voulu alors savoir sur quoi monsieur Cliche appuyait ce jugement tranchant. Sa formation de trois ans en histoire ?
En étant un membre de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec, il aurait pu aussi profiter de leur formation à la carte – http://www.acs.qc.ca/formation-a-la-carte.html dont :
– Débusquer les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.
– Communication de la responsabilité sociale et du développement durable.
Je ne lui reproche pas son manque de formation scientifique, mais son manque de probité journalistique – une denrée de plus en plus rare.
Le professeur François Gervais a bien mis cela en évidence dans sa réponse.
M. Cliche peut vulgariser la science sans pour autant devoir occuper le haut du totem des sciences, soit posséder une accréditation en climatologie.
Mais je poserai la question à rebours : pendant combien d’heures monsieur Cliche serait-il toléré à sa chronique scientifique au Soleil, s’il s’avisait de rapporter aussi l’autre côté de la médaille – les positions des climato-réalistes ?
Ses lecteurs réchauffistes feraient vite de le faire muter au pupitre du patrimoine historique, justement sur la foi de son manque de formation pertinente.
Votre sens de l’humour est à ce point limité que vous avez bloqué mon dernier commentaire ?
Allez avouez que la réponse la plus juste à votre questionnement est :
6- le poisson rouge est le conseiller des climato-réalistes (comme vous vous appelez , mais le terme climato-septique est plus juste) !
Je vous explique pourquoi le poisson rouge se compare aux climato-septiques puisque vous ne l’avez pas compris.
Dans son bocal le poisson rouge pense que c’est le soleil qui réchauffe son eau en tout temps car c’est la seule chose qu’il voit et qu’il a conscience.
il n’a pas idée de l’épaisseur du verre et de son facteur isolant, ni s’il y a d’autres sources de chaleur qui réchauffe son bocal.
pareil pour le climato septique, il ne voit pas le CO2 : c’est donc impossible pour lui que ce paramètre soit d’une importance quelconque.
le soleil chauffe le bocal, mais pour l’atmosphère le phénomène de conservation de la chaleur est amplifié par le CO2 qui augmente dans le temps … donc l’atmosphère et les océans se réchauffe de plus en plus.
en passant François Cliche a bien expliqué votre technique du cherry picking dans son article.
M. Tremblay, je n’ai rien bloqué, je n’ai simplement pas publié votre commentaire sur le poisson rouge, lequel est insignifiant et même pas drôle. Comment pouvez-vous présumer que mes lecteurs riront quand vous dites que mon conseiller scientifique est le poisson rouge ?
Cependant, je crois savoir que vous êtes agronome et j’ai eu déjà l’outrecuidance de vous comparer au point de vue raisonnement , à ce brave mais simple M Kimball , l’agronome de la série Green Acres (Les arpents verts).
https://www.google.ca/search?source=hp&ei=sSw6XPPdJoLm_QaR0q_YCw&q=green+acres+hank+kimball&oq=green+acre+kimbal&gs_l=psy-ab.1.0.0i22i30l6.1120.5661..7645…0.0..0.144.1559.16j2……0….1..gws-wiz…..0..35i39j0i131j0j0i203j0i22i10i30j33i160.TSKuO6jRycA
Croyez-vous que comme vous, Hank Kimball utiliserait de la purée de pommes de terre dans un bocal à poisson rouge, pour simuler le CO2 dans l’atmosphère ? Mais comme vous êtes agronome, les patates, c’est votre rayon , et sur le climat, vous y êtes jusqu’au cou!…. à qui reprochiez-vous au juste son manque de sens de l’humour ?
Monsieur Tremblay métaphorise : “.. le soleil chauffe le bocal, mais pour l’atmosphère le phénomène de conservation de la chaleur est amplifié par le CO2 qui augmente dans le temps … donc l’atmosphère et les océans se réchauffe de plus en plus. ..”
Monsieur Rejean, veuillez SVP, élaborer un peu sur cette amplification de la conservation (ou séquestration ?) de la chaleur par le CO2 qui “augmente dans le temps”.
Que pensez-vous de la possibilité que : La température à la surface des planètes serait déterminée SEULEMENT par la compression des gaz atmosphériques, dont le poids dépend de la quantité massique totale (pas de la composition du mélange ou de la présence de GES) et de l’attraction gravitationnelle à la surface de la planète. Le tout modulé par l’irradiation solaire.
J’avais soumis cette question, ainsi que la démonstration de cette réalité par messieurs Nikolov et Zeller (https://duberger.me/2018/10/28/ca-suffit-enough-is-enough/#comment-67388), à monsieur Guillaume qui s’était prononcé à plusieurs reprises sur l’effet déterminant de la concentration du CO2 atmosphérique sur la température de surface des planètes du système solaire.
La contradiction ne peut pas être plus poussée que cela.
Qui croire ?
– M. Guillaume, qui extrapole une hypothèse basée sur l’observation d’arrimage de T et de [CO2] (dans cet ordre) sur Terre, aux autres planètes ?
– Ou l’étude étoffée de Nikolov et Zeller ?
Je vous souhaite une Nouvelle Année lucide.
il semble que des personnes de votre camp ne soit pas du même avis que vous. Je pense que avant d’affirmer l’étude étoffée de Nikolov et Zeller il faut plutôt essayer de la comprendre cette dite étude et voir les commentaires.
http://greenerblog.blogspot.com/2018/11/why-nikolov-and-zeller-are-wrong.html
« The interesting thing is that climate contrarians have such as Roy Spencer, Willis Eschenbach, and Patrick Moore reject Nikolov and Zeller (N&Z) because they bring climate « skepticism » into disrepute. »
http://www.drroyspencer.com/2011/12/why-atmospheric-pressure-cannot-explain-the-elevated-surface-temperature-of-the-earth/
https://wattsupwiththat.com/2012/01/23/the-mystery-of-equation-8/
En plus, vous écrivez certaines choses qui ne semble pas faire de sens .
1) commentaire : le poids n’est pas une unité de mesure dans le système métrique. C’est la masse qu’il s’agit.
2) l’attraction gravitationnelle des gaz de l’atmosphère à la surface de la planète !.. chacune des molécules de l’atmosphère subit la gravité à la distance qu’elle est p/r terre non ??
3) la masse de CO2 ajouté dans l’atmosphère n’a pas d’effet sur la masse de l’atmosphère
vous écrivez : Dont le poids dépend de la quantité massique totale (pas de la composition du mélange ou de la présence de GES) et de l’attraction gravitationnelle à la surface de la planète.