ÊTES-VOUS PROTÉGÉS CONTRE LES BIOLOGISTES ?

Publié: 15 juin 2015 dans Uncategorized

explosion-dans-une-centrale-nucleaire-au-japonJ’assistais récemment à l’assemblée générale annuelle de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), auquel je suis fier d’appartenir. La fonction essentielle d’un ordre professionnel est la protection du public. L’OIQ s’assure que les services rendus au public par les ingénieurs, le sont par des personnes compétentes et diplômées de programmes qui ont été agréés par un organisme pan-canadien qui regroupe tous les ordres d’ingénieurs des provinces et territoires. La loi des ingénieurs ainsi que le code d’éthique et de déontologie qui en découle sont une garantie pour le public.

Ce ne sont pas toutes les professions qui sont ainsi encadrées par un ordre professionnel. Il n’y a pas d’ordre professionnel des biologistes. N’importe qui peut se proclamer biologiste. N’importe quelle institution d’enseignement québécoise peut offrir des programmes de formation en biologie qui mènent au grade de bachelier. Il suffit pour cela d’un agrément par le Ministère de l’éducation, des loisirs et des sports (sic), après une étude d’opportunité et de qualité. Aucun organisme régulateur québécois ou pan-canadien ne s’assure de la compétence de ces biologistes ainsi que de la qualité de leur formation et de leurs services. Si les actes professionnels posés par les biologistes n’avaient aucune conséquence sur la santé, la sécurité et le bien-être des citoyens, l’absence d’un ordre professionnel des biologistes ne serait pas grave en soi. Mais qu’en est-il?

L’environnement est devenu une préoccupation pour la majorité des citoyens. Les ONG à saveur écolo nous rebattent les oreilles avec leurs messages alarmistes et campagnes de « sensibilisation ». Les gouvernements et organisations para-gouvernementales répondent à cela en embauchant des biologistes qui vont édicter des  normes et des règlements auxquels d’autres professionnels seront soumis dans l’exercice de leur profession. Des travaux d’ingénieurs peuvent ainsi être sérieusement entravés par la découverte, en cours de chantier, de quelques individus d’une espèce qualifiée par les biologistes comme « menacée ». Un projet dont on aura calculé qu’il fournira une centaine d’emplois dans une région cruellement éprouvée par le chômage, sera menacé par une population que des biologistes, par le biais des médias, auront réussi à convaincre qu’il met en danger quelques centaines de mammifères marins ou les sites de nidification de quelques milliers de bernaches à queue jaune.

Ce sont des biologistes qui édictent ces normes et règlements auxquels la population est soumise. Ont-ils la formation adéquate? Ont-ils un code d’éthique et de déontologie? Ne sont-ils pas parfois aveuglés par un désir effréné  et inconditionnel de protection de ceci ou de cela, au point d’en oublier les conséquences graves de leurs actes sur des projets créateurs de richesse collective et d’emplois?

Au fil des ans, ces gens en sont venus à se sentir investis d’une mission de sauvetage de la Planète. En conséquence, on les laisse de plus en plus imposer leurs dictats à leurs concitoyens, enrobés dans un néo-vocabulaire sacré et qu’ils prétendent fondé sur de la science prouvée, comme la biodiversité, l’écosystème, la biomasse, l’aliment bio, le sentier d’interprétation (sic), le puits de carbone (re-sic), le poumon de la Planète (re-re-sic)  etc… Les géologues, dont la profession est pourtant encadrée par un ordre professionnel, n’importunent pas leurs concitoyens avec de la géodiversité et des géosystèmes. Ils cherchent et trouvent plutôt des mines d’or, de cuivre, des nappes de gaz et de pétrole, qui créent la richesse collective nécessaire aux généreux programmes sociaux dont les Québécois bénéficient, et cela malgré les entraves qui leur sont infligées par les biologistes.

Que l’on me comprenne bien : je suis contre une exploitation sauvage de nos territoires sans égard pour l’environnement. Mais toute démarche légitime qui vise à protéger une flore et/ou une faune, doit être mise en équilibre avec le non moins légitime développement socio-économique d’une population d’êtres humains. Il semble que plusieurs biologistes que l’on voit, lit ou entend dans les médias, ou dans nos écoles, ne le voient pas ainsi. La cause écologiste l’emporte trop souvent sur les considérations économiques. Leur voix tonitruante et alarmante domine la plupart du temps le choeur des ingénieurs et des promoteurs de projets. Il existe un organisme (BAPE) qui étudie les conséquences possibles d’un projet sur l’environnement, mais aucun qui examine les conséquences néfastes pour la population, de l’abandon d’un projet.

Il est temps que l’Office des professions mette de l’ « ordre » chez les biologistes. Pour la protection des ingénieurs certes, mais surtout pour celle du public.

commentaires
  1. Mona Pelletier dit :

    Très intéressent comme analyse. Je n’avais pas vu ça comme vous le dites si bien. Merci de nous ouvrir l’esprit. Merci

  2. Joe Wallach dit :

    Remarquable! Nous voyons les mêmes attitudes envers les flores, les faunes et, bien sûr, les êtres humains ici en Ontario. Les êtres humains, il me semble, sont les moins favorisés.

  3. Michel Bellemare dit :

    Je ne partage pas votre vision angélique des «Ordres professionnels». Ceux-ci n’assurent en rien la protection du public, malgré leurs prétentions.

    a) L’Ordre professionnel des pharmaciens n’a pas empêché Jean Coutu, de vendre des produits du tabac, où même d’aller devant les tribunaux pour contester la loi qui l’obligeait à cesser.

    b) Il n’empêche pas les pharmaciens de vendre des produits homéopathiques, ou des colliers «Pur Noisetier».

    c) L’Ordre des infirmières n’empêchent pas celles-ci de faire des «massages de Chakras» ou autres pratiques ésotériques.

    d) Finalement, ce n’est pas l’Ordre des Ingénieurs qui a sévit contre les ingénieurs corrompus, mais la «Commission Charbonneau».

    Les «Ordres Professionnels» sont des créatures de la rectitudes politiques, et des organisations corporatistes, bien davantage que de protection du public.

    Vous êtes aussi professeur M. Du Berger, et cette fonction mérite autant mon respect que celle d’ingénieur… même si elle n’est pas régit par un ordre professionnel.

    Les biologistes ont une Association professionnelle «l’Association des biologistes du Québec» (ABQ), aussi efficace dans les faits qu’un ordre professionnel.

    Michel Bellemare
    Biologiste médical

    • Reynald Du Berger dit :

      Bonjour Michel,
      1- « L’Ordre professionnel des pharmaciens n’a pas empêché Jean Coutu, de vendre des produits du tabac, où même d’aller devant les tribunaux pour contester la loi qui l’obligeait à cesser.  »

      c’est du passé tout ça… la loi l’interdit maintenant, et que savez-vous des tractations entre les pharmaciens et leur ordre professionnel sur ce sujet? vous pensez qu’on ne vendait pas de tabac dans les autres pharmacies hors-Québec à cette époque?

      2- « Il n’empêche pas les pharmaciens de vendre des produits homéopathiques, ou des colliers «Pur Noisetier».  »

      ça dérange qui? l’effet placebo vous connaissez? on vendrait des chapelets et des médailles de la Vierge Marie dans les pharmacies que je n’y verrais pas de problème. Le client est libre de demander au pharmacien son opinion sur l’efficacité de ces objets. Le pharmacien a un rôle de conseiller, et non pas seulement d’exécuteur de l’ordonnance du médecin, laquelle est parfois inappropriée.

      3-  » L’Ordre des infirmières n’empêchent pas celles-ci de faire des «massages de Chakras» ou autres pratiques ésotériques.  »

      je regrette le temps de ma première hospitalisation à Chicoutimi, où le soir avant le dodo, une infirmière entrait dans ma chambre avec un beau sourire et me disait « vous voulez pas une p’tite friction » ? vous y voyez un problème?

      4- « Finalement, ce n’est pas l’Ordre des Ingénieurs qui a sévit contre les ingénieurs corrompus, mais la «Commission Charbonneau». »

      Faux, l’Ordre a imposé des sanctions qui sont allées jusqu’à la radiation à des membres qu’elle a trouvés coupables de fautes professionnelles. C’est le rôle du syndic d’un ordre professionnel de faire les enquêtes suite aux plaintes. La Commission Charbonneau n’a que des pouvoirs d’enquête et un devoir de recommandations. L’Ordre impose des sanctions de nature professionnelle (amendes ou radiations) aux membres délinquants mais c’est à la justice d’imposer les peines criminelles s’il y a lieu. Laissons travailler la Commission et laissons-la produire son rapport. L’Ordre n’a aucune intention de se dérober.

      5- « Les biologistes ont une Association professionnelle «l’Association des biologistes du Québec» (ABQ), aussi efficace dans les faits qu’un ordre professionnel. »

      C’est votre prétention, mais pas la mienne. Vous confondez association et ordre professionnel. J’ai fait procéder à une inspection pré-achat de ma maison par un inspecteur membre d’une telle « association » – laquelle protège les inspecteurs, pas les clients- et qui n’a aucun poids juridique en cas de litige, comparée à un ordre professionnel. En cour j’ai dit à la juge, que je ne serais pas devant elle à lui faire perdre son temps si les inspecteurs en bâtiments étaient encadrés par un ordre professionnel et non parties d’une « association » car c’est à un syndic compétent en inspection de bâtiments, et non à une juge incompétente en ce domaine (je ne lui ai pas dit comme ça!) que je me serais adressé et ça aurait coûté moins cher. Un groupe d’inspecteurs en bâtiments indépendants aurait ensuite statué sur ma plainte et jugé de sa recevabilité. Dois-je m’adresser à la cour des petites créances (comme j’ai dû le faire pour mon inspection de maison bâclée) si un biologiste inspecteur de la faune juge que la localisation de ma remise à 10 m de la rivière, met en danger la vie de 20 grenouilles vertes? ou puis-je déposer une plainte au syndic qui encadre sa profession? Y a-t-il un syndic pour les biologistes?

      Les enseignants sont les prochains professionnels que j’aurai dans le collimateur. Eux aussi, comme les gens de votre profession, font partie d’associations, mais aucun parent ne peut, dans le cadre juridique actuel, poursuivre un enseignant pour faute professionnelle ou incompétence. Essayez donc de vous adresser à la Cour des petites créances pour vous faire rembourser le cours bidon de « Le monde contemporain » ou pire, celui de « Éthique et culture religieuse »… et c’est pas fini, attendez que l’infirmière de l’école, avec les récentes recommandations provenant de je ne sais trop qui, pour une « réforme » sexuelle dans nos écoles, (ah… au moins elle sera membre d’un ordre professionnel) montre à votre gamine de 12 ans comment ne pas « égratigner » le bout du « manche à balai » – utilisé pour fin de démo seulement- du petit Kevin dans une opération qui découle des enseignements des deux cours sus-mentionnés. Bonne chance!

  4. Robert dit :

    Vous avez parfaitement raison;

    La région du Saguenay Lac St-Jean est en passe de perdre au delà de 1000 emplois, gracieuseté du sacro-saint Green Peace. Tout cela pour soi-disant protéger une espèce qui prolifère au nord et que ces gens ont baptisés de « Caribou Forestier ». Green Peace utilise le chantage pour faire perdre des clients à une compagnie comme « Résolu », par exemple!

    Robert

    • roland dit :

      Résolu n’a pas respecté ces engagements à exploiter la forêt selon la norme ASC. Ce n’est pas Greenpeace qui lui a retiré sa certification ASC. Greenpeace n’a fait que relever cela dans les médias.

      • Robert dit :

        Justement, c’est quoi cette sacro-sainte certification ASC? Une patente d’écolos hystériques? Comme si le Québec ne pouvait pas avoir sa propre et efficace certification! C’en est rendu que ce sont des gens d’ailleurs qui nous imposent leurs façons de faire! Presque 50% de notre forêt est intouchable…J’en ai raz-le-bol de ces groupes de pression.

        Robert

  5. roland dit :

    Pouvez vous citer un ou deux projets qui ont été bloqué par des biologistes ?

    Ne savez vous pas que tous les bureaux d’ingénieur qui se respectent (roches, snc, genivar, BPR, etc.) ont leurs départements de biologistes, géographes, etc. qui planifient les projets pour réduire les impacts environnementaux, pour préserver la faune et la flore.

    Combien de géologue ont laissé orphelins des mines à ciel ouvert comme des sites contaminés ? ou il n’est même plus possible d’utiliser les lacs et rivières situés dans ces régions. Vous feriez bien de regarder dans votre cour avant de cracher dans la cour du voisin ….

    • Reynald Du Berger dit :

      Juste un exemple, l’exploration pétrolière dans l’estuaire du St Laurent. Les biologistes ont prétendu que les sources sismiques utilisées rendaient les baleines sourdes et tuaient des poissons. Un chalutier de Pêches et océans Canada, derrière le bateau sismique n’a recueilli aucun poisson mort suite à une campagne de prospection. L’exploration d’uranium à Sept-Iles a été stoppée suite à des plaintes de médecins appuyées par des biologistes. Au téléjournal , aucun biologiste n’a contesté l’affirmation de ce médecin qui prétendait avoir observé des bleuets gros comme des prunes sur le site du gisement potentiel. Combien de plus a coûté la route du Parc de Laurentides juste pour satisfaire ces biologistes des ministères de ceci et cela, qui ne trouveraient pas de jobs sans que les citoyens naïfs continuent de croire en leurs menaces d’extinction de ceci et cela si on ne faisait pas cela? et j’en passe… les couleuvres brunes de l’échangeur Turcot, elles sont chez-vous? combien ont-elles coûté?

      • roland dit :

        je vous corrige…. Quand on dit ‘juste un exemple’ on explique juste UN cas… mais bon

        2e point : je vous ai demandé s’il y avait un ou deux projets de bloqués par des biologistes.
        – Échangeur Turcot : ils vont le faire .. donc le projet N’est pas bloqué
        – Mines d’uranium sept-Iles: ce sont des médecins qui ont alerté la population…
        – Parc des laurentides : le projet est terminé donc encore une fois pas bloqué par des biologistes bien au contraire. Les biologistes ont peut-être servi à protégé des vies humaines et des orignaux en aménageant les passages pour traverser d’un bord à l’autre de cette autoroute…
        – L’exploration pétrolière dans le St-Laurent: la population était contre. Il y a une industrie touristiques à protéger en plus d’une faune magnifique. Il faut interroger les compagnies promomoteur de cette activité qui ont tenté « d’acheter » les chercheurs du centre St-Laurent à Rimouski.

        3e point: il y aurait 600 sites miniers laissées à l’abandon au Québec. Il n’y avait pas de géologue responsable de ces projets pour remettre cela dans un état ‘acceptable’.

  6. Réjean dit :

    Bien d’accord avec vous …..je considère que c’est le plus grand danger actuellement au Québec. C’est encore plous grave que notre démographie anémique et notre dette astronomique ….. Si au moins on avait comme but premier d’augmenter nos revenus !! C’est urgent il faut exploiter nos ressources … intelligemment … oui et pour ça … il faut du fric et vite !!

  7. Robert dit :

    Si vous consultez la liste des 10 principes de cette foutue norme FSC, vous aller réaliser qu’il est à peu près impossible de couper un arbre si il y a la moindre opposition.

    https://fr.fsc.org/les-principes-et-critres-fsc.184.htm

    Robert

    • roland dit :

      Comment font plusieurs entreprises forestières pour avoir la certification FSC alors ?

      C’est un standard de l’industrie…

  8. Robert dit :

    C’est à se demander pourquoi le gouvernement croit toujours tous ces pseudo-scientifiques? J’ai vraiment hâte que quelqu’un mette ses culottes et les mettent à leur place!

    Robert

    • Reynald Du Berger dit :

      L’écologisme, l’écocondrie, l’obsession aveugle de la protection de l’environnement , sans égard sur l’humain, démontrée par plusieurs biologistes est un sérieux facteur de décroissance. Avez-vous vu un seul de ces biologistes écologistes qui crée de la richesse?

      • roland dit :

        Oui plusieurs et ça s’appelle du développement durable, notion que vous n’avez pas encore assimilé, me semble t’il…

      • Reynald Du Berger dit :

        développement « durable » est une mauvaise traduction de sustainable development – développement supportable ou soutenable, une notion absurde , comme si ingénieur, je pouvais promouvoir du développement sauvage. Une autre invention de biologistes aussi stupide que le « principe de précaution » que les Français ont inscrit dans leur constitution. Un autre indice de l’immaturité scientifique de biologistes, ils vous parlent de puits de carbone pour signifier les éléments comme océans, végétation, sols etc… qui absorbent du CO2. On ne dépose pas de choses dans un puits, on en retire ! Peu de biologistes maîtrisent aussi suffisamment les probabilités et statistiques pour pouvoir analyser les risques environnementaux associés à certains projets. Ils appliquent alors bêtement leur sacro-simpliste principe de précaution: tu es incapable de quantifier les risques ?, alors yen n’aura pas de projet et ça finit là ! Belle philosophie de décroissance. Un ordre professionnel les forcerait à une attitude plus scientifique et plus mathématique en rapport à certaines des démarches qu’on leur confie, à tort ou à raison.

  9. Jean B. dit :

    Je ne sais pas si monsieur Du Berger a déjà participé à des audiences publiques pour l’examen de grands projets. Ce que j’ai appris c’est que les mémoires sont examinés par des évaluateurs externes dans leurs champs de compétence respectifs. Par la suite, le BAPE formulera des recommandations pour atténuer l’impact des projets sur la nature. Pour avoir participé aux audiences du projet La Romaine, je sais que ce que Monsieur Du Berger avance n’est pas fondé. Le projet est allé de l’avant avec des mesures d’atténuation, y compris dans le domaine sociétal.

    J’ai vu aussi des projets mal ficelés, destructeurs de la nature à court, moyen ou long terme qui ont été rejetés, pas par les biologistes, mais par les évidences que le jeu n’en valait pas la chandelle même au niveau financier. Si la création de quelques emplois créé une dette sociale pour la dépollution ou pour les coûts sociaux, ce n’est pas un projet qu’on doit accepter. Toutefois, M. Du Berger a raison, que parfois, ce sont les sentiments qui mènent plus que la raison. Il existe des groupes qui peuvent manipuler l’opinion publique en communicant des faussetés, et je crois que l’uranium à Sept-Iles en est un exemple. à un moment donné, c’est une guerre d’opinion publique. Les médecins ont plus de crédibilité que les ingénieurs aux yeux de la population?

    L’acceptabilité sociale est maintenant primordiale dans notre société. Si on va de l’avant avec des bulldozers, sans que le milieu social accepte le projet, cela n’ira nulle part. Mon cours de communication de risque me l’a appris et l’actualité nous le montre sans cesse. Dans bien des projets, le promoteur est une andouille qui se fout de l’opinion publique ou de la réaction des gens du milieu immédiat. La filière des gaz de shale au Québec nous en a donné un bon exemple. L’arrogance des pétroliers était telle que les gens l’ont rejeté en bloc, peu importe les arguments rationnels.

    • Reynald Du Berger dit :

      Le BAPE m’a déjà consulté à titre d’expert en risques sismiques, ou pour des contre-expertises. Si je ne nie pas l’utilité d’évaluations d’impacts environnementaux, je m’inquiète cependant de la façon dont plusieurs d’entre elles sont menées. Les avis de biologistes, exprimés publiquement, sont souvent à l’origine de mouvements populaires menant à l’abandon d’un projet. L’émotion l’emporte le plus souvent sur la raison. L’hystérie climatique, basée sur aucune science prouvée, devrait ouvrir les yeux de la population.

  10. Paul S. dit :

    M. Du Berger,

    Je suis d’accord avec votre argument principal : la décroissance économique inacceptable visée par des lobbies verts, exempts de tout contrôle.

    Par contre, je ne pense pas que les Ordres professionnels soient des instances dominées par la rigueur absolue : leurs permanents sont des quasi-fonctionnaires, soucieux de la rectitude politique (vous savez bien vers quoi celle-ci penche de nos jours) et des péchés par omission sont toujours possibles. Les élus sont de passage, sans continuité d’action ou de plateforme.

    À propos de l’O.I.Q. :

    Déjà, élèves en génie, nous entendions des rumeurs, prétendant que dans les grandes firmes de génie, il fallait absolument que les associés principaux soient actifs, chacun, dans l’un ou l’autre, des partis politiques susceptibles d’exercer le pouvoir dans la province.
    Normalement, ceux qui ne se rassemblent pas (la division séparatiste – fédéraliste n’est pas une mince affaire) ne s’assembleraient pas.
    Alors, logiquement, afin d’assurer la pérennité de l’entreprise, il fallait jouer sur tous les tableaux.
    Donc, il y avait probablement une manne gouvernementale, non-assujettie à la saine concurrence.

    Dans le marché industriel, nous payons pour nos erreurs / manquements.
    Au minimum, nous ne pourrions plus soumissionner à un client qui se sentirait lésé et une mauvaise réputation nous précéderait : alors on paye pour les corrections et on s’améliore.
    Les contrats au secteur public n’étaient pas soumis à la même logique : une firme de génie pouvait être payée plusieurs fois, EN CASCADE, pour corriger la correction de la correction de ses propres erreurs. Ces cas étaient rapportés par les journaux.

    Pourquoi l’O.I.Q. ne s’est pas posé des questions sur ces cas bizarres et par extension sur la probité de ses commettants ? Le Code de déontologie était pourtant en place.

    Remarquez, les malversations des firmes de génie ne soulevaient pas non plus la curiosité de la police ou des vérificateurs comptables.

    Selon mes collègues aux USA, en Europe et dans l’Ouest canadien, l’ACCOINTANCE OBLIGATOIRE des firmes de génie, œuvrant dans le secteur public, avec les politiciens, n’était pas notoire chez eux. Mon enquête n’était pas exhaustive, juste quelques questions, au cours des années, sur l’opinion des ingénieurs avec qui je travaillais.

    L’O.I.Q. aurait dû en faire de même et approfondir !

    Jadis, La Presse publiait une sorte de palmarès de la probité des professions : les ingénieurs occupaient toujours un rang élevé.
    Qu’en serait-il aujourd’hui ?

    Le Modèle québécois avait permis à des individus de déshonorer la profession et l’O.I.Q. avait préféré regarder ailleurs !

    Salutations respectueuses,
    Paul S.

    NOTES :
    – Rien à redire sur l’imposition stricte des règles de procédures professionnelles par l’O.I.Q.
    – Les autres professions et leurs Ordres seraient peut-être aussi mises à mal, si l’on enquêtait sur les approvisionnements, les services juridiques, comptables, etc.. et non pas, seulement, sur l’Industrie de la construction.

  11. Robert dit :

    Voici la règle #6 de la norme FSC:

    « PRINCIPE 6 : Impact environnemental. La gestion forestière doit maintenir la diversité biologique et les valeurs qui y sont associées, les ressources hydriques, les sols, ainsi que les paysages et les écosystèmes fragiles et uniques, de manière à assurer la conservation des fonctions écologiques et l’intégrité de la forêt.  »

    Avec un tel article…Ils peuvent refuser n’importe laquelle application!

    Robert

  12. Excellent texte et très bonne réflexion! Il devrait aussi avoir, en passant, un Ordre pour les enseignants.

  13. Eve-Lyne Sylvestre dit :

    Intéressant comme point de vue, mais vous semblez penser que les biologistes ne désirent pas être encadrés par un ordre. Je peux vous dire en tant que biologiste, qu’au moins depuis 2003, l’Association des biologistes du Québec se bat pour avoir un ordre des biologistes, qui inclurait un programme de formation spécifique et un code de déontologie clair, tout comme pour tous les ordres professionnels. Ça bloque au niveau de l’OPQ (office des professions du Québec) mon cher ami. Je conviens que la biologie est un domaine très large, tout comme le génie d’ailleurs (civil, environnement, minier etc.). Je vois régulièrement des signatures d’ingénieurs qui ont une formation en génie civil, sur des études écologiques, et je m’interroge sur leur compétences environnementales à ce niveau, de la même façon que vous vous interrogez sur les compétences des biologistes en général. Avec une étampe, plus personne ne s’interroge…. Je suis donc tout à fait d’accord avec vous que les biologistes doivent être encadrés par un ordre, et il ne ferait pas de tort de leur fournir des formations qui font comprendre à certains biologistes la possibilité de faire du développement industriel tout en respectant l’environnement de façon réaliste (car il est vrai que certains biologistes sont trop « verts », mais nous ne sommes pas tous comme ça :)) mais il faut d’abord que ça débloque à l’OPQ… ce qui ne semble pas être le cas depuis plus de 10 ans…

  14. […] Reynald Du Berger, ing., FIC : @Giuseppe Indelicato,ing. J’ai aussi de la difficulté avec la vôtre car je ne vois pas en quoi mon intervention contredit les dispositions de cet article 2.01. Dénoncer l’incompétence d’hommes politiques à deux niveaux de gouvernement en matière de ressources naturelles n’est pas un plaidoyer en faveur de l’exploitation sauvage de ces ressources. J’aurais cependant des problèmes comme ingénieur à conduire ma voiture tous les matins vers un employeur qui se nomme Ministère du développement durable, de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques. Même un simple diplômé de secondaire 5 sait qu’il y a toujours eu des changements climatiques et qu’il y en aura toujours. La lutte contre ces changements , auxquels je crois que l’homme n’a pas de contribution significative, est donc aussi futile que celle contre les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. L’expression « développement durable » me donne aussi de l’urticaire, comme s’il pouvait y avoir du développement sauvage au Québec! Le sacro-saint « principe de précaution » – que les Français ont même inscrit dans leur constitution !- me turlupine aussi, credo trop souvent automatiquement invoqué par les biologistes du ministère que je viens d’évoquer. Sur ce point , il est temps que le travail des biologistes soit encadré par un ordre professionnel et j’ai publié un billet à ce sujet https://duberger.me/2015/06/15/etes-vous-proteges-contre-les-biologistes/ […]

  15. […] préférée par les écologistes et biologistes. J’ai déjà d’ailleurs déploré le pouvoir conféré sans discernement à ces biologistes en matière d’édiction de lois et règlements, lesquels sont souvent des […]

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