UN MANIFESTE CONTRE LE POLITIQUEMENT CORRECT

Publié: 11 février 2020 dans Uncategorized

étudiants

 

 

Une soixantaine d’étudiants québécois ont signé la semaine dernière, un manifeste contre le dogmatisme universitaire. Ils reprochent aux professeurs qui « noyautent » leurs facultés de droit, d’arts et de sciences humaines d’incarner et/ou d’exprimer des opinions qu’ils qualifient de « gauche postmoderne »

En bon scientifique à l’esprit cartésien, mais littéralement borné,  je me suis demandé que veulent-ils bien dire par là ? J’ai pataugé de mon mieux dans les wiki, whisky et autres pédias et me suis buté contre le postmodernisme  et la postmodernité, l’un caractérisant un courant artistique, l’autre un courant de pensée. J’ai finalement capitulé quand j’ai lu qu’ils reprochaient à leurs professeurs l’utilisation d’une novlangue et que leur manifeste me faisait trébucher contre leur propre novlangue à eux, farcie d’intersectionalité, de cilice de la mauvaise conscience occidentale, de réflexe autopénitentiel

Il faut comprendre que mon vocabulaire de rustre ingénieur exprimant des idéologies ou orientations politiques primaires mais que je crois maîtriser, est limité à la simpliste opposition de la gauche contre la  droite et du progressisme contre le populisme, et encore là,  il y a des petits malins intellos pour nuancer un populisme de droite et un autre de gauche, le premier incarné par Zemmour et le second par Mélenchon. Et le comble de la confusion consiste à faire précéder toutes ces orientations complexes d’intellos subtils mais détraqués,  du préfixe néo ! Un néo-islamo-gauchiste est-il plus ou moins dangereux qu’un néo-nazi ? Quelle est la différence entre un simple (ou simplet) antisémite et un néo-anti-sioniste postmoderne?

Après avoir tenté en vain de comprendre ce discours politico-idéologique, mon esprit s’est enfin éclairé quand j’ai cru comprendre que ces brillants étudiants au charabia Mathieu-Bock-Côtéiste remettaient  en question « la religion du Progrès qui déclenche un ahurissement généralisé devant une jeunesse écoanxieuse et manichéenne, au bas niveau de littératie. »

Est-ce de l’ironie ou déplore-t-ils sincèrement l’hégémonie du progressisme sur la jeunesse? Se pourrait-il qu’ils puissent alors m’inviter dans leurs classes présenter mon simple et clair point de vue climato-réaliste ? Pas sûr…

Je note que sur la soixantaine des signataires, il n’y a que deux étudiants en génie dont un en génie … disons à connotation environnementale.

Ces étudiants prétendent dénoncer et combattre  le politiquement correct, pourtant issu des campus américains pas tellement loin de chez-eux.

Les étudiants de l’Université Laval signataires de ce manifeste, endossent-ils la décision de la Fondation de leur université ainsi que de la Rectrice de résilier la bourse d’études que j’offrais aux étudiants de géologie de Laval, sous le prétexte de propos que j’aurais tenus à une radio de Québec sur l’islam, lesquels auraient heurté les « valeurs d’inclusion » de leur université ?

Savent-ils que des imams invités sur leur campus, ont tenu des propos peut-être conformes aux « valeurs d’inclusion » telles qu’exprimées par la rectrice et la Fondation, mais opposés aux valeurs d’un pays occidental, moderne et civilisé comme la Canada ? Approuvent-ils ces propos?

Voilà quelques questions parmi bien d’autres,  que j’adresse aux signataires de ce manifeste, et auxquelles j’attends des réponses, avant d’adhérer à leur cause contre le dogmatisme et le politiquement correct.

commentaires
  1. Normand dit :

    Bonjour M. Du Berger,

    À moins que je me trompe, les termes que vous avez interprété comme la propre néolangue des signataires du manifeste était, en fait, une nomenclature de termes auquels ils sont exposés dans le cadre de leurs études et qu’ils ont intégré à leur manifeste à titre d’exemple des concepts vaporeux qu’on tente de leur inculquer (principalement dans certaines facultés).

    Pour avoir entendu une entrevue avec un des instigateur, je trouve que leur action est un pas dans la bonne direction et je retiens surtout leur désir que les universités cessent d’être des temples de la pensée unique et redeviennent un lieu où la pluralité d’opinion est permise et encourage les débats respectueux.

    Je trouve que cette démarche s’inscrit dans la continuité des dénonciations et débats du très intéressant Jordan Peterson sur Youtube.

  2. PierreL. dit :

    C’est peut être ce qui manque le plus ici, un Jordan Peterson qui parle français et qui pourrait contre balancer un discours que l’on entend trop souvent.

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