Les lucioles sont en voie de régression presque partout dans le monde probablement en raison de la conjonction de plusieurs facteurs (généralisation de l’usage d’insecticides, pollution lumineuse et, selon des données récentes, parfois en raison du dérèglement climatique). Elles sont l’insecte-emblème de deux États américains et ont été déclarées « trésor national » au Japon. (Wikipedia) .
Ce sont de jolis insectes qu’on ne voit jamais le jour mais qui s’allument la nuit. Au Québec, on les appelle « mouches à feu ».
À l’école, dans nos cours d’histoire du Canada, on nous racontait une magnifique légende à propos de ces petites mouches à feu. Les missionnaires Jésuites utilisaient ces petites bestioles enfermées dans un bocal de verre rouge transparent, en guise de lampe du sanctuaire dans leurs modestes chapelles, avant de pouvoir se faire fabriquer suffisamment de cire par les abeilles qui tardaient à arriver de la mère patrie.
De leur côté, les Amérindiens, après avoir découvert l’eau et le sirop d’érable, mais n’ayant pas encore découvert l’électricité (et les millions de $$$$$$ de compensation d’Hydro-Québec allant avec) , ont pensé à exploiter ces braves bestioles pour s’éclairer. Les missionnaires leur échangèrent leurs vieux bocaux de verre transparent (ayant contenu la choucroute qui les préserva du scorbut pendant la traversée) contre des fourrures.
Seul le mâle luciole peut émettre une lueur suffisante pour que cela vaille la peine qu’on le « harnache » comme on harnache une rivière pour produire de l’électricité. Mais il n’émet de la lumière que s’il est excité sexuellement. Un mâle émet alors une lueur équivalente à une lampe de 0,1 W. Il suffit de placer autant de mâles qu’on veut dans un bocal à choucroute, pour obtenir ainsi à peu de frais, une lampe de la puissance désirée. On fait un trou dans le couvercle du bocal par lequel on passe une femelle luciole attachée au bout d’une ficelle (c’est l’origine de l’expression « allumeuse » pour signifier une dame de petite vertu) pour allumer la lampe. Il suffit ensuite de retirer la femelle pour l’éteindre.
Deux problèmes technologiques ont fait cependant que la lampe à lucioles n’a jamais connu de véritable essor :
1- Le tri nécessaire et néanmoins très laborieux des lucioles afin d’identifier les mâles à l’aide d’un fin cure-dents ou d’une aiguille – d’où l’expression « enculage de mouches »
2- Au bout d’un certain temps, et à force de promiscuité, tous les mâles virent homosexuels (ou transgenres, ou LGBT) et la lampe s’éteint et s’allume de façon chaotique, donc incontrôlable et elle devient alors inutilisable. Il faut alors cueillir de nouveaux mâles.
Merci à Wikipedia de nous sensibiliser à la protection contre le dérèglement climatique, de ce bel insecte grâce auquel les premières heures de la colonie de Nouvelle France ont pu être un peu moins sombres.
Par contre, la mouche à ma*de n’est pas en régression au Québec.
Plusieurs beaux spécimens ont accompagné le récent débat de de la cheufesse avec les cheufs.
Comme les lucioles éclairantes d’avant la Grande noirceur, toutes ces bibittes pourraient être mises à contribution dans la production du biométhane, en amont de bioturbines vertes.