Des politiques français ont été choqués par la déclaration de Donald Trump « Si j’avais été au Bataclan, j’aurais ouvert le feu ». Ils préfèrent répondre au terrorisme par des lampions, des fleurs et des oursons en peluche, plutôt qu’avec des armes. Donald Trump est décidément trop masculin pour être français.
Dans un récent billet, j’ai parlé de cette classe d’élèves de secondaire que j’ai croisée à la sortie d’un musée à Jérusalem. Deux élèves – ils avaient peut-être 14 ou 15 ans- étaient armés de carabines. Devant mon étonnement, mon guide m’expliqua que depuis qu’un groupe d’élèves semblable, en excursion en territoire palestinien, avait été surpris et attaqué en pleine nuit pendant leur sommeil, et que quelques uns d’entre eux avaient été abattus, le gouvernement israélien encourageait fortement cette mesure de sécurité.
J’imagine que les jeunes Israéliens sont instruits au maniement des armes à feu à l’école, comme je l’ai été à leur âge, à une époque où le Québec était disons… différent. Chaque école secondaire de garçons avait alors son corps de cadets de l’armée canadienne. Un de nos professeurs, militaire réserviste, avait eu la brillante idée d’aménager une salle de tir à la carabine de calibre 22 sous notre école. On nous apprenait aussi le maniement de plus gros calibres, et si on avait eu de bonnes notes, le champ de tir pour ces plus gros calibres, était sur la base militaire de Valcartier où on nous amenait par camion le samedi. Des hommes masculins nous apprenaient l’art du combat, du camouflage, des communications radio, de la survie, du secourisme, etc… et personne n’en était scandalisé. Aujourd’hui, dans les écoles québécoises, des femmes et des hommes féminisés, qui n’ont jamais manipulé même une carabine à plombs, apprennent aux garçons comme aux filles, à faire des muffins.
L’an dernier, je faisais une présentation sur les séismes à un groupe de jeunes de 15 ou 16 ans d’une école secondaire de Québec (j’y retournerai dans deux semaines) . Ils m’ont offert un muffin de leur dernière fournée… Quelle délicate attention! Je me demande cependant quel aurait été le bilan si un tireur fou avait surgi dans cette classe, armée que de muffins aux bleuets* .
Les Français ont pourtant un passé glorieux et les armes à feu les ont bien servis au cours de deux grandes guerres. Il est donc étonnant qu’ils aient développé peu à peu cette culture du « désarmé », cette crainte des armes à feu. Il est pourtant inquiétant de vivre dans un pays où seuls la police et les bandits sont armés. Peut-être devraient-ils alors retrancher de ce bel hymne « Aux armes, citoyens, formez vos bataillons, marchons, marchons ! Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! », pour ne garder que leur « Allons zenfants de la Patrie » , leurs lampions, fleurs et oursons de peluche, qui font aussi mal aux terroristes, que les rafales de muffins aux bleuets.
*Au Québec, le bleuet est ce petit fruit que les Européens appellent la myrtille, tandis que le bleuet est une fleur en Europe.
Bonjour M. Raynald du Berger, Votre critique de la France et de notre monde occidental est juste, logique et respectueuse. Espérons que cette décadence cessera bientôt, sinon, nous finirons tous esclaves alors que notre pays est si beau et si clame. Signé un artisan, qui sait travailler, discuter, argumenter et même, même….. faire de délicieux cakes avec du Grand-Marnier…et plus… Belle soirée à vous.
Très lucide, cette réflexion d’un homme sage sur la “femmélisation” de nos sociétés occidentales.
Il ne s’agit pas seulement de la France, car au Québec la “femmélisation” est encore plus avancée et ici il n’y a aucune voix officielle forte pour exprimer la contrepartie (après l’escamotage de monsieur André Arthur).
Aux USA, les démocrates veulent aussi emprunter cette voie de régression.
M. Zimmerman a raison d’évoquer l’esclavage au bout du chemin de la soumission volontaire. Au cours de l’histoire, les sociétés battantes ont dominé et ceux qui ne voulaient pas se battre étaient leurs vassaux ou esclaves.
Rien n’a changé, l’État islamique ne se gênait pas pour en arriver là rapidement pendant la phase de conquête.
Les armes à feu irritent tous les porteurs de lunettes roses, d’où cette manie de contrôle pour en arriver éventuellement à la confiscation générale, après l’enregistrement obligatoire.
Pour revenir à la France, ils ont beaucoup “surfé” sur leur passé glorieux (et colonial) d’avant 1870 (défaite de Napoléon III).
Les deux guerres mondiales, il les auraient perdues complètement sans le sauvetage par les alliés, dont les américains et la résilience et le patriotisme russe sur le front de l’est.
En particulier, la politique d’apaisement dans l’entre-deux guerres n’avait fait qu’encourager Hitler dans ses plans de domination : une société fémélisée (et prétentieuse, comme les français peuvent l’être) fut facilement vaincue par une société prônant la conquête.
La France a connu un sursaut de combativité pendant les derniers conflits coloniaux, en Indochine et en Algérie.
Après les défaites : la “femmélisation” mur à mur.
Le président Hollande pleurnichait lors de ses discours à la Nation après les coups de butoir islamistes contre sa patrie et le petit futé Macron n’est guère mieux : elle est pathétique, la France.