Le blog de Reynald Du Berger

Si nul ne peut nier les malheurs du peuple palestinien, force est d’admettre aussi, que dans sa majorité, le monde arabe est antisémite. Quand j’étais enfant, une façon pour ma mère de me réprimander, était de m’injurier en me traitant de «p’tit Juif »! Pourquoi nous enseignait-on à nous méfier et à détester les Juifs, les protestants et les communistes sans jamais nous parler des nazis et d’Hitler ? Contrairement à la France, l’antisémitisme au Québec n’était pas une opinion mais un archétype culturel.

Aucun média québécois ne parle de la nécessaire réforme de l’islam. Je suis un des rares blogueurs québécois à en avoir parlé à maintes reprises dans mes billets et chroniques à la radio , et j’en n’ai pas fini. Au Québec, toute critique de l’islam, aussi légère ou constructive soit-elle, est considérée comme « propos haineux » et risque de vous faire bannir à jamais d’un média, comme cela m’est arrivé à une émission de CHOI Radio-X appelée « DH (prononcer di étch) en 90 minutes » à laquelle j’aurais apparemment tenu des propos qui ont choqué des membres de la communauté musulmane de Québec. Pourtant en France, on ne compte plus les chroniqueurs, philosophes et intellectuels qui rappellent constamment l’urgence de cette réforme de l’islam. Le producteur de cinéma franco-tunisien Saïd Ben Saïd disait «Aujourd’hui, l’antisémitisme des Arabes est le même que le vieil antisémitisme européen. La haine des Juifs a cependant redoublé d ‘intensité et de profondeur, non pas à cause du conflit israélo-arabe, mais avec la montée en puissance d’une certaine vision de l’islam. »

Les témoignages européens sur l’antisémitisme d’aujourd’hui ne sont cependant pas suffisants pour en finir avec le déni. Aussi, des faits comme l’épuration ethnique non avouée, qui a vidé la Seine-Saint-Denis de 80% de sa population juive, ou cette imposture qui consiste pour des musulmans à se considérer comme « les nouveaux Juifs », ont mené à cet « appel des 300 contre le nouvel antisémitisme ».

Ce manifeste demande que les versets du Coran – comme je l’ai maintes fois demandé dans mes billets publiés sur ce blog- , appelant au meurtre et au châtiment des Juifs, des Chrétiens et des incroyants, soient frappés d’obsolescence par les autorités théologiques de l’islam– s’il en existe– , à l’image de ce que l’Église a fait au moment du Concile Vatican II.

Les Juifs de la Seine-Saint-Denis n’ont pas fui à cause de la « montée » du Front national, ni par la crainte pourtant justifiée d’attentats terroristes, mais par une insécurité quotidienne et grandissante. L’antisémitisme en France est de moins en moins français et de plus en plus musulman.

J’ai passé quelques jours à Jérusalem. Avec la basilique du Saint-Sépulcre, l’autre endroit qui est « v’nu m’charcher » comme on dit au Québec, est le musée de l’Holocauste. On y pénètre dans un obscurité qui se fait de plus en plus profonde et un silence de plus en plus lourd. Soudain, on entend des noms d’enfants juifs, puis on distingue de minuscules lumières qui scintillent au loin, dans l’obscurité, et enfin sur le sol, s’allument de lugubres et implacables panneaux «Treblinka , Auschwitz, Belzec, Chelmno, Dachau, Majdanek, Sobibor… ». J’avais des frissons, malgré la chaleur de ce début d’été israélien. À la sortie du musée, il y avait une classe d’écoliers bruyants (dont deux élèves étaient armés de carabines). Quelques-uns rigolaient. Cela m’a indisposé au point où j’en fis la remarque à mon guide qui me dit que régulièrement, le gouvernement d’Israël nolise un avion pour amener ce genre d’écoliers à Auschwitz.

La haine des Juifs n’est pas propre aux musulmans, mais elle est particulièrement répandue chez les Européens, les Canadiens et les Américains de cette confession. Le nouvel antisémitisme est d’autant plus pernicieux, qu’il est maintenant pratiqué par ceux qui se croient, à l’instar des victimes de la Shoa, et auxquelles ils ont le culot de se comparer ,  victimes, non pas des nazis, mais de ce qu’ils appellent « l’islamophobie ».