Dans les années 1950, on m’a enseigné à l’école comme à la maison, qu’on ne pouvait qu’être bon ou mauvais et qu’après la mort, les bons allaient au ciel, les mauvais en enfer. Mais l’Église à laquelle j’appartenais en était une de compromis, on disait, de « miséricorde », elle était donc nuancée. Il y avait les semi-bons (ou semi-mauvais) et on avait prévu un lieu pour eux, qu’on appelait le purgatoire.
Aujourd’hui, bien téméraire est celui qui ose juger des gens avec une balance à seulement deux fléaux, comme celle exclusivement morale et religieuse de mon enfance ou celle de l’Égypte antique, où l’on pesait l’âme du pharaon défunt. Au fil des années, les notions de bien et de mal ont évolué, se sont complexifiées. Le bien et le mal ont désormais une définition variable et nuancée, selon le contexte (politique, social, économique, culturel, moral ou religieux) dans lequel on les définit, et surtout selon qui les définit. On a donc abouti à une kyrielle de mots (dont certains constituent des insultes) parmi lesquels le profane se perd. Je défie quiconque de me définir clairement ce qu’est un libéral, un conservateur, un néo-libéral, un altermondialiste, un libertarien, un pro-vie, un pro-choix, un nazi, un néo-nazi, un communiste, un socialiste, un pacifiste, un terroriste, un souverainiste, un nationaliste, un séparatiste, un fédéraliste, un fasciste, un antifa, un islamophobe, un raciste, un sioniste, un antisémite, etc. J’en ai sûrement oubliés. Combien de nouveaux « …istes » surgiront dans le dictionnaire d’ici la fin du siècle pour répondre aux désirs croissants et jamais assouvis d’un camp, de lancer des insultes au camp opposé ? Un « souverainiste » me reprochera de le mépriser si je l’appelle cavalièrement et sommairement « séparatiste » et il me répliquera en me traitant de fédéraliste, ou pire, de fédéraste. Pourtant, je ne fais pas la promotion du fédéralisme, je ne peux donc pas être fédéraliste. Y a-t-il un mot pour décrire simplement et clairement celui qui ne veut pas que le Québec se sépare du Canada, tout en avouant que le Canada n’est pas « le plus meilleur pays du monde »? Un nationaliste québécois est le plus souvent à gauche tandis qu’un nationaliste français est plutôt à droite. Comment alors se définir? On dit du patriotisme que c’est l’amour de son pays tandis que le nationalisme serait la haine de l’autre. Si je suis en faveur de l’avortement, mais contre le fait d’extirper un fœtus du ventre de sa mère avec une pompe à succion en lui arrachant bras et jambes après une grossesse dépassant 22 semaines, cela fait-il de moi un pro-vie? ou un semi-pro-choix? Qu’est-ce qu’un radicalisé? La logique me dit qu’un radicalisé à 70% serait donc modéré à 30 % et comment définir ce que doit penser, dire, faire, ne pas penser, ne pas dire, ni faire un radicalisé à 70%?
Je n’aime pas et donc je crains, un doctrine qui ordonne à tous ses adeptes d’exterminer (par égorgement de préférence) tous les humains qui refusent d’y adhérer. J’ai cependant de la compassion pour la majorité de ses adeptes, car ils en sont les premières victimes. Cette doctrine s’appelant l’islam, cela ne peut pas faire de moi un islamophobe , car une phobie est une peur exagérée, irraisonnée, pathologique. Je ne fais qu’exprimer une saine crainte devant la montée d’une doctrine sur laquelle les terroristes djihadistes justifient leurs massacres de plus en plus fréquents et sanglants. Il faudra donc trouver un mot pour qualifier quelqu’un comme moi qui critique une doctrine, sans en vouloir à ses adeptes. Je refuse donc qu’on me traite d’islamophobe ou pire, de raciste. Vous avez des suggestions ?
À la première rencontre du think tank Réseau liberté Québec, j’entendais sa co-fondatrice Joanne Marcotte dire « nous, on est une droite économique ». Comment peut-on isoler sur la seule dimension économique un parti politique ou un groupe d’intérêt?
Plusieurs se « pètent les bretelles » en prétendant se positionner au centre. Je n’aime pas les centristes. Entre chaud et froid, c’est tiède. Quelqu’un a dit « Les tièdes, je les vomirai! ». Je partage Son avis. On doit épouser des causes et les « bottines doivent suivre les babines ». Les raisonnables durent tandis que les passionnés vivent. Comme m’a dit un jour le poète Gilles Vigneault, « l’excès en toute chose est détestable… mais c’est tellement bon! »
Les contextes politique, social, moral, et religieux deviennent de plus en plus complexes et difficiles à définir, d’où la prolifération de mots pour définir certaines attitudes et opinions. Je suis réticent à me placer sur un système de coordonnées comme celui, pourtant simple, coiffant ce billet. C’est un système à deux dimensions tandis que les différents contextes dans lesquels nous évoluons sont multidimensionnels. Pour me définir totalement, il faudrait donc idéalement un système multiaxial, qui n’a pas encore été proposé. Je dois donc me contenter pour l’instant de tenter de me positionner sur ce plan en un point que je laisserai définir par les lecteurs de ce blog.
La prolifération des médias, chroniques, blogs, groupes d’intérêt fera que d’ici quelques années, votre tablette comportera une application vous permettant de sélectionner parmi toutes les informations et opinions exprimées sur un sujet, celles correspondant à votre profil d’opinion. Après tout, n’êtes-vous pas davantage attiré par les gens qui partagent vos valeurs et par conséquent, votre avis ?
Il y a plein de tests sur internet qui permettent de se positionner sur ces axes. Moi je me positionne entre conservatisme et libertarianisme
Si on ne discute qu’avec des gens qui ont la même opinion, ca fait un « echo chamber », qui amène à la radicalisation.
https://crioux.wordpress.com/2016/01/21/linternet-la-radicalisation/
Je suis d’accord.. mais regardez autour de vous… n’avez-vous pas davantage d’amis qui partagent vos goûts, vos valeurs, donc vos opinions que d’amis qui y sont opposés ? Et cela dépend aussi du contexte, car je n’ai pas écouté avec la même oreille ces jeunes yéménites , quand j’étais chez eux au Yémen, qui me disaient que selon le coran, la femme adultère devait être lapidée, vs ce que nous racontent les musulmans de Québec sur le même sujet. Oui je suis ouvert aux opinions qui divergent des miennes , mais je les juge dans leur contexte.
How about Je suis un Canadien Francophone de valeurs conservatrice du Québec . Maintenant faut définir les valeurs conservatrice….parce-que là aussi on semble vouloir les morceler.
bien dit… j’était justement en train de lire sur 1984 avec la novlangue.
La gauche a du vent dans les voiles partout en Europe et maintenant aussi aux USA : on peut constater la prévalence de divagations gauchisantes sur CNN et plusieurs autres réseaux de nouvelles en continu.
Au Québec, pendant longtemps, la droite était innommable (et tout ce qui n’était pas carrément de gauche, même le “centre-gauche”, était de droite et conséquemment, étouffé).
Depuis quelques années, la droite n’est plus totalement proscrite ici, bien qu’elle soit réputée nuisible pour le citoyen.
Le Modèle québécois, collectiviste et déresponsabilisant l’individu, est maintenant bien enraciné, alors on peut se permettre à gauche un semblant de tolérance politique.
Malheureusement, la gauche, ni les autres, n’ont pas pris note de la fameuse répartie de Valéry Giscard D’Estaing à François Mitterrand : “Vous (la gauche) n’avez pas le monopole du cœur”.
C’est la gauche qui, exclusivement, définit partout les valeurs clé acceptables et / ou non-négociables et elle impose dans la société le carcan de la “rectitude politique”.
Les autres sont sur la défensive et lorsque certains porteurs d’idées contraires au “bien commun”, défini par la gauche, osent organiser une manifestation, même paisible, les bons gauchistes masqués et munis de gourdins vont vite les museler en “contre-manifestant”. De tous les temps, la gauche avait sa version de dialogue, uni-directionnel, le leur.
Les méchants ont provoqué et les bons ont réagi, résument les journalistes “impartiaux”.
Quant à vos interrogations, M. Du Berger, qui peut se vanter de pouvoir lire les âmes ?
Elles sont dépourvues de rectum, alors les praticiens de sciences dures, comme vous, ne peuvent pas mesurer leur température et ce sont les amateurs de sciences molles qui sont de-facto les experts dans les questions que vous évoquez.
Je crois que le graphique bi-dimensionnel, objet de votre billet, saute une étape en présumant l’uniformité et la facile identification, des attributs spécifiques à la gauche et à la droite.
Il serait préférable de présenter un graphique tri-dimensionnel (x,y,z) , avec l’axe vertical “z” inchangé (le fouet vs le laissez-faire absolu).
L’axe “x” porterait sur le partage de la responsabilité pour les actions et leurs conséquences (l’individu absolument responsable ou la société absolument responsable).
L’axe “y” désignerait le bénéficiaire (le bien commun exclusif [souvent un fourre-tout insondable] ou l’intérêt égoïste d’un individu).
Enfin, on désignerait une hémisphère gauche et une hémisphère droite pour situer les quidams.
Les socio-politicologues plus savants que moi trouveraient possiblement d’autres variables pour le départage gauche / droite.
Les Nazi étaient de droite…Quand on pense que Mitterand était probablement un collabo? Valéry-Giscard D’Estaing avait doublement raison!
La plupart des média sont la pour rapporter des évènements ; peut être faire des commentaires et ils ont un devoir de neutralité qu`ils ne respectent pas et de plus certain sont payés avec des fonds public qui proviennent de l `argent ou subventionnés par tout les contribuables et les différentes opinions sur la langue, l`immigration et les coutumes moyenâgeuse d`une certaine religion devraient être reçu pour des franche et ouverte discussions et aussitôt que quelqu`un ose divergé de leur ligne de pensée on les traites de groupe d`extrême droite ,fasciste plutôt de réfléchir sur les propos que ses gens ont exprimé ; cela est vieux comme le monde si tu n`aime pas le message tu le messager en le faisant passé pour un extrémiste d`extrême droite.
On n`a que regardé ce qui c`est passé à Québec , qui sont arrivés masqué ,brutalisé les policiers etc.???
C« est supposé être ceux qui nous dirige dans le chemin de leur rectitude politique et de plus qu `un de ceux qui été mis en état d`arrestation ne veut pas être jugé à Québec car semble t`ìl : que Québec est raciste.
Bonjour M. Duberger,
J’ai écouté cette semaine une entrevue que j’ai trouvée intéressante à l’émission Médium large de Catherine Perrin. En voici la référence : http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/entrevue/37486/islamophobe-devenu-musulman-eduardo-alves-dos-anjos.
J’ai particulièrement aimé sa définition du mot djihad. Je vous invite à l’écouter.
Bonne journée,
J’ai écouté. L’intervieweuse est complaisante. Le gars est complètement cucul et dans le champ dans sa définition du djihad. Il fait son djihad en prenant soin de son enfant ! Aucune question sur la doctrine de l islam telle qu elle est en 2017 et au nom de laquelle les djihadistes font leurs carnages sanglants de plus en plus fréquents et violents. Quels actes cet individu pose-t-il pour empêcher cela , commis en SON nom ? pour tenter de réformer cette doctrine de tarés figée dans la barbarie du 7ueme siecle et à laquelle il a adhéré? Il dit que cette religion lui parle des points de vue spirituel , intellectuel et scientifique !
Je suis comme vous pas mal mêlé , j’aime me définir de droite mais avec plusieurs nuances, difficile de cataloguer des gens, le gros bon sens doit l’emporter,
M. Duberger avez-vous lu lè article sur la science est foutu, car om y explique toutes les irrégularitées, tel que on pourrait appeler cela la corruption, c est de loin l idée que l on se fait des scientifiques au service de l aide a l humanité. j aimerais avoir votre opinion merci
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