Le blog de Reynald Du Berger

Ici, à Grand-Bigard sur Montmorency, l’hiver s’essouffle. J’allume encore quelques feux dans la cheminée pour plaire à mes visiteurs. Mais depuis quelques jours, le pain de neige qui s’est accumulé sur la table de la terrasse, au rythme des réchauffements et refroidissements alternés de cet hiver qui n’en finit pas, commence à montrer un drôle de comportement. Il semble avoir tourné en un seul bloc d’une bonne trentaine de degrés ( évaluation à l’oeil) dans le sens horaire.

J’ai une chronique hebdomadaire avec des animateurs d’une radio locale qui proposent régulièrement et avec succès à leurs auditeurs, la recette bien éprouvée de la radio populaire, dite des quatre « S » – sang, sport, sexe et showbizz- Je leur ai proposé un cinquième « S », celui de la science, qu’ils ont accepté avec enthousiasme. Je soumets donc cette énigme à mes auditeurs en même temps qu’à vous, chers abonnés à ce blogue.

Quelques tentatives d’explications :

• C’est la version nordique du Pendule de Foucault
• C’est la force de Coriolis
• Ma terrasse n’est pas horizontale
• C’est un poltergeist
• Ta matante Pauline te dit qu’il est temps de virer à gauche
• C’est la St-Vincent tournante
  
• Vas-y molo avec le whisky!

Notez l’absence de pistes ou traces des animaux qui fréquentent habituellement mon domaine. Le dessus de la table est en verre. Je n’ai fait aucun prélèvement, donc je ne sais pas si la base du pain est formée de glace, de névé ou de neige.

Les réchauffistes climato-alarmistes accuseront sans doute encore le réchauffement global et diront que tandis que les glaciers alpins reculent, celui de Grand-Bigard tourne.

Et si personne ne peut fournir une explication, je dirai à l’instar de Galilée, et au risque de me faire assigner à demeure, « … et pourtant il tourne!… ».