Je vole maintenant de mes propres ailes et vous souhaite la bienvenue sur ce blogue tout neuf, dont la conception graphique est de Ian Sénéchal que je remercie également pour avoir hébergé avec patience pendant une année, mes réflexions scientifiques et mes débordements philosophiques. C’est donc mon premier billet sur mon propre blogue. Je vous le propose même s’il est en avance sur la Semaine du bénévolat qui se tiendra en avril et à laquelle je suis davantage sensible, vous en conviendrez, qu’à l’Heure de la Terre.
Quand j’ai mis fin à ma carrière universitaire en l’an 2000, à l’instar de plusieurs collègues, je ne pouvais rester à rien faire. Je me suis donc découvert de nouvelles vocations et décidé de plonger tête première dans les actions bénévoles auxquelles je n’avais jamais pensé auparavant. On m’a donc sollicité pour siéger à plusieurs conseils d’administration de sociétés à caractère professionnel comme l’Ordre des ingénieurs du Québec ou l’Institut canadien des mines. Comme on me reconnaissait aussi des qualités de communicateur, j’ai poursuivi mes interventions dans les écoles afin d’attirer davantage de jeunes vers les carrières techniques et scientifiques et surtout les aider à développer leur esprit critique. Après une formation adéquate, je suis devenu intervenant à Tel-Aide ainsi qu’au Centre de prévention du suicide en plus d’assumer la présidence de la Société de St-Vincent-de-Paul de la plus grosse paroisse de Chicoutimi. C’est de loin cette dernière tâche qui grugeait le plus de mon temps et de mes énergies. Je ne peux compter les heures ainsi que le kilométrage parcouru pour toutes ces activités, la plupart accomplies pour des oeuvres caritatives ou des organisations sans but lucratif. J’en ai retiré énormément de satisfaction mais aucune récompense tangible.
Par ces actions bénévoles je ne faisais que rendre un peu de ce que mes parents, mes professeurs et la société en général m’avaient donné. Mais j’y contribuais aussi à cette société en payant des taxes et des impôts comme tous les autres contribuables. J’avais cependant l’impression de « contribuer » plus que ma part avec toute l’ énergie que je consacrais au bien-être des autres. J’avais aussi l’impression de soulager un peu mon gouvernement, en m’acquittant de tâches qui auraient normalement dû revenir à des employés de l’état, ce même état qui gaspille dans des programmes illusoires les impôts qu’il prélève de force à ses « sujets » . Alors pourquoi cet état ne reconnaîtrait-il pas ma contribution « excédentaire » à celle qu’il me demande par mes impôts en m’accordant justement un crédit d’impôt pour bénévolat? Ne serait-ce pas un moyen sinon d’encourager, de reconnaître l’effort de milliers de personnes qui libèrent ainsi le gouvernement d’une partie de son fardeau de responsabilité sociale?
Notre gouvernement veut garder les contribuables au travail le plus longtemps possible afin de regarnir ses caisses et surtout celles des régimes de retraite qu’il a dilapidés avec inconscience, hypothéquant ainsi de façon irresponsable l’avenir de quelques générations. Je lui propose donc une alternative. Un moyen de se racheter. La masse des retraités deviendra de plus en plus importante. Le potentiel de ces gens est fantastique si on sait l’exploiter. Mais il faudra d’abord éduquer nos jeunes au bénévolat et ça commence à l’école, comme ces jeunes du secondaire que j’avais associés à mon opération des Paniers de Noël à Chicoutimi. On devient plus facilement bénévole à la retraite si l’on y a été sensibilisé tôt. Combien de millions sont épargnés à l’état par ces milliers de Québécois qui font par exemple le taxi pour amener ces personnes démunies à leurs traitements de chimiothérapie? Ou visitent régulièrement ces délaissés dans leurs CHSLD? Ils encourent pourtant des frais de déplacement qui ne leur sont jamais remboursés. Il me semble que ces actes de compassion gratuits devraient être reconnus officiellement par des moyens plus tangibles que la Semaine du bénévolat. Mais nos gouvernements sont davantage sensibles aux revendications syndicales. Et les derniers à vouloir se syndiquer sont bien les bénévoles eux-mêmes…
Je veux manifester mon désaccord face à cette idée. Je suis moi même un bénévole et je le fais d’une façon désintéressée pour des causes qui me tiennent à coeur. J’aime la citation d’un président des États Unis que je veux mettre en pratique et que je désire qu’elle soit répandue dans notre société surtout Québécoise: »Demande toi ce que tu peux faire pour ton pays plutôt que de te demander ce que ton pays peut faire pour toi ».
Salutation Mauril
Bonjour Mauril, et bienvenue sur ce blogue.
Votre conscience sociale et votre sens du partage vous honorent. Kennedy a été un grand président. Sa citation est célèbre, pure, crédible dans sa bouche et j’y souscris totalement comme vous. Mais elle sonnerait faux dans celle de la plupart de nos politiciens québécois. Je pense que J.F.Kennedy aurait eu une oreille attentive à ma suggestion.
vous lire est un most et transmetre a mes vieux voisins et amis vos textes surpasses les médias biaiser.