Samedi soir entre 20h30 et 21h30 on (« on » étant un organisme agréé évidemment par l’ONU) vous recommande d’éteindre toutes vos lumières en guise de solidarité pour la Terre, qui souffrirait parait-il cruellement de votre consommation abusive d’électricité. Samedi soir, ce sera donc l’extinction universelle afin d’empêcher l’extinction universelle; ça semble paradoxal mais autrement dit, éteignez vos lumières afin de retarder la fin du monde !
Vendredi matin, j’étais devant un groupe d’élèves de sec III de l’école secondaire Rochebelle de Québec à qui je devais parler de ma profession. J’en étais à la dernière présentation d’un cycle de douze que j’ai faites à cette école au cours des deux dernières semaines. J’aime bien le dialogue avec les jeunes , aussi je commence souvent mes présentations en les interrogeant. Ainsi, il y a eu récemment la Journée internationale de l’eau et j’en ai profité pour les interroger sur cette ressource vitale, leur parler du projet que j’ai mené au Burkina Faso avec deux collègues chercheurs de l’UQAC et qui a permis de porter les succès des forages d’eau de 2% à 75%, tout en leur faisant réaliser que plus d’un milliard d’êtres humains n’avaient toujours pas accès à de l’eau potable.
Je demandai donc à mon groupe du vendredi matin s’ils éteindraient leurs lumières samedi soir tel que demandé par « l’Heure de la Terre ». Ils ont tous répondu « oui! » , croyant ainsi me faire plaisir. J’ai vu des yeux écarquillés quand je leur ai dit que moi je ne le ferai pas, et que si j’habitais la ville plutôt que la campagne, j’allumerais au contraire toutes mes lumières entre 20h30 et 21h30 afin qu’on voie bien mon message opposé à celui qu’ « on » leur demande d’envoyer. J’ai ensuite nuancé ma position en les questionnant sur l’électricité, les ingénieurs qui l’ont harnachée , domptée, introduite dans des appareils ménagers et des bidules électroniques qu’ils ont conçus et qui rendent ainsi leur vie non seulement supportable mais agréable. « Vous voulez retourner à la Terre? Une Terre propre, pure et donc sans électricité? Alors éteignez vos lumières! Et apprenez ensuite à vivre sans électricité ».
J’étais pourtant dans une classe de science. Devant des élèves à qui on doit normalement enseigner les connaissances scientifiques de base, lesquelles sont non seulement élémentaires dans la culture qu’on prétend vouloir leur inculquer, mais qui doivent les aider à faire les bons choix en environnement et dans bien d’autres domaines. Or j’ai constaté que leur culture scientifique est davantage alimentée de slogans comme « Sauvons la Planète! » que de faits et raisonnements scientifiques rigoureux. Ils croient fermement que s’ils ne modifient pas leurs habitudes de vie, la Planète s’éteindra dans quelques siècles. Leur conception de la relation entre l’homme et la Terre en est une manichéenne, de confrontation continuelle dans laquelle la Terre est toujours blessée, donc toujours perdante. La Terre avec un grand « T », est un organisme qui vit, respire, pleure et est agressé régulièrement, impitoyablement par une seule espèce, l’espèce maudite, celle qui n’aurait jamais dû naître ni se multiplier, celle qui a débordé effrontément de la théorie de l’évolution de Darwin, la pire de toutes: l’homme – avec un minable petit « h »- comparée à l’Ours polaire avec un grand « O » qui pleure isolé sur son petit glaçon fondant à la vitesse frénétique d’un « réchauffement climatique », à la page 887 de leur manuel de « sciences ». Il va mourir cet Ours, ce Roi de l’Arctique, à cause du 4×4 du papa de Kevin, le vil prédateur! Avez-vous demandé à l’Ours de composer une symphonie? de dresser les plans d’un amphithéâtre pour abriter des Nordiques, lui qui est pourtant le roi des Nordiques? Lui qui passe son temps à bouffer des Phoques avec un grand « P », néanmoins protégés par une vieille et ratatinée Brigitte avec un double grand « B »…Alors si l’on poursuit la logique de la Terre vivante, il faut accepter qu’elle se venge parfois des agressions commises par l’homme au moyen de ses tremblements et tsunamis qui tuent des centaines de milliers d’êtres humains à chaque fois. On peut facilement imaginer que des enseignants en éthique et culture religieuse et même en sciences diffusent cette conception manichéenne de l’univers à leurs élèves. Les réponses que j’obtiens aux questions que je pose à ces élèves me portent souvent à le croire. C’est mon constat suite à mes visites dans nos écoles québécoises. Nos élèves ne sont pas instruits mais endoctrinés.
Ils n’ont presque aucun sens critique. Ils ont entendu parler de « biosphère, de biodiversité, de développement durable, d’empreinte écologique » expressions pompeuses que je déteste car créées unilatéralement, sans conscience géoscientifique, sans réelle et solide base scientifique et imposées par les seuls biologistes. Moi je leur parle plutôt de géologie, des fossiles que je compare aux organismes vivants: si ça pue, c’est de la biologie, si ça sent rien, c’est de la géologie (paléontologie). Je leur parle des 4,5 milliards d’années géologiques comparées aux quelques centaines de millions d’années biologiques. La Terre en a vu bien d’autres, et je leur raconte par exemple cette éruption du super-volcan Toba il y a 74 000 ans qui a projeté 2 800 km3 de cendres et poussières volcaniques et 1 000 millions de tonnes d’acide sulfurique (sous forme d’aérosols) dans l’atmosphère. C’est resté en l’air pendant plus de 10 ans et ça a abaissé la température de tout l’hémisphère nord de 10 degrés Celsius pendant plus de 1 000 ans! Ils me regardent encore avec leurs yeux écarquillés et je dois alors leur prouver ce que j’avance en leur parlant des carottes de glace qui ont permis aux géologues de reconstituer cet événement précis et avec les chiffres que je leur ai cités. Car il ne suffit pas de dire comme les climato-alarmistes « si vous continuez d’émettre du CO2 à ce rythme, la fin du monde est pour l’an 2400 (et non pas 2012 comme vous croyez que les Mayas vous la prédisent) » encore faut-il pouvoir prouver cela par des observations scientifiques rigoureuses et non pas au moyen des modèles climatiques entachés d’incertitudes et d’erreurs à partir desquels les climato-alarmistes du GIEC fondent leurs tristes et pessimistes prédictions climatiques.
En terminant, je ne leur ai même pas demandé s’ils éteindraient leurs lumières samedi soir. Mon objectif n’est pas de les convertir à mon opinion, mais plutôt de les amener à réfléchir avant de poser un tel geste et bien d’autres gestes analogues dans leur vie. Quelle est l’intention politique de ceux qui leur demandent de le poser? À qui ça profite? Je leur demande d’y réfléchir et les laisse libres de leur choix. Une chose est certaine, ils connaissent le mien et les raisons qui le motivent. Ils ont le choix de suivre le troupeau, d’écouter et d’obéir docilement à la consigne de l’ONU et aux directives de leur gouvernemaman. Ils peuvent aussi choisir eux-mêmes, avec les risques que le choix individuel comporte comparativement au choix collectif et sécuritaire qu’ « on » leur offre de faire à leur place. C’est la différence entre un bébé qui obéit à « touche pas ! bobo! » et l’adulte qui est instruit, donc qui sait et ensuite choisit tout seul, comme un grand. Je leur dis qu’ils peuvent aller dans le sens du courant, celui de la pensée unique, celui du message officiel, mais seul le poisson vivant peut remonter le courant. Je serais curieux d’aller patrouiller samedi soir dans leur quartier… juste pour voir à quelles espèces de poissons je me suis adressé vendredi.
Il y a le Jour de la Terre, l’Heure de la Terre, on peut-tu rêver à la Minute de l’Homme? , juste une minute de silence s.v.p., par respect pour l’Homme.
Bon ce qui devait arriver, arriva a force de montrer les dents et se tenir debout comme un homme vos anciens collabos ont poigné la chienne des représailles et peut etre que quelques commentateurs comme moi y ont contribué également .
plus sérieusement j’ai jeté un coup d’oeil dans mon rang le 26au soir ,et d’apres moi il y en avait plusieurs qui se rebutaient contre cette stupidité énergétique ou c’était juste le comble du malheur car je jetais ce coup au moment tous envoyaient fido et milou faire leurs petite trace jaune dehors, toujours est il que ca brillait a plein feu a cette heure CRITIQUE.
alors bonne chance pour ta page Monsieur Du Berger et longue vie internet dans ta fausse retraite hahaha Bye papajohn
Je me demande pourquoi monsieur Brassard a arrêté de publier les commentaires . Avez-vous tous les deux subit des pressions écolos. vous pour changer de blogues et lui pour ne plus publier les commentaires?
Bonjour M. Lapointe,
Je ne peux répondre pour M. Brassard, mais sur son dernier billet il dit partir pour le Mexique « sur les pas du chaman Guilbeault ». Il n’a peut-être pas l’ accès internet nécessaire à la gestion des commentaires de son blog.
Pour ma part, Ian Sénéchal m’a gentiment offert de gérer désormais mon propre blogue qu’il a généreusement configuré pour moi. Ian aime le contenu de mes billets mais il apprécie moins ma façon de gérer les commentaires. Il y a eu l’affaire de la CSQ qui nous a valu à lui et à moi une mise en demeure. J’ai pris la défense de Guillaume Simard Leduc, un des administrateurs du blogue qu’on traitait de facho et j’utilisais des termes qui ont été jugés politiquement incorrects par la CSQ. Ian m’a cependant affirmé que j’avais eu raison d’agir ainsi et que cette histoire avait non seulement servi Les Analystes mais avait aussi eu un dénouement heureux pour la cause du RLQ, dont il est l’un des fondateurs, et dont la graine a été semée chez-moi l’été dernier au cours d’un BBQ auquel étaient entre autres présents Joanne Marcotte, Ian et Guillaume.
Je vous rappelle que je n’ai jamais demandé de me joindre aux Analystes. C’est Ian qui est venu, il y a un an, me proposer d’écrire sur son blogue car il aimait mes idées et ma façon de les exprimer. Un de ses arguments qui a fini par me convaincre est qu’il est plus efficace de se joindre à un blogue collégial que de gérer son propre blogue individuel, lequel doit être régulièrement alimenté pour pouvoir soutenir l’intérêt des abonnés.
Pendant ma carrière de professeur à l’université, j’ai été aussi sévère et exigeant envers moi-même qu’envers mes pairs. J’étais aussi reconnu à l’UQAC pour ma franchise. J’ai accédé à des fonctions justement en partie pour cette qualité. J’étais un professeur qui n’avait jamais « magouillé » me disait-on. Ceux que je détestais aussi bien que ceux que j’adorais le savaient car je leur disais franchement. Cela m’a valu une réputation d’intégrité mais ça m’a joué de mauvais tours, de la part de gens qui me savaient clairement mais au moins ouvertement et honnêtement dans le « mauvais clan ».
J’ai conservé cette même attitude à la retraite, et peut-être l’ai-je exprimée de façon encore plus aigüe car à la retraite, on ne risque plus grand chose et on peut en envoyer promener plusieurs qu’ on a rêvé longtemps de remettre à leur place.
Mais je peux comprendre Ian de vouloir « relocaliser » un collaborateur comme moi, qui est devenu gênant et qui risque peut-être de compromettre ses plans, de blogueur ou politiques s’il s’en trouve. L’expérience a été agréable même si je la termine avec une pointe d’amertume. Mais j’adore les plats aigres-doux.
J’espère que vous continuerez de me lire.
Merci d’avoir pris le temps de me répondre. Personnelement, j’aime bien votre approche même quand je ne suis pas d’accord avec vous.
P.S. Laplante pas Lapointe 😉
Bonjour M. Laplante,
Vous êtes un honnête homme et courageux en plus… car on a souvent tendance à ne lire que ceux qui nous plaisent. Merci de votre fidélité et ne vous gênez surtout pas pour me critiquer.
Je trouve que Ian est très aimables de vous avoir aidé à concevoir et gérer votre blogue.
Juridiquement c’est une bonne chose.
Quand je vous lis, j’ai l’impression que votre intérêt est de brasser la cage avant de rendre l’âme. Les analystes n’ont pas cet intérêt, donc vous étiez un risque financier pour eux. En tk c’est mon analyse.
Pour la censure, je n’ai pas de problème avec ça, le propriétaire du blogue peut choisir les commentaires qu’il veut publier. C’est rare que je l’échappe, mais ça arrive et je suis censuré et c’est bien correct. C’est tout de même bizarre, j’essais de ne pas être chialeux et lorsqu’il me vient le goût de chialer, c’est la qu’on me censure.
Ça ne m’intéresse pas de sauver l’environnement avec les écolos pour créer des bebelles qui ne fonctionnent pas. Si ça les intérresseraient vraiment les écolos l’efficacité énergétique et bien ils ferraient des parkings de coop-voiturage gratuit dans les bretelles de sorties d’autoroutes et créeraient une voie réservée pour le coop-voiturage. Dans le coop-voiturage ce qui écoeure c’est d’aller reconduire l’autre chez lui et il faut que ça soit économique et il faut gagner du temps. .
Il faudrait aussi calculer combien produit de co² par pouce carré un « stop » qui ne sert à rien à part emmerdé. Des feux de signalisations mal synchronisé. Faire arrêter un véhicule de 30 tonnes pour rien s’en n’est du gaspillage énergétique.
Parlant écologie mal géré: http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/quebec/archives/2011/03/20110330-223031.html
bonsoir,je vous ai deja entendu a la radio et lu quelques billets que vous avez fait.Je vouis trouve interessant et j’espère une longue vie à votre blog.Je ne commente à peu près jamais rien ,ceci du principalament à mon manque de connaissance mais je suis un passionné d’information,surtout sur la question environnementale.c’est rafraichissant d’entendre un autre son de cloche que tous ces écolos alarmistes parasitant tout ce qui est média au Quebec.
Bref, Bravo et bonne chance.