La réussite scolaire et l'enseignant

Publié: 30 novembre 2010 dans Uncategorized

Reynald Du Berger


Dans un billet précédent, j’énumérais les acteurs-clés de l’éducation dont les comportements font la différence entre réussite et échec, décrochage et persévérance à l’école. On parle beaucoup en ce moment de nos richesses naturelles dormant sous nos pieds inexplorées et donc inexploitées, mais on parle peu de notre première ressource naturelle, nos jeunes cerveaux québécois.

J’avais écrit un billet sur le rôle des enseignants en avril dernier qui a suscité peu de commentaires. Je le mets donc à jour en proposant quelques pistes de solutions.

On peut tenter d’identifier toutes les causes menant le Québec à la tête du triste palmarès de l’échec scolaire comme par exemple le milieu défavorisé dans lequel évoluent certaines clientèles étudiantes. On peut aussi accuser les nombreuses transformations ou réformes qu’on a fait subir à notre système d’éducation québécois au  fil des dernières décennies et qui se sont souvent soldées par des échecs scolaires encore pire que ceux qu’on voulait contrer. J’ai déjà dit sur ce blogue que je considérais que le problème était complexe, et impliquait tous les acteurs de la chaîne, des parents aux enseignants en passant bien sûr par les élèves eux-mêmes, les programmes et les infrastructures scolaires.

La formation:
Je me souviens que, lors de la création de l’ Université du Québec, une des raisons fondamentales sinon la plus importante invoquée pour justifier cette nouvelle université, avec de nouveaux programmes, une structure novatrice, de jeunes professeurs, était la « formation des maîtres ». À Chicoutimi, ou j’étais alors l’un des professeurs fondateurs de cette jeune université, on passait donc du « Centre de formation des maîtres » qu’on appelait aussi « l’École normale » à l’université. La formation de l’enseignant devenait désormais l’affaire de l’université et en même temps, fusèrent un nombre incroyable de nouveaux programmes, tous plus intéressants et spécialisés les uns que les autres. Mais qu’en est-il 40 ans plus tard?

Pour enseigner la biologie au secondaire, quelle est parmi le bac en biologie, celui d’enseignement en biologie et celui d’enseignement en sciences, la formation la meilleure? J’aurais tendance à choisir le bac en biologie car son contenu en biologie doit être forcément plus important que les deux autres, qui doivent obligatoirement comporter des cours en didactique des sciences et de pédagogie. Un biologiste compétent et passionné pour sa science sera toujours meilleur professeur qu’un mauvais pédagogue. Il communiquera non seulement sa science mais aussi sa passion à ses élèves, lesquels ne décrocheront pas. À observer certains enseignants du secondaire qui ont passé par ces baccalauréats d’enseignement, j’en suis arrivé à me demander si la qualité de bon pédagogue n’était pas impossible à communiquer à certains, et si elle n’était pas fondamentalement innée chez d’autres individus. Vous enseignez la géologie? vous devez montrer à vos élèves que vous en vivez, que vous en mangez! Vous devez donner un bon show! Vous devez les amener au pied des Chûtes Montmorency pour y casser avec leur marteau des shales de l’Utica, qui sentent le pétrole à plein nez aussitôt qu’on les brise. Pas possibilité de déplacer en semaine 75 jeunes en autobus scolaire jusqu’aux chûtes, qu’à cela ne tienne! , vous mobilisez alors les parents avec leurs automobiles et vous les obligez à un arrêt supplémentaire le samedi pm entre l’académie de ballet et l’aréna de hockey! … Sinon, c’est le décrochage en masse de votre auditoire. Et le lundi suivant, devoir sur les shales de l’Utica et les fameux gaz de shale contre lesquels le professeur d' »éthique et culture religieuse » ou encore celui de « monde contemporains » a vainement tenté de les monter en diabolisant la roche aussi bien que le gaz qui y loge. C’est peut-être ça, les fameuses compétences transversales.

Mais le baccalauréat est-il suffisant? On exige le doctorat pour les psychologues, pourquoi pas la maîtrise pour nos maîtres québécois?

La motivation:
L’enseignant a-t-il la passion de sa matière? L’élève repère rapidement l’enseignant non motivé  qu’on a par exemple obligé à enseigner un cours donné  qui n’est pas dans sa spécialité; son cours est en général monotone, les élèves s’endorment et n’ont pas le goût de poursuivre leur démarche d’apprentissage au delà du minimum requis pour « passer ». Les enseignants sont-ils à l’aise avec la matière qu’on leur demande d’enseigner? Comment un enseignant peut-il livrer son message avec passion et conviction si on ne peut lui garantir qu’il enseignera la même matière pour au moins les quelques prochaines années? Ce qui nous amène au cœur du problème qui est le plan de carrière.

Le plan de carrière:
Il y aurait lieu d’offrir à  nos enseignants un véritable plan de carrière analogue à celui qu’on offre à nos professeurs de l’enseignement supérieur. D’abord il faut un processus d’évaluation de l’enseignant non seulement par les élèves mais aussi par les pairs, à partir d’objectifs bien définis et révisés périodiquement à mesure du cheminement de l’enseignant dans sa carrière. Cette évaluation doit évidemment prendre en compte le degré de réussite des élèves qui ont bénéficié de son enseignement. Un tel  processus  d’évaluation doit nécessairement déboucher sur  un  système de promotion à différentes catégories. Le professeur performant sera donc récompensé en accédant à un titre auquel sera évidemment associée une prime salariale. La promotion permettra aussi de reconnaître et donc récompenser les enseignants qui développent leurs propres activités pédagogiques originales plutôt que d’utiliser ou se laisser imposer celles toutes faites par « le Ministère » ou qui sont dans le « livre ». Mais on peut déjà entrevoir les problèmes de convention collective qu’un tel système risque de créer.

Le « professeur des écoles »
En France, on a remplacé les titres d’instituteur et d’enseignant par celui de « professeur des écoles ». Cela reflète davantage leur important rôle de formateurs en leur conférant en même temps une certaine reconnaissance professionnelle.

Pour enseigner au Québec, il suffit d’être diplômé d’une université dont les programmes de sciences de l’éducation sont agréés par le Ministère de l’éducation, du loisir et du sport (je me suis souvent interrogé sur le lien logique entre  ces trois éléments). Il y aurait lieu de regrouper les enseignants en un ordre professionnel, la fonction principale d’un tel ordre, comme pour tous les autres étant évidemment « la protection du public ». Des parents sont insatisfaits des « services éducatifs » offerts par un prof à leurs enfants?, ils font alors appel au syndic qui ouvre une enquête. L’ordre statue alors sur le sort du prof: amende avec avis à caractère professionnel, radiation temporaire ou permanente. Or je trouve anormal que l’on s’assure légalement de la compétence professionnelle de nos médecins, nos avocats, nos ingénieurs et nos infirmières en négligeant celle des maîtres à qui l’on confie l’éducation de nos enfants pendant  les années les plus importantes de leur croissance. Un tel ordre professionnel encouragerait également l’enseignant à poursuivre sa formation tout au long de sa carrière en lui permettant d’accéder à des activités de formation continue, à la manière des autres professionnels.

On doit permettre au professeur de géologie ou de géographie une mise-à-niveau périodique de ses connaissances et ces mises-à-niveau doivent constituer des démarches plus sérieuses et plus intenses que les traditionnelles « journées pédagogiques » qui sont souvent un party bien arrosé pour les profs et une journée de relâche pour les élèves. Pourquoi ne pas profiter de ces longues vacances d’été pour cette mise-à-niveau? Presque tous les ordres professionnels l’exigent maintenant. Je vois déjà certains profs faire la grimace à la perspective de troubler ainsi la torpeur de leurs grandes vacances. Et puis, là encore, petits problèmes de convention collective en perspective. Mais il y a un revers à la médaille: la revalorisation de la fonction d’enseignant avec le système de promotion qui va avec, doivent nécessairement se refléter aussi dans le salaire de l’enseignant.

Le prof est un professionnel au même titre que le médecin, le psychologue ou l’ingénieur et il a droit à un juste traitement, lequel me paraît assez injuste présentement. Sur ce dernier point, pas de problème de convention collective, du moins, pas du côté des enseignants…

Nos enseignants québécois sont des éléments-clés dans la formation et l’évolution de nos enfants vers une maturité qui fera d’eux des citoyens autonomes et responsables, des actifs pour notre société moderne dans laquelle les défis deviennent de plus en plus audacieux. Ils transmettent des valeurs et des connaissances qui font que nos jeunes passent progressivement à l’état d’adultes productifs et assurent enfin la qualité, la solidité et la pérennité de notre tissu social. Ils ont de lourdes obligations , méritent donc respect… et un juste salaire.

commentaires
  1. Claude Levasseur, de St-Léonard dit :

    Les élèves en milieu très défavorisés si ils se nourrissent pas tout à fait bien sous-alimentés sautent le petit déjeuner,déjà ça bousille leur développement !
    Un ventre plein aide mieux sied mieux à la concentration en classe.
    Comme ça on ne gaspillera pas des très bons potentiels socialement.

    Les cancres,futures délinquants ça c’est plus complexe! de pouvoir les détecter jeunes les encadrer les redresser.

    Arrêter d’intègrer les « débiles légers » les »déficients » excusez ce terme ancien, avec les élèves normales. Comme l’idée parrainée par la comédienne Chantal Fontaine l’ex-Virginie du p’tit écran qui souhaîtait intègrer faire avancer gratuitement de classe les trisomiques.
    Chacun leurs classes,chacun leurs cours de récréation.

  2. Reynald Du Berger dit :

    Le décrocheur réalise son décrochage au secondaire, mais c’est au primaire que ça se décide. Il faut très rapidement repérer celui qui a des difficultés graves en lecture ou des problèmes de langage par exemple et l’isoler, s’en occuper intensément avant de le réintégrer. Au besoin, il lui faudra des piqures « de rappel » avant et pendant le secondaire. D’accord avec vous, l’intégration forcée des « cancres » au groupe normal est une grave erreur, qui se fait à la fois au détriment du cancre et de l’élève normal. C’est une idée stupide, sans fondement scientifique, motivée par une attitude socialiste qui constitue une catastrophe éducationnelle et je ne suis aucunement étonné de la voir promue dans un téléroman savon de Radio-Canada.

  3. […] La réussite scolaire et l’enseignant Dans un billet précédent, j’énumérais les acteurs-clés de l’éducation dont les comportements font la différence entre réussite et échec, décrochage et persévérance à l’école. On parle beaucoup en ce moment de nos richesses naturelles dormant sous nos pieds inexplorées et donc inexploitées, mais on parle peu de notre première ressource naturelle, nos jeunes cerveaux québécois… (tags: education lcb 2010-11-30) […]

  4. Williams Pq dit :

    C’est très dur pour moi établir c’est quoi un bon enseignant, je ne suis pas capable de rien apprendre. Quand j’étais enfants et qu’on me faisait réciter mes leçons, quand je n’avais pas les bonnes réponses et bien je mangeais une volée. J’associe intellectuellement apprendre avec manger une volée. Si j’étudie,10 minutes plus tard je ne me souviens de presque rien.

    Plusieurs personnes disent que  » le fait de traverser des épreuves rendent plus fort » ça c’est de la bull shit et surtout pour des enfants. La citation qui est vraie est celle-ci « quand on a traversé de grandes épreuves, les petites niaiseries de la vie nous affecte plus ».

    Si les enfants peuvent devenir ce qu’ils auraient pu être plutôt que ce qu’ils sont alors vous verrez la dynamique de votre pays changer.

    @Renald « D’accord avec vous, l’intégration forcée des « cancres » au groupe normal est une grave erreur, qui se fait à la fois au détriment du cancre et de l’élève normal. »

    J’ai fait partie des classes spécialisées le problème qui se produit est qu’il y a un mauvais classement des élèves. Je me souviens dans la classe, il y avait un génie qui avait 98% de moyenne général, ils faisaient seulement niaiser dans la classe, il lui manquait de challenge. Il y avait aussi plusieurs futurs criminels dans ces classes, ils se battaient à coup de barre de fer pendant le lunch et allumaient de petits incendies. Une fois ils ont même sorti par les fenêtres et ils tiraient des roches au professeur, j’entendais les roches ricocher sur le tableau. Ils l’ont aussi écrasé entre la porte et le mur quand la cloche à sonner, on lui voyait le visage rouge écrasé dans la fenêtre de la porte parce qu’il manquait d’air. Il fumait des cigarettes en classe et quand le professeur venait leur dire de l’éteindre, il mettait la cigarette dans sa poche de chemise et elle était brulée. Leurs nombres étant élevés dans la classe c’était un vrai party pour eux. J’aimerais savoir aujourd’hui tous ceux qui ont passé dans ces classes s’ils ont un dossier criminel? Il y avait aussi les cancres don je faisais partie.

    Je dirais 50% futur criminel

    40% cancre

    10% Génie

    J’ai eu une enseignante au primaire qui créait c’est propre exercices en français, mathématique, les élèves évoluaient à leur rythme, elle corrigeait chaque page et s’assurait que la matière était comprise. Je me souviens qu’a la fin de l’année les meilleurs ont fini les exercices deux semaines avant la fin des classes et ils faisaient du bricolage alors que moi j’ai fini la dernière journée. Ca ne ma pas faite de peine-peine c’était ma réalité et c’est ma réalité encore aujourd’hui. Elle savait que 60% pour moi c’était très bon alors 79% pour un autre était insuffisant.

    • Reynald Du Berger dit :

      Votre témoignage est très émouvant et il est tellement représentatif du résultat de la lente décadence dans laquelle a commencé à plonger notre système d’éducation depuis cette mascarade québécoise appelée révolution tranquille. Je suis ému en particulier par la description de cette enseignante au primaire que vous avez eue et qui semble vous avoir marqué. Merci d’avoir partagé avec nous un morceau important de votre cruelle réalité.

  5. Sebas dit :

    @ Reynald Du Berger:

    Selon moi, tous les problèmes que vous décrivez sont des SYMPTÔMES d’une gestion collectivisée et centralisée…

    Le problème n’est pas si complexe que ça à mon humble avis. C’est un problème de philosophie de base:

    Voulons-nous l’égalité avant l’excellence ou au détriment de la liberté et de l’émulation?

    Ou encore:

    Voulons-nous une gestion centralisée uniforme pour éviter les inégalités et ce, au détriment de l’excellence et de la diversité?

    Etc.

    ***

    Nous devrions allez à la SOURCE des problèmes et appliquer ceci:

    EXTRAIT:

    « 5.1 Across the world, the case for the benefits of school autonomy has been established beyond doubt: in a school system with good quality teachers and clearly established standards, devolving as much decision-making to school level as possible ensures that decisions are being made by the professionals best able to make good choices for the children and young people they serve. Analysis of PISA data shows that the features of the strongest education systems combine autonomy (e.g. over staffing powers at school level) with accountability (e.g. systematic and external pupil-level assessments).

    5.2 In many of the highest performing jurisdictions, school autonomy is central. In high-performing:

    ·US States, Charter Schools – publicly funded independent schools set up by a legal ‘charter’ – have been engines of progress.

    For example, over 85 per cent of young people from deprived urban communities who attended one of the national network of Knowledge is Power Programme (KIPP) charter schools go on to college.

    ·In Alberta, Canada all schools are afforded significant autonomy in relation to how they teach and how they manage themselves.

    ·In Sweden, pupils who attend state-funded independent Free Schools outperform those in other state schools and a higher proportion (eight per cent more) go on to higher education ».

    Suite ici:

    Cliquer pour accéder à CM-7980.pdf

    p.s.
    Un TRÈS bon texte sur le sujet:

    « Les écoles à chartes KIPP »
    http://www.quebecdroite.com/2010/09/les-ecoles-chartes-kipp.html

    Et un autre:
    « École autonome une solution au décrochage »
    http://www.quebecdroite.com/2010/09/decrochage-un-plan-inefficace.html

    p.p.s.
    Il faut permettre à McGill d’avoir un MBA 100% « privé » (elle peut ensuite se servir de ces sous pour financer les programmes moins lucratifs).

    Il faut permettre à toutes les universités de privatiser certaines facultés (médecine, droit, enseignement, etc), et augmenter les bourses pour ceux qui ne peuvent se payer ce genre de formation.

    Il faut permettre les universités 100% privées et/ou donner BEAUCOUP plus de libertés aux universités…

  6. sylvie gagne dit :

    Monsieur Duberger,vous m’enlevez les mots de la bouche!Je suis parfaitement en accord avec vous!Après m’être « frottée » à quelques reprises à l’arrogance et au manque de professionnalisme de certains enseignants,un ordre professionnel ou un code de déontologie devrait leur être imposé.Nos enfants sont nos richesses naturelles les plus importantes.Mais aussi les plus fragiles!Ne les confions pas à n’importe qui!Soyons exigeants envers ceux qui les instruisent!N’acceptons pas n’importe quoi de leur part!Actuellement,plusieurs enseignants bourrent le crâne de nos jeunes de slogants environnementalistes ou encore des dangers de certains aliments qui seraient des péchés…Foutaise que tout cela!Il n’ont pas compris que la malbouffe de l’esprit dont ils gavent nos enfants est beaucoup plus néfaste et dangereuse pour l’édification du jugement que de manger un pogo!Nos enfants à l’heure actuelle,se font polluer l’esprit par certains illuminés qui n’ont d’autre dessein que la création d’une génération verte et obéissante à tout!La situation des jeunes du Québec est préoccupante!Ormis quelques personnes qui en parlent,cela ne semblent pas faire braiiler les « tartistes »et autres « enrégimentés »de l’état!Et encore moins bien du monde de tous les jours!Au Québec,aimons-nous assez nos enfants ?Si oui,exigeons la création d’un ordre professionnel pour les professeurs!Les chiens et les chats du Québec ont la SPA pour les défendre.Nos lacs et rivières ont les « tartistes ».Or,qu’avons-nous pour protéger nos ressources les plus importantes en l’occurence,nos jeunes!Voyons-y!Car tôt ou tard nous paierons le prix de cette négligeance!

    • Sébas dit :

      Les ordres porfessionnels ne sont pas la solution, car ils ont une double mandats qui les placent en perpétuel conflit d’intérêts.

      La solution: voir ce qui se passe dans les écoles LIBRES de l’état, des syndicats et de la bureaucratie. Voir le message au dessus du vôtre pour les solutions

      On dirait ici que 2 mots sont TRÈS populaires: Collectivisme forcé (les ordres professionels c’est ça), et toujours plus de lois et de reglements pour regler tous els problèmes.

      Les mots LIBERTÉ et RESPONSABIOLITÉ ne sont pas des mots populaires ici.

    • Sébas dit :

      @ sylvie gagne:

      Les ordres professionnels ÉTATIQUES ne sont pas la solution, car ils ont un double mandat qui les placent en perpétuel conflit d’intérêts (i.e. servir le public et les professionnels). C’est un modèle UNIQUE au monde, et cela s’appelle du corporatisme (= fusion du secteur privé et de l’état = fascisme)

      La solution: voir ce qui se passe dans les écoles LIBRES de l’état, des syndicats et de la bureaucratie. Voir le message au dessus du vôtre pour les solutions… qui donnent de très bons résultats, sans augmenter les contrôles/structures étatiques liberticides et couteuses. La très grande majorité des profs ne sont pas comme vous dites et de toute façon, lorsque l’école est contrôlé par son milieu, presque toutes les dérives que nous connaissons sont évitées.

      On dirait ici que 2 mots sont TRÈS populaires (autant de la part de étatistes de gauche que des étatistes de droite): Collectivisme forcé (les ordres professionnels c’est ça), et toujours plus de lois et de règlements pour régler tous les problèmes.

      Les mots LIBERTÉ et RESPONSABILITÉ ne sont pas des mots populaires ici.
      Pourtant, cela fonctionne.

  7. Claude Levasseur,St-Léonard,Mtl. dit :

    On devrait aussi faire 1 amendement à la Loi de la D.P.J. pour permettre aux enseignants aux professeurs du primaire d’agîr d’intervenir illico dès qu’un élève du primaire ou du secondaire présente des symptômes de futurs décrocheurs.
    D’Utiliser à bon escient nos travailleurs sociaux,ils aiment se rendre utiles, si l’enfant à la maison vit une situation trop difficile ou pire est pris dans le carcan d’une famille dysfonctionnelle ou du laisser-aller des parents.
    Cibler les mères,les pères qui détournent l’argent des allocations-familiales & leurs salaires pour autres choses que les besoins essentiels des enfants dans certains milieux dénaturés.

    Monsieur Du Berger quand on parle de cancres, je parlais des délinquants des agîtés des antisociaux les taxeurs à l’école les bêtes noires ceux que l’on risque à leur vie adulte plus de fréquenter l’école du crime avec les mafiosis & les membres de gang quelquonque dans la rue que de fréquenter les citoyens normaux honnêtes paisibles au cégep & à l’université.
    La lubie de madame C.Fontaine, ça ne serait vraiment pas de rendre service à ces trisomiques-21 & aux déficients profonds, des écoles pas mal + adaptées à leur besoin singulier sied mieux.

    • Sébas dit :

      @ Claude Levasseur:

      La même réponse que je viens d’écrire à sylvie gagne, s’applique à vos « solutions »

      En plus, la DPJ n’est vraiment pas la solution. Saviez-vous qu’ils sont déjà incroyablement débordés ($$$)… et vraiment pas les mieux placés pour intervenir dans les écoles…

      La meilleure façon d’aider les élèves, c’est d’arrêter de penser qu’un GROS ÉTAT CENTRALISÉ INTERVENTIONNISTE ($$$) est LA solution à tout. C’est couteux et c’est inefficace.

      C’est dans l’autre sens qu’il faut aller: décentraliser, et donner plus de LIBERTÉ pour RESPONSABILISER les profs, les parents, les élèves, les localités, etc.

      L’Angleterre, la Suède, les États-Unis et même l’Alberta l’ont compris.

      Plus je lis ce blogue, plus je me rends compte qu’au Québec, les collectivistes/étatistes de droite sont aussi nombreux que les collectivistes/étatistes de gauche. Ok, le premier groupe se prétend plus ‘efficace’, mais il aime tout autant que l’état soit tout-puissant.

      Le Québec me décourage.

  8. sylvie gagné dit :

    Certes,il y a des parents négligeants.Malheureusement,il y en aura toujours!Des travailleurs sociaux sont déjà présents pour s’en occuper…À mon avis,partir une chasse aux sorcières contre ces parents indignes,ne les réhabilitera pas nécessairement.Au contraire,cela en maintiendra quelques uns dans un état perpétuel de dépendance.Or,la dépendance est un problème sérieux au Québec.Du moins c’est ce qu’il m’apparaît…Les adultes qui en sont atteints sont pour la plupart « perdus ».Ils vont toujours attendre que le gouvernement ou autres instances,s’occupent de leurs affaires.Les gens pris dans ce « pattern »,ne sont pas tous sur l’aide sociale…Au Québec,attendre de « l’état providence »,est devenu pour plusieurs, une mentalité profondément ancrée et tenace.Et cela à l’avantage de maintenir beaucoup d’emplois et d’encourager la croissance d’une structure étatique démesurée.Telle une tumeur sans frein cellulaire qui ne cesse de grossir et de se nourrir de notre sang et de nos nutriments, »Big Mother » l’état,nous soutire énormément d’argent!Alors si on veut vraiment s’attaquer à un des acteurs du décrochage scolaire,rendons plutôt nos jeunes enfants indépendants et responsables!Donnons-leur le goût et la fierté de faire des choses par eux-mêmes!Et récompensons-les pour leurs initiatives!Du même coup,cela aura l’avantage de créer des gens moins dépendants de l’état.Donc,ce qui veut dire moins de frais pour les contribuables!À l’école,on encourage les enfants à dépendre dès la maternelle,avec les espadrilles à « velcro ».Ensuite,on exigera qu’ils fassent des devoirs « actifs » afin de prouver qu’ils font de l’exercices à la maison.De plus,l’école écrase les « leaders »,les ambitieux,les créatifs et ne se gêne pas pour « tasser » les parents.Au-delà des enfants qui décrochent,il y a l’état qui refuse de décrocher…Et on comprend que cette bête parasitaire affamée qu’est l’état,a besoin pour survivre,des dépendants…Et si elle n’en trouve pas,elle en créer!Il est prouvé qu’il y a chez certains enfants affublés d’étiquettes TDA,faible QI,etc,des petits génies!Seulement,beaucoup d’enfants ne peuvent s’épanouir dans un contexte déresponsabilisant,castrant,syndical et où on nie leur individualité.Loi du moindre effort exige!Et l’effort justement,est découragée chez nos jeunes!Vous voyez le cercle vicieux?!Pour lutter contre le décrochage scolaire,il faut bien des choses:ordre professionnel,profs motivés,etc.Mais aussi,il faut inculquer à nos enfants:l’esprit critique et de discernement,le goût du dépassement le sens des responsabilités équilibré,etc.Ainsi pourrons-nous espérer une génération de gagnants!

    • Claude Levasseur,St-Léonard,Mtl. dit :

      Madame,

      Pour les futurs décrocheurs ceux-celles qui seront À risque de se retrouver dans de mauvaises mains de gangs d’antisociaux,nos possibles futurs délinquants criminels,les futures danseuses nues,péripapéticiennes,escortes qu’avez-vous À proposer s.v.p. (?) L’école,la société et nos enseignants ont 1 rôle prépondérant à y jouer ! SI les parents à la maison ont des lacunes ou dépassés ou indifférents.
      La solution pour éviter des décrocheurs aux beaux potentiels est de faire le ménage dans les cours de récréation et les classes dépister les éléments formenteurs les troubleurs les éléments aux personnalités antisociaux, l’un des premiers indices est la crauté sous toutes ses formes dont sur les petits animaux [dixit le Docteur Mailloux].

    • Sébas dit :

      @ sylvie gagné :

      Là je suis presque 100% d’accord avec vous.

      Et lorsque vous dites:

      « De plus,l’école écrase les « leaders »,les ambitieux,les créatifs et ne se gêne pas pour « tasser » les parents. »

      Je suis 100% d’accord avec vous pour dire que les ambitieux et les créatifs sont négligés.

      Par contre, ce n’est PAS exactement « l’école » qui fait ça, mais les structures étatiques/bureaucratiques de l’état central et les conventions collectives… IMPOSÉES aux écoles et aux profs. Si vous lisez mon message du 2 décembre 2010 à 10:04 (et liens inclus dans ce message), vous allez comprendre ce qui « étouffe » le plus l’école !!!

      p.s.
      Connaissez-vous LES loiS qui encadrent les ordres professionnels?
      —» des milliers et des milliers de règlements… c’est aussi néfaste que les bureaucraties… et les conventions collectives.

      • Claude Levasseur,St-Léonard,Mtl. dit :

        Je suis en accord presque totalitairement avec votre pensée.
        MAIS vous ne répondez pas à l’interrogation (!?)
        Que fait-on alors avec les enfants les plus mal-pris, nos élèves au primiare & au secondaire alors que le jeune adulte en en devenir se détermine là ?!!
        Écoles privées il y a le costume obligatoire,discipline plus stricte & encadrement.
        Pour prévenir les problèmes de délinquance,d’itinérance intellectuelle & d’intimidation de tout acabît,il vous faudra amener plus de viande sur l’os.

  9. Reynald Du Berger dit :

    On a dérivé du sujet que je proposais: l’enseignant. Je proposerai d’autres billets sur les autres acteurs, le parent, le MELS et surtout l’élève. Que penser de la promotion des enseignants à différentes catégories, une évaluation sérieuse et continue, un ordre professionnel, et la formation continue pendant l’été, la mise à niveau des connaissances?

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