Les géologues dorment au gaz

Publié: 30 octobre 2010 dans Uncategorized

Par Reynald Du Berger

Un animateur de radio de Québec bien connu notait désolément et avec stupéfaction, qu’aucun géologue n’était présent sur les plateaux médiatiques afin d’expliquer aux Québécois les gaz de shale. Ne s’agit-il pas fondamentalement d’une question géologique?

Combien de Québécois savent ce qu’est un shale? un schiste? pourquoi les schistes ne peuvent contenir aucun gaz ni pétrole? quel est l’age de ces shales? où les retrouve-t-on au Québec? Il semble en effet logique qu’avant toute démarche médiatique dans un dossier aussi important et qui semble à priori opposer l’environnement à l’économie, on s’interroge sur la nature géologique et lithologique de l’objet même qu’on s’apprête à diaboliser.

Un des effets pervers de la réforme scolaire, est que l’enseignement des sciences au secondaire, glisse inexorablement vers les « sciences » de l’environnement. Les biologistes y règnent sans partage. Ils ont pris sauvagement possession de l’ensemble des sciences en assujettissant toutes les autres à la leur. Ils ont même envahi avec leurs gros sabots verts, les sciences humaines, sociales et religieuses. Ils nous imposent leur biodiversité, leur développement durable, leur biosphère, leurs écosystèmes « fragiles ». Avez-vous déjà entendu un géologue prêcher pour la géodiversité? vous balancer sa géosphère dans la figure? ou vous forcer à respecter et honorer son géosystème? Je devrais plutôt demander : avez-vous déjà entendu un géologue?

On suggère à l’élève à priori des comportements environnementaux plutôt que lui inculquer d’abord les connaissances scientifiques fondamentales nécessaires afin qu’il puisse faire ses propres choix, adopter ses propres comportements. Il ne faudra donc pas s’étonner si dans quelques années, quand ces jeunes seront devenus des adultes, ils adoptent les mêmes attitudes déplorables répandues présentement au Québec, d’opposition farouche, aveugle et systématique à tout développement minier, pétrolier ou gazier. De plus, la gronde écologiste grandissante, ne fera que les conforter dans leur opinion déjà toute faite que tout développement d’une ressource naturelle comporte automatiquement des dangers environnementaux, que le sacro-saint principe de précaution leur commande de placer au-dessus de toute considération de retombées économiques bénéfiques.

J’ai enseigné à mes élèves ingénieurs et géologues qu’ils avaient un rôle social à jouer. Ils ont le devoir de communiquer publiquement leur science à leurs concitoyens dans des dossiers qui comportent une composante technologique ou géologique fondamentale, afin que ces derniers adoptent les comportements appropriés et fassent les choix les plus judicieux. Or les géologues et les ingénieurs sont étrangement absents dans cette affaire de gaz de shale.

Peut-on alors s’étonner que les médias fassent appel aux artistes québécois, appelés dans les circonstances ironiquement les tartistes par les quelques rares médias de droite, afin d’éclairer la population sur les enjeux économiques et environnementaux concernant l’exploration de l’uranium, l’exploitation de nos forêts, de nos rivières, de nos réserves prouvées de gaz et de pétrole?

Cet animateur de radio, en boutade, me suggérait de me convertir en joueur de banjo, en tartiste, afin que les médias, pleins de respect pour les connaissances scientifiques infuses que me confèrerait automatiquement ce statut de tartiste, sollicitent enfin mon avis. Roy Dupuis n’est-il pas le gourou des rivières? Desjardins celui des forêts? Parmi les Richard Desjardins, Yvon Deschamps, Claude Meunier, Fred Pellerin, Roy Dupuis, et Frédéric Back qui exigent un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, combien savent comment un shale peut devenir un schiste?

Ce sont pourtant ces tartistes qui font la une des médias dans les dossiers qui opposent, du moins en apparence, l’économie et la science à l’environnement et dont les voix tonitruantes couvrent toutes les autres, aussi savantes et scientifiques soient-elles.

Il est temps que mes confrères ingénieurs et géologues posent leur marteau et grimpent sur les tribunes qu’ils sont beaucoup plus aptes à occuper que les tartistes. Mais tant que mes concitoyens seront davantage sensibles à l’émotion qu’à la raison, les tartistes auront le dessus sur les scientifiques. C’est le peuple qu’il faut éduquer, pas les politiques ni les tartistes. Quand les premiers seront informés, les seconds les écouteront et les derniers redeviendront enfin des artistes et s’en tiendront à leur seule véritable compétence.

commentaires
  1. dernier recours dit :

    Que penser des gouvernements qui, prétextant agir pour le développement durable, cautionnent systématiquement l’industrie extractive qui exploite des ressources non renouvelables, et ce, sans envisager ni ses externalités, ni l’éventuel tarissement du capital naturel?

    « Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle. » – Noam Chomsky

  2. Reynald Du Berger dit :

    « sans envisager ni ses externalités, ni l’éventuel tarissement du capital naturel »
    Il faut que les citoyens réclament leur juste part de l’exploitation de cette manne gazière en obligeant le gouvernement à réclamer des redevances décentes. Pour le « tarissement » qui semble vous inquiéter, je dirais que si on ne va pas le puiser maintenant afin d’améliorer notre bien-être d’homo sapiens, ce gaz servira au céphalocodus environmentalis qui règnera sur la Terre dans quelques millénaires, vêtu de peaux de bêtes, végétarien et carburant aux gaz de shale, suite à l’extinction de notre espèce pour cause d’évolution rapide vers une religion verte.

    • dernier recours dit :

      L’épuisement des ressources naturelles non renouvelables est bien documentée. Plusieurs ressources minérales et d’hydrocarbures arriveront à terme au cours du présent siècle. Je vous laisse googler là-dessus. Ma position est celle du prospecteur d’avenir pessimiste: je trouve imprudent de nous fier à des ressources non découvertes qui seraient exploitées par des technologies qui n’existent pas. Notez qu’ici, nous parlons bien de prudence (risque dont l’existence est prouvée), non pas de précaution (risque probable).

      • Reynald Du Berger dit :

        Des ressources naturelles non renouvelables sont dans le sous-sol, on sait où elles se trouvent, et on en a besoin MAINTENANT et on peut en tirer un profit MAINTENANT. On les extrait ou on les laisse dormir pour que des extraterrestres viennent les exploiter dans quelques millénaires ou des écologistes continuent de les adorer dans leur sous-sol comme un veau d’or, partie de la déesse Gaïa? Je ne saisis pas bien votre « prospecteur d’avenir pessimiste ». Il est un écolo, un Desjardins ou un clown?. Et j’ai l’impression que vous ne comprenez pas bien ce concept fantaisiste, purement subjectif et absolument non scientifique (adopté surtout par les biologistes et les réchauffistes alarmistes) du principe de précaution. Je vous réfère à ce sujet à mon billet « Un Québec à risque zéro ». Personne n’est contre la prudence et la précaution, mais en matière technologique il faut plus que des voeux et des sentiments, il faut de solides calculs de probabilités afin d’évaluer les risques.

      • dernier recours dit :

        Tel qu’expliqué précédemment, le principe de précaution est basé sur les lois des probabilités. En me projetant vers l’avenir (exercice de prospective), je peux imaginer que ces ressources seront aussi prisée DEMAIN et pourront bénéficier DEMAIN.

  3. lutopium dit :

    M.Du Berger, avez-vous déjà pris le temps d’écouter Albert A. Bartlett ? Si oui, qu’en pensez-vous?

    • Reynald Du Berger dit :

      Excellente leçon d’arithmétique élémentaire que personne ne peut contredire. C’est l’utilisation qu’on en fait dans la vie pour étudier des tendances, des progressions, des scenarios catastrophes qui est sujet à caution. On peut par exemple prédire ceci et ça fait peur: http://www.youtube.com/watch_popup?v=6-3X5hIFXYU

      • lutopium dit :

        Si je vous comprends bien, la démonstration du docteur Bartlett est indiscutablement correcte… Êtes-vous également d’accord avec la théorie du géophysicien Marion K. Hubbert qui y est présentée et analysée ? Faites-vous partie – ou non – de la communauté de scientifiques qui remettent en question la croissance à tout prix? Adhérez-vous à sa théorie (courbe de Hubbert) ?

        Comment peut-on parler d’équité intergénérationnelle (atelier d’Éric Duhaime au rassemblement du RLQ) tout en faisant la promotion de l’exploitation d’une ressource (gaz de shale) dont nous n’avons pas réellement besoin et qui pourrait peut-être profiter aux québécois d’une très lointaine génération? Pourquoi s’obstine-t-on à prélever tout ce qui se trouve dans le sol (et dans la mer) le plus rapidement possible, sans égard aux générations futures ?

      • Reynald Du Berger dit :

        Qui peut réfuter que l’augmentation d’une entité de 7% par an doublera l’entité en 10 ans? L’arithmétique est correcte, c’est l’usage qu’on en fait pour prédire des scénarios catastrophes qui est vicieuse et donc fausse, car elle est ne prend aucun facteur « perturbateur » en compte. Elle part du principe faux que j’appellerais le principe du « si la tendance se maintient et n’est pas perturbée par aucun facteur extérieur ». Or, l’expérience du passé montre que cette règle est fausse. Il en est ainsi pour la consommation de nos ressources naturelles. Des milliards de tonnes de métaux lourds reposent au fond de la mer. L’épuisement n’est pas pour demain et de plus, la technologie progresse à vitesse telle que des solutions de rechange surgissent rapidement. Vous sou-estimez le génie humain et son pouvoir d’adaptation. Pour l’équité intergénérationnelle je vous réfère à mon co-blogueur Éric Duhaime, c’est son rayon.

      • Isabelle Robillard dit :

        Savez-vous seulement si on en a RÉELLEMENT du gaz naturel dans nos shale? Je veux dire par là, si on en détient des quantités suffisantes pour être exploitables?

        Même chose pour le SUPPOSÉ gisement de Old Harry.

        Votre parti dénonce constamment la spéculation des méchants financiers de Wall St…Vous faites exactement la même chose en spéculant sur la valeur du pétrole et du gaz naturel pour les générations futures…

        Qu’en savez vous, au juste??

        P.S. En effet, très intéressant cette leçon d’arithmétiques. Ravie « d’apprendre » que si je réussis à avoir une croissance de 7% par année sur mes investissements, mon capital devrait doubler au bout de 10 ans. Vous devriez vous réjouir…C’est ainsi que, parce que des gens dans des corporations pédalent fort, vous pourrez vous payer une retraite pour bien vivre jusqu’à la fin de vos jours…

        Je suis certaine que notre blogueur actuaire en a appris toute une, grâce à vous!

      • lutopium dit :

        @Isabelle, je ne suis pas actuaire! Je suis simplement curieux et j’essaie de me faire une idée. M. Du Berger ne répond pas à ma question, et vous non plus d’ailleurs. Pourquoi est-il si important d’exploiter une ressource que nous n’avons pas réellement besoin? Pourquoi ne pas la laisser là en considérant qu’elle pourrait être utile aux générations qui vivront sur cette planète en 2150, en 2300, en 2500?

        Adhérez-vous à la théorie de M. K. Hubbert ou croyez-vous que l’être humain peut compter sur des ressources d’énergie fossile pour 1,000, voir 2,000 ans? Croyez-vius que l’être humain pourra parvenir à assurer l’existence de 20 milliards d’habitants sans avoir accès au pétrole?

        Ou ne croyez-vous pas qu’il serait plutôt sage de ralentir notre mode de vie?

      • dernier recours dit :

        Le modèle de Hubbert est basé sur une approche très simple pour extrapoler l’avenir en lissant une courbe sur des points mesurés. Ses limitations sont énormes, mais néanmoins transparentes, et d’autres modèles d’épuisement des ressources plus élaborés donnent des tendances similaires. Ceci dit, on ne peut pas rejeter le modèle de Hubbert sans rejeter l’hypothèse encore plus hasardeuse qui propose qu’on sera capable d’exploiter des ressources non découvertes avec des technologies inexistantes pour combler des besoins imprévisibles.

        Avons-nous besoin des gaz de shale? Il faudrait en débattre ailleurs que dans un blogue. Mais… « l’invention est la mère des nécessités. » – Marshall Mcluhan

      • 1984 dit :

        Oh la belle démonstration d’islamophobie!

  4. B. Vallée dit :

    « Parmi les Richard Desjardins, Yvon Deschamps, Claude Meunier, Fred Pellerin, Roy Dupuis, et Frédéric Back qui exigent un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, combien savent comment un shale peut devenir un schiste? »

    Voilà, en effet, une impressionnante collection de « cerveaux » qui en savent, cela va de soi, beaucoup plus qu’un quidam comme moi sur l’environnement, la science et la géologie… M’enfin… Il faut une époque aussi idiote que la nôtre pour avoir un tel respect pour des « tartistes » dont la plupart ne seraient sans doute même pas capables de réussir un cours de maths au cegep…

    P.S. Aujourd’hui, citer « Noamoi » Chomsky n’impressionne plus que les étudiants prolongés…

  5. Isabelle Robillard dit :

    Vous avez raison de vous désolez de l’absence de personnes qualifiées dans ce débat, M. DuBerger…Je le suis autant que vous, sinon plus!!

    MAIS…si les géologues posent leur marteau, QUI va faire avancer les projets? J’en connais qui travaillent déjà 7 jours par semaine, 18 heures par jour, loin de leur famille. Quand je les rencontre au hasard d’un congrès, d’une conférence ou sous mon propre toit, c’est immanquable, le mauvais traitement des médias revient toujours sur le sujet. TOUT LE MONDE lève les yeux au ciel, secoue la tête complètement découragé. Mais…est-ce que toute cette perte de temps et d’énergie à vouloir conscientiser le monde en vaut la peine quand on est déjà super occupé?

    De toute façon, si les gens de l’industrie parlent, on va avoir droit au discours de Khadir, du genre: on sait ben, ils sont à la solde des multinatiônâles!…Si les géologues du gouvernement parlent, ça ne sera guère mieux. On va avoir droit à des arguments du style : on sait ben, les représentants de John James Charest qui tentent de nous convaincre!

    Reste les profs d’université…peut-être? Je sais, il y a vous…il y en a d’autres qui écrivent des lettres dans les journaux mais encore faut-il qu’on veulent les publier…Que voulez-vous, on vit dans un monde hyper-spécialisé. Les journalistes sont complètement dépassés et ils n’en ont rien à fichtre des spécialistes bardés de diplômes. Ce qu’ils veulent c’est des histoires sexy, faciles à lire et qui vont générer un gros buzz. VRAI OU PAS, AUCUNE IMPORTANCE. Ce que les gens veulent voir et entendre c’est un Richard Desjardins pleurer sur le village de Malartic, affirmant que les foreuses débarquent sans permission dans votre cour un beau matin, alors que vous prenez votre café sur votre terrasse. VRAI OU PAS, AUCUNE IMPORTANCE.

    Mais il y a de l’espoir…Des interventions s’organisent mais elles sont à un autre niveau. Disons plus au niveau des travaux parlementaires à l’assemblée nationale. Pour ce qui est des médias, j’entend souvent des commentaires allant dans le sens que c’est un combat secondaire, voire perdu d’avance. Beaucoup de gens de l’industrie considèrent qu’il n’y a rien à faire de ce côté là. Quand on voit dans mon lien suivant, le genre de traitement qu’on fait au gens de l’industrie, on comprend qu’il y a de quoi écoeurer quelqu’un assez raide merci:

    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/278784/uranium-l-alerte-raisonnable

    Mais…les choses vont peut-être changer. L’industrie minière se prépare car depuis le projet à Malartic et tout le battage que M. Desjardins et cie ont fait…ils ont peut-être enfin compris que mettre un peu d’énergie là-dedans était un mal nécéssaire.

    L’industrie gazière va sans doute faire de même.

    • Isabelle Robillard dit :

      Petite note pour préciser que c’est surtout les commentaires au bas de l’article du Devoir qui sont instructifs en ce qui a trait au niveau de respect que portent les journalistes aux gens de l’industrie.

  6. Francoise D. dit :

    Ah, non pas de nouveau ce pédantisme sur la distinction entre shale et schiste…

    Il y a plein d’approximation dans le langage courant qui pourrait horripiler tout spécialiste pointilleux.

    • Reynald Du Berger dit :

      Il ne s’agit pas de pédantisme mais de science géologique et du vocabulaire pétrographique et lithologique rigoureux qui y est associé. Un schiste est une roche métamorphique qui ne peut absolument pas contenir de gaz. Est-ce clair? Je vous défie de me trouver un seul géologue canadien anglais ou français qui va vous parler de gaz de schiste. Shale gas = gaz de shale. et ça se prononce « chéle » en anglais comme en français. Ne vous fiez surtout pas aux dictionnaires français et encore moins au service de la langue française de Radio Can ou à l’Office québécois de la langue française. Fiez-vous aux géologues canadiens et québécois. Fin de la leçon!

      • dernier recours dit :

        « Gaz de shale » est l’expression qui convient le mieux. Mais certaines sources présentent le shale comme un schiste sédimentaire. Ceci peut être dû au fait de certaines vieilles cartes géologiques (françaises?) le notent ainsi. Peut-être trouve-t-on des normes encore courantes où l’on parle de schiste sédimentaire?

        Ceci dit, l’enjeu se situe sur un tout autre registre que celui de la nomenclature géologique, et on devrait davantage s’offusquer sur les abus de langage des mots politiques.

      • Serge B. dit :

        Ça reste que quand la madame de « 24 heures en 60 minutes » dit encore gaz de schiste depuis le temps qu’on discute de ce dossier, ça nous laisse penser que peut-être elle n’a pas parlé avec beaucoup de géologues.

        Radio-Canada est pourtant supposé se faire un point d’honneur d’utiliser les bons termes.

      • Reynald Du Berger dit :

        pour avoir personnellement participé à son émission, je puis confirmer que la madame de “24 heures en 60 minutes” n’a pas que le vocabulaire géologique comme lacune.

    • Reynald Du Berger dit :

      Vous aurez sans doute noté sur ce blogue que Madame Robillard, qui est géologue, (je crois qu’elle détient une maîtrise) parle de shale et non de schiste.

      • Isabelle Robillard dit :

        D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de rencontrer une gang de géologues cette semaine, lors d’une conférence sur le projet de Detour Gold en Ontario…

        Une de mes amies géologues a justement commenté sur cette appellation fausse de gaz de schiste. Elle était aussi agacée que vous et moi!

        Mais, que voulez-vous, shale ou schiste quelle importance pour un non-géologue?
        Ce que retiennent les gens, c’est le documentaire de Gasland. Vous savez, aujourd’hui, grâce à la technologie moderne, n’importe qui peut se promener avec un caméscope et filmer…faire un documentaire à sensation qui sera primé dans un festival de film quelconque parce que des films annonciateurs de catastrophe environnemental, c’est dans l’air du temps. Encore une fois, bien peu de place dans la vérification des faits. C’est devenu un art perdu!

        Cette même amie géologue aime bien me rappeler l’existence du festival « Documenteur » qui a lieu en Abitibi. Pour elle (comme pour moi!), on aime bien ce concept! Au moins, ils affichent leur vraie couleur dès le départ!

        Je suis très ambivalente sur le désir d’ouvrir les yeux aux gens. Je prend cela comme une tentation à laquelle je me dois de résister. J’ai BIEN autre chose à faire.

        Mais bon, comme vous voyez, il semble que mes interventions sur ce blogue prouvent que c’est une idée qui me séduit, malgré tout!!!

  7. […] Les géologues dorment au gaz Un animateur de radio de Québec bien connu notait désolément et avec stupéfaction, qu’aucun géologue n’était présent sur les plateaux médiatiques afin d’expliquer aux Québécois les gaz de shale. Ne s’agit-il pas fondamentalement d’une question géo… (tags: lcb 2010-10-30 societe schiste) […]

  8. Reynald Du Berger dit :

    @LUTOPIUM « Pourquoi est-il si important d’exploiter une ressource que nous n’avons pas réellement besoin? » On en a besoin, et même si on n’en avait pas besoin, les revenus tirés vont raccourcir votre temps d’attente dans les urgences.

    « elle pourrait être utile aux générations qui vivront sur cette planète en 2150, en 2300, en 2500? » C’est sous-estimer le génie de l’homme. En ces années là on n’en aura plus besoin, on aura trouvé d’autres solutions.

    « Adhérez-vous à la théorie de M. K. Hubbert  » Absolument pas! pour les raisons déjà évoquées.

    « Croyez-vius que l’être humain pourra parvenir à assurer l’existence de 20 milliards d’habitants sans avoir accès au pétrole? » OUI!!! et plus vite que vous ne le croyez!

    « ne croyez-vous pas qu’il serait plutôt sage de ralentir notre mode de vie? » Je suis un sage et condamne le gaspillage, mais on ne doit pas sacrifier l’humain pour préserver des ressources dont on est loin d’être sûr d’avoir besoin dans un ou deux siècles.

  9. Mario Boivin dit :

    moi quand je voit des artiste québécois,tous gauchiste et profiteurs du système des subventions en deux mots une maudite gang de Gros bien-être sociale de luxe, sans aucune formation ou expertise venir s’opposer a tout développement économique au Québec et que je vois les média demander leurs opinions a ces petit Joe Connaissant plutôt que de s’en remettre aux experts de la question je ne peut que vomir sur les média oups! je voulais dire MÉDIOCRE du Québec.
    autre petite chose qui m’agace de ces soi-disant journaliste quand ils se permettre de commenter un évènement auquel ils n’ont pas assistés(Vincent Marissale VS RLQ).
    lorsque les media donne la parole seulement a ceux qui partage uniquement leur point de vue ce n’est pas de l’information mais de la propagande socialiste.

    cela fait trente années que le premier referendum a eu lieu et encore aujourd’hui les péquistes nous disent que nous n’avons pas encore compris, est-ce a dire que dans un Québec souverain nous serions tous dans des camps de rééducation souvrainiste renommer bien sur pour l’occasion en école de réforme Gilles Duceppe ou encore institut de réadaptation Pauline Marios ou encore en clinique déprogrammation Parizeau toute installer a Grosse-ile.

  10. stefbegin dit :

    j’ai fait un débat sur le gaz de schiste à l’émission Huit Clos de Claire Lamarche, l’émisison va passer ce vendredi à Télé Québec à 20h.

    un sujet très dur à débattre entre sept simples citoyens, quand on arrive sur le plateau d’enregistrement, on ne conait pas le sujet, mais je m’étais préparé pour 5 sujets que je pensais à avoir à débattre, le gaz de schiste a été de loin le plus dur à étudier, on trouve plus de désinformation que d’information sur le sujet, moi j’ai débatut le côté pour le gaz de schiste mais avec peu de conviction par le manque d’info, seul vos texte Mr.Du Berger m’ont aidé, et encore, faut toujours combattre les désinformations avant de passer l’information, c’est très dur.

    je vous invite à écouter l’émission vendredi le 5 novembre

  11. B. Vallée dit :

    à Lutopium

    Je vous cite : « Pourquoi est-il si important d’exploiter une ressource que nous n’avons pas réellement besoin? Pourquoi ne pas la laisser là en considérant qu’elle pourrait être utile aux générations qui vivront sur cette planète en 2150, en 2300, en 2500? »

    En 2500 ! Wow ! Vous fumez quoi, lors des « plénières » de Québec Solidaire ?

  12. Patrice dit :

    Petite question! Moi, en attendant la fin du moratoire sur les gas de shale, j’aimerais bien savoir si certains d’entre-vous peuvent me suggérer des compagnies dans lesquelles je pourrais investir? Je veux être certain de ne pas manquer le bateau.

    Parfois, je crois que les lucides devraient déménager dans une autre province et laisser le Québec vivre dans la verdure et la pureté. Pourquoi ne pas voter pour Québec Solidaire et foutre le camp après son accession au pouvoir? Je rigole déjà de voir le Québec vide de ses entreprises et riches de ses artistes 😉

  13. Reynald Du Berger dit :

    URANIUM!!!

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