Par Christian Gerondeau
Si le sujet n’avait été dramatique, ce qui figure ci-après aurait pu donner à sourire. Les déclarations récentes de nos autorités nationales et internationales en ce qui concerne le rôle possible des masques dans la lutte contre le coronavirus ont été en effet souvent surprenantes.
Le cas des masques est intéressant car il montre en outre le peu de confiance que l’on peut accorder aux organismes qui émanent de l’ONU, dans le domaine de la santé comme dans bien d’autres.
» C’EST POTENTIELLEMENT EN MANIPULANT LE MASQUE QU’ON SE CONTAMINE PUISQUE, SI L’ON A CROISÉ LE VIRUS PAR HASARD, IL Y A DU VIRUS SUR LE MASQUE » Jérôme Salomon, Directeur général de la santé.
Manifestement, il n’est pas venu à l’esprit de notre plus haute autorité sanitaire que si l’on ne porte pas de masque, le virus se dépose alors directement sur le visage.
« EN FAIT, JE NE SAIS PAS UTILISER LE MASQUE. CE SONT DES GESTES TECHNIQUES, PRÉCIS. SINON ON SE GRATTE LE NEZ SOUS LE MASQUE ET ON A DU VIRUS SUR LES MAINS » Sibeth N’Diaye, Ministre, porte-parole du gouvernement.
Il y aurait donc en Asie près de 2 milliards de « techniciens » du masque puisque c’est le nombre de ceux qui le portent quotidiennement. On apprend aussi avec surprise que l’on va chercher le virus sur le nez pour le mettre sur les mains, contrairement à ce que disent tous les spécialistes qui affirment que c’est au contraire le port des mains au visage, que rend pratiquement impossible l’usage du masque, qui est l’une des voies d’accès privilégiées de celui-ci pour contaminer ses victimes.
» SI ON CONSIDERAIT QUE 100% DES FRANÇAIS DEVAIENT PORTER UN MASQUE EN EN CHANGEANT TOUTES LES QUATRE HEURES, CELA FERAIT 248 MILLIONS DE MASQUES PAR JOUR . SUR 100 JOURS IL EN FAUDRAIT 24 MILLIARDS. » Olivier Véran , Ministre de la santé.
Manifestement, le ministre en charge de la lutte contre la pandémie ignore que, dans les pays asiatiques où le port du masque est la règle, les autorités compétentes considèrent qu’il faut en pratique 2 à 3 masques jetables du type le plus courant PAR SEMAINE et par personne pour que chacun dispose d’un masque lorsqu’il doit se rendre dans des espaces publics.
Olivier Véran en est resté aux normes valables hors temps de crise en milieu hospitalier, qui recommandent effectivement de changer de masque toutes les 4 heures.
C’est ainsi qu’il pense qu’il faut 4 masques par jour et par personne, alors que l’expérience montre qu ‘il en faut 2 ou 3 par semaine… Le ratio entre les affirmations ministérielles et la réalité est donc de l’ordre de 10, si ce n’est plus encore.
Mais il faut dire à leur décharge que les hautes autorités françaises en charge du dossier n’ont fait que suivre la position de l’OMS qui affirmait encore il y a quelques jours:
« IL N’Y A PAS DE PREUVE SUGGÉRANT QUE LE PORT DU MASQUE PAR L’ENSEMBLE DE LA POPULATION AIT UN EFFET BÉNÉFIQUE. EN FAIT IL Y A PLUTÔT DES PREUVES SUGGÉRANT L’INVERSE… « Myke Rian, Directeur exécutif de l’OMS en charge de la lutte contre les pandémies (23 mars 2020).
On reste pour le moins étonné. La plus haute autorité sanitaire mondiale aurait des preuves tangibles que le port du masque est dangereux… Il est vrai que l’on attend toujours ces « preuves ». Il est vrai aussi que Myke Ryan est non seulement un esprit original, mais aussi un homme d’une grande souplesse intellectuelle.
L’organisme supérieur de santé publique américain compétent, le CDC, qui avait jusqu’alors suivi la position de l’OMS ayant viré de cap à 180 degrés et recommandant depuis le 2 avril le port du masque par tous les Américains, et l’Académie de médecine française ayant adopté simultanément et avec détermination la même recommandation pour tous les Français, Myke Ryan vient de changer lui aussi d’avis, déclarant désormais le contraire de ce qu’il affirmait depuis des mois:
« L’IDEE D’UTILISER DES MASQUES RECOUVRANT LES VOIES RESPIRATOIRES ET LA BOUCHE POUR EMPÊCHER QUE LA TOUX OU L’ETERNUEMENT PROJETTE LA MALADIE VERS LES AUTRES, N’EST PAS UNE MAUVAISE IDÉE EN SOI… » (3 avril 2020).
Survenue en 24 heures, une telle volte-face restera dans les annales.
Il faut dire que l’Académie de médecine française venait de déclarer:
« IL EST ETABLI QUE DES PERSONNES EN PÉRIODE D’INCUBATION OU EN ÉTAT DE PORTAGE ASYMPTOMATIQUE, EXCRÈTENT LE VIRUS ET ENTRETIENNENT LA TRANSMISSION DE L’INFECTION. EN FRANCE, DANS CE CONTEXTE, LE PORT GÉNÉRALISÉ ET OBLIGATOIRE DU MASQUE CONSTITUERAIT UNE ADDITION LOGIQUE AUX MESURES BARRIÈRES ACTUELLEMENT EN VIGUEUR. » Académie de médecine française.
Il n’est donc malheureusement pas exclu qu’à cause des prises de position réitérées de l’OMS, émanation des Nations unies, des dizaines de milliers de personnes aient perdu la vie dans de grandes souffrances, et que le monde ait été inutilement plongé dans un chaos sans précédent, à l’exception des pays d’Asie qui ont immédiatement misé sur la généralisation du port du masque qu’aurait dû recommander tout de suite l’OMS, et qui poursuivent leurs activités comme si de rien n’était ou presque.
C’est ainsi par exemple que le Japon, sans aucune mesure de confinement, compte aujourd’hui 0,5 mort par million d’habitants contre 100 en France aujourd’hui et malheureusement beaucoup plus dans quelques semaines.
Il faudra tirer plus tard toutes les leçons de l’épisode dramatique que vit aujourd’hui la majeure part de la planète ,mais il en est une qui s’impose dès aujourd’hui : il n’est pas possible de faire a priori confiance aux organismes internationaux, même s’ils sont apparemment les plus fiables tels que l’OMS , et affirment parler au nom d’un « consensus scientifique » qu’ils représenteraient.
S’agissant des masques et de la France, l’Académie de médecine vient de recommander que l’ensemble de la population se dote de masques » alternatifs », c’est à dire artisanaux ou faits maison, afin de réserver les masques de fabrication industrielle aux personnels sanitaires.
C’est là une solution de bon sens, de nombreuses études ayant montré que des masques » alternatifs » valaient bien mieux que pas de masque du tout.
Mais ce ne peut être qu’une solution transitoire et il convient que nos compatriotes puissent disposer le plus rapidement possible de masques fabriqués industriellement et présentant les meilleures garanties d’efficacité .
Il se pose alors une question technique. Ces masques devront ils être jetables, ce qui impose la fabrication de quantités considérables, ou devront-ils être lavables et réutilisables, ce qui change l’ordre de grandeur des besoins?
La première solution est celle qui a été adoptée jusqu’à présent par les pays asiatiques qui ont généralisé le port du masque. Si nous adoptions cette voie, l’expérience des pays asiatiques montrent qu’il faudrait que nous nous dotions sans doute d’une capacité de production de l’ordre de 20 millions d’unités par jour.
Cela n’a rien d’impossible et n’est pas très coûteux puisque les pays asiatiques l’ont fait en quelques semaines. Mais c’est sans rapport aucun avec notre capacité actuelle de production.
Un élément nouveau vient toutefois de survenir. Le premier ministre du Japon vient d’annoncer que les dispositions avaient été prise pour que chaque habitant de son pays puisse disposer rapidement d’un masque en tissu, et donc lavable et réutilisable.
Si de tels masques pouvaient à l’avenir remplacer les masques jetables qui sont de règle aujourd’hui, cela changerait les données du problème. C’est là le choix auquel il va falloir procéder très rapidement.
Car personne ne peut exclure que le COVID19 soit encore présent sur notre territoire pendant de nombreux mois sinon des années, et qu’il nous faille nous habituer à porter pendant longtemps encore un masque. Il n’en est que plus nécessaire de nous doter très vite de capacités de production nationale.
Le coût en est manifestement hors de rapport avec l’enjeu, quand on voit que, largement grâce à elles, de nombreux pays asiatiques ont échappé au drame que nous vivons.
La volte face à 180 degré vient probablement du fait que quand on compare l’évolution de la Pandémie en Asie versus l’Occident… leurs arguments initiaux sont balayés du revers de la main. L’incompétence des technocrates de la santé publique est flagrante !
Merci Reynald Du Berger de contribuer à démasquer la mascarade morbide qui se joue actuelleme ! Jean Pierre Rivest
Le lundi 6 avril 2020, Le blog de Reynald Du Berger a écrit :
> Reynald Du Berger posted: » Par Christian Gerondeau Si le sujet n’avait > été dramatique, ce qui figure ci-après aurait pu donner à sourire. Les > déclarations récentes de nos autorités nationales et internationales en ce > qui concerne le rôle possible des masques dans la lutte contre » >
Avec des arguments solides, ancrés dans le gros bon sens, monsieur Gerondeau blâme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS en français et WHO en anglais) pour leur directive mal avisée contre le port de masques.
Cette directive fut ensuite retransmise par les autorités locales de la santé publique dans de nombreux pays, dont notre bon Dr. Horacio (son épinglette, portée tous les jours, témoigne de son attachement onusien).
À noter la conversion tardive de l’Académie de médecine française qui était auparavant bien arrimée avec l’OMS onusien.
(Vraiment, infaillibles les académies ? Dans les questions climatiques, ignoreraient-elles le leadership de l’ONU ? À quand leur volte-face devant l’arnaque portée par le GIEC ?).
À propos du masque en Asie, ce n’est pas seulement une question de protection contre la COVID-19.
Déjà dans les années ‘80, j’ai vu plusieurs japonais porter le masque dans les rues et dans le métro. En Chine, on le faisait aussi avant la pandémie pour se protéger de la pollution.
Alors, les asiatiques n’avaient pas à attendre un mot d’ordre de l’OMS pour se protéger et leurs concitoyens, contre les virus.
Les fonctionnaires de l’OMS, pouvaient-ils l’ignorer ?
On peut reprocher à l’OMS aussi, leur asservissement aux intérêts chinois (malgré que la contribution US = 400 millions $ et ceux de la Chine = 40 millions $).
Un comportement quasi-criminel : “The director-general of the World Health Organization is urging countries not to close their borders to foreigners traveling from China, in response to the coronavirus epidemic in that country.”
(Re : https://www.voanews.com/science-health/coronavirus-outbreak/who-chief-urges-countries-not-close-borders-foreigners-china)
Aussi, des félicitations bêtes de l’OMS aux Chinois après les cachoteries de ceux-là : https://www.who.int/fr/dg/speeches/detail/who-director-general-s-statement-on-ihr-emergency-committee-on-novel-coronavirus-(2019-ncov)
Vraiment ? Combien de victimes et de délais de protection dans l’Occident dus aux Chinois et à l’OMS ?
Un peu en retard, D. Trump parle de couper les vivres à l’OMS : https://www.aljazeera.com/news/2020/04/trump-threatens-deny-funding-world-health-organization-200408012719572.html
Éventuellement, il faudra se rendre compte que l’ONU, dans son ensemble, ne nous veut pas du bien.
À ne pas en douter, la Chine se sortira bien mieux de la crise actuelle que le reste du monde et elle continuera le tissage de son filet d’araignée mondial (“Belts and roads initiative” – Initiative route et ceinture). Pour le moment on paye pour le droit de passage, plus tard on verra.
Sommes-nous tous des aveugles ?
Témoignage d’une Taiwanaise vivant au Québec à propos du port du masque.
https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/576602/derriere-les-masques
Il faut être humble et admettre que nous sommes ARRIÉRÉS dans les mesures sanitaires collectives… et que dire de tous ces « experts » qui continuent à être ambigus sur les bienfaits de cette mesure !!!
Prouvons que l’on apprends vite !
Un article intéressant sur la collaboration de l’Organisation Mondiale de la Santé avec les autorités chinoises et leur manque de curiosité / absence de travail d’investigation direct, concernant l’origine de la pandémie au coronavirus chinois :
“ Investigative! Are WHO Findings Trustworthy? How Widespread Is Lab Animal Sale in China? Who is Patient Zero? “
https://www.ntd.com/investigative-are-who-findings-trustworthy-how-widespread-islab-animal-sale-in-china-who-is-patient-zero_446341.html?utm_source=dable
Au lieu de faire son travail, le rampant Dr. Bruce Aylward, “the team lead of the WHO-China joint mission on COVID-19”, déclare ceci le 26 février 2020 (pendant la pénétration fulgurante de la COVID-19 en Europe) : “You know, if I had COVID-19, I want to be treated in China. China knows how to keep people alive from coven. They’re super committed to it and they’re making a massive investment in it as well. That’s not going to be the case everywhere in the world.”
L’OMS : des incompétents ou des complices ?
Si l’on n’a pas d’accès direct (normal avec un régime communiste qui cache des données stratégiques), on ne félicite pas Dracula sur sa gestion de la banque de sang.
Une fois de plus, le président Trump voit juste et agit en conséquence.
Il coupe les vivres à l’Organisation Mondiale de la Santé, dont les USA sont et de loin, le plus généreux contributeur.
La Chine, qui manipule l’OMS à sa guise, va-t-elle combler le manque à percevoir, ou insister que les USA continuent à faire leur devoir ? Bien entendu, en empruntant au banquier du monde, la Chine.
“Trump criticizes World Health Organization, announces halt to funding” : https://www.youtube.com/watch?v=R6isamwebKk
Une citation capitale : “The WHO’s attack on travel restrictions put political correctness above life saving measures.”
Sans doute, le concept politiquement correct de la libre circulation et de frontières ouvertes, si cher à la gauche internationale, dont l’OMS onusienne, a coûté des vies et a assassiné la prospérité économique dans l’Occident.
Il faudra du recul et du temps pour quantifier l’effet de la directive de l’OMS de laisser les portes ouvertes à la Chine.
Les voisins proches de la Chine, soient Singapore, Mongolie, Taiwan et Hong Kong, ont évité le pire en fermant rapidement leurs frontières aux Chinois, pendant que la Chine confinait la ville de Wuhan et isolait la province de Hubei.
Le 31 janvier 2020, les USA ont fermé l’accès aux voyageurs en provenance de la Chine (14,000 / jour) et ainsi évité la multiplication, possiblement par 10 à 20, du nombre de leurs victimes, comptées maintenant en dizaines de milliers, au lieu de centaines de milliers.
Le mérite entier de cette décision revient à D. Trump (pas à ses conseillers en santé publique, sympathiques à l’OMS) qui s’était fait traiter de xénophobe et de raciste par ses opposants.
Voici la position de l’OMS en ce temps : “Il a été dit et réitéré très clairement que les restrictions aux voyages et au commerce ne sont pas recommandées par l’Organisation mondiale de la santé”
https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-pourquoi-loms-conseille-de-ne-pas-fermer-les-frontieres-avec-la-chine_fr_5e342329c5b6f262332805ea
Interview intéressante de Paul Arcand avec Guy St-Jacques, ancien ambassadeur du Canada en chine… dont la position rejoint, en grande partie, celle du président des États-Unis.
[audio src="https://cdn.cogecolive.com/prod-20200417/2020_04_17_pqfsl_arcand_entrevue_guy_st_jacques_1587124639492657.mp3" /]
Très interessant, merci!
Je rajoute quelques points:
1 – Plusieurs personnalités ont essayé de faire le lien entre le masque et la culture dans les pays asiatiques. Plusieurs pays en Amérique du sud ont imposé le port du masque dès le 15 mars. Tu n’as pas de masque ? Couvre ta face, met un T-shirt sur ton visage. Tu ne vas pas éliminer le risque mais tu vas le diminuer.
2 – Peu importe la décision de l’OMS, on n’a pas de gouvernement nous autres ?
3 – Quel rapport entre le port du masque et le lavage des mains ? M. Arruda, les médecins du Radio-Canada n’arrêtaient pas de nous prendre pour des imbéciles et de dire que si vous portez un masque il faut quand même se laver les mains. c’est comme si l’un empêcher l’autre.
4 – Sur nos médias, et c’est triste, on entend une seule version des choses.
Finacement de l’OMS:
Ces dernières années, les contributions volontaires ont représenté plus des trois quarts du financement de l’Organisation.
http://origin.who.int/about/finances-accountability/funding/fr/
À propos de contributions volontaires à l’Organisation Mondiale de la Santé – il s’agit d’argent payé en sus de leurs cotisations ordinaires par des politiciens bienpensants, comme notre Justin (sans consulter les contribuables).
Voici le tableau de 20 contributeurs les plus importants en 2016 – 2017 : https://www.who.int/images/default-source/infographics/budget/top-20.jpg
On y remarque que la contribution volontaire de la Chine est la plus faible de toutes.
C’est ainsi que le Canada (cotisation + contribution volontaire) paye environ 30 % de plus que la Chine, le pays le plus populeux du monde et bien plus puissant économiquement que le Canada.
Pourquoi la cotisation de la Chine est si basse par rapport à son importance et son poids prépondérant auprès de l’OMS ?
Bill Gates est un véritable contributeur volontaire (environ 14 % de revenus de l’OMS) et sa générosité est louable.
Comme pour le reste de l’ONU, ce sont les USA qui portent l’OMS à bout de bras et D. Trump a raison de demander les comptes à cet organisme.
Ceux qui ont critiqué les USA de suspendre leur contribution, dont la France et la Russie, sont libres d’augmenter leur contribution volontaire pour compenser le manque à gagner.