Le blog de Reynald Du Berger

À la télé, comme au marché, on vous rebat les oreilles avec les vertus du BIO. Il existe même des certifications BIO pour le sirop d’érable ! Un des critères est la teneur en plomb/étain des soudures des cuves d’ébullition qui doit approcher 0%. Depuis qu’un bouilleur de sirop BIO m’avouait ne pas sortir dehors pour ses besoins pressants, j’ai commencé à ne plus y croire.

Je regarde parfois en passant, les bottes de carottes BIO dans le petit étal de mon super marché consacré à ces éco-légumes aux vertus prétendument miraculeuses. Elles ressemblent davantage à des bottes de quéquettes à pépé après son érection semi-annuelle ou après sa demi-érection annuelle -. Car s’il existe des carottes sans pesticides, il doit bien y avoir des pépés sans viagra non? Peut-on les appeler alors des pépés BIO?

Il y a quelques années, des Québécois ont subi de graves ennuis de santé après avoir consommé des fraises importées du Mexique.  Une enquête révéla qu’elles avaient été engraissées avec des excréments humains. Pourtant cet engrais est bien plus BIO que ceux utilisés par les agriculteurs biologiques,  il est humano-BIO ! Quoi de plus naturel et humain pour un éco-Québécois, que de la merde mexicaine – surtout depuis que le nouveau président est  censé éliminer toute corruption-  ?

Je suis un climato-réaliste. À ce titre, j’admets que l’homme peut influencer le climat, mais cette influence est insignifiante comparée aux causes naturelles comme l’activité solaire ou les oscillations naturelles du type El Nino. Et surtout, je ne crois pas que nous courons à l’apocalypse à moins de passer à la « transition énergétique ».

J’en suis cependant arrivé à croire qu’un mensonge suffisamment répété devient finalement une vérité. J’enjoins donc mes collègues géologues et géophysiciens à s’unir pour inventer la norme GÉO. Parmi la communauté scientifique formée de physiciens, chimistes, biologistes et géologues, ces derniers sont certainement ceux qui se sont le moins laissé berner par l’imposture climatique. Ils devraient donc être les plus crédibles.

Pour que votre propriété soit certifiée GÉO, elle devra présenter au moins un affleurement rocheux igné ou métamorphique. Les roches sédimentaires et les dépôts meubles ne sont pas admis pour la certification. Des tests en laboratoire ainsi que des essais tri-axiaux sur des carottes (de roche et non végétales) devront être effectués par un laboratoire agréé par le GIEG (Groupe intergouvernemental d’experts en géosciences).

Pour obtenir la certification GÉO, un combustible fossile comme le charbon devra être exempt de toute matière organique, de gluten, de cholestérol, de glucides, de pesticides, d’herbicides, de gras trans et de gras transgenre, bref il devra être totalement inodore… car tous les géologues savent que si ça pue, c’est de la biologie, tandis que si ça ne sent plus rien, c’est de la géologie. Un test olfactif effectué par un chien agréé par le GIEG – et non par Agriculture Canada*- sera effectué.

Avant de passer chez le notaire ou d’acheter vos matériaux, assurez-vous que vous êtes protégé par la certification GÉO.

Voilà donc la norme GÉO 2018 pour votre propriété et pour les matériaux terrestres. Vous pouvez m’adresser vos demandes de certification que j’acheminerai ensuite au comité de normalisation du GIEG.

*les chiens d’Agriculture Canada sont ces petits bassets vêtus d’une veste verte, que les douaniers canadiens promènent au travers des valises de nos cousins français débarquant  dans nos aéroports,  dressés pour repérer ces fameux fromages de lait cru et délicieuses charcuteries certifiés divins mais non BIO, qu’ils nous ramènent de leur vieux pays  et  qui font mes délices, mais qui sont censés être ensuite détruits…