Je reproduis ici intégralement l’article de mon collègue Benoît Rittaud, Maître de conférences à l’Université de Paris Sorbonne, et Président de notre Collectif des climato-réalistes. Son article est long mais vaut la peine d’être lu en entier, vu l’importance de la question du changement climatique et le nouveau climagate que cela risque d’entraîner.
La nouvelle affaire sur le front du climat prend de l’ampleur. Puisqu’il ne faut certainement pas compter sur un compte-rendu loyal par les grands médias français, voici ce qui, je crois, peut en être dit quatre jours après son déclenchement. L’affaire étant susceptible d’avoir des retentissements importants, j’ai choisi de faire un point complet, qui reprend tout depuis le début.
Acte I : le plateau de températures
Depuis la fin des années 70, les carbocentristes clament que la température globale va monter sous l’effet de l’accroissement de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre. Dans un premier temps, la nature a semblé leur donner plutôt raison : à partir des années 70 et jusqu’à la fin du XXe siècle en effet, la température monte.
Problème : à peine le XXIe siècle commence-t-il que c’est la panne : la Terre ne se réchauffe plus.
Logiquement considéré comme anecdotique les premières années, ce plateau des températures devient de plus en plus manifeste au fil des années, donc de plus en plus difficile à ravaler au rang de simple incongruité ponctuelle sans signification statistique. Certains ergotent en soutenant que la température monte encore un peu, d’autres font mine de croire que le plateau n’existe que si on le fait commencer en 1998 (année d’un pic ponctuel de la température globale dû à El Niño), d’autres encore soutiennent que des « pauses » de ce genre peuvent apparaître dans certaines simulations de modèles un peu n’importe quand au fil du XXIe siècle. Quoi qu’il en soit, tous les carbocentristes nous l’affirment en chœur : il est sûr et certain que, très bientôt, une hausse vigoureuse sera de retour.
Les années 2000 terminées et les années 2010 bien commencées, le « hiatus » entre les observations et les modèles se fait pourtant de plus en plus béant. Même si, et c’est de bonne guerre, les carbocentristes tâchent de minimiser le problème, les arguments climatosceptiques s’en trouvent de plus en plus renforcés : comment expliquer, en effet, qu’alors que les émissions de gaz carboniques n’ont jamais été aussi importantes, la courbe de température soit d’un calme aussi plat ? Le GIEC lui-même est contraint de faire face à l’objection – même si c’est, bien sûr, pour expliquer qu’elle n’a pas lieu d’être.
Acte II : Pausebuster
En 2015, les diverses tentatives carbocentristes pour analyser la si gênante « pause » trouvent un aboutissement dans un article scientifique signé Karl et al. (désigné K15 ci-après). Cet article consiste en une réanalyse des données utilisées pour calculer la température globale. Ses résultats sont un coup de tonnerre : non seulement le « plateau » n’aurait jamais existé, mais la température globale de 2000 à 2014 aurait même augmenté au même rythme qu’au cours de la seconde moitié du XXe siècle : environ +0,1°C par décennie.
L’article arrive en 2015 comme une divine surprise pour la diplomatie climatique qui doit se réunir quelques mois plus tard pour la COP21 de Paris et sceller un accord international pour une politique climatique ambitieuse. Si, comme l’affirme K15, le réchauffement se poursuit toujours de manière aussi imperturbable, alors l’un des arguments climatosceptiques les plus percutants s’effondre, et l’horizon scientifique se dégage pour le carbocentrisme.
Inévitablement, la grande presse, qui ne brille jamais par sa présentation équilibrée des éléments de discussion, saute sur l’occasion : le grand public, qui n’avait guère été informé de l’existence d’un plateau de températures, est bruyamment mis au courant par les médias mainstream que ce plateau n’existe plus. K15 devient un nouvel étendard de l’alarmisme climatique, c’est « l’article paru dans la très sérieuse revue Science » que l’on peut brandir face à tout négationniste qui oserait encore contester que les températures augmentent depuis le début de notre siècle.
Une campagne de presse est organisée en fanfare pour appuyer la révélation. La comparaison des tendances de la température globale sur deux types de périodes (avec des nuances mineures) semble sans appel. Voici la partie significative de la première figure de l’article (la figure entière et sa légende seront données plus loin) :
Les disques marrons correspondent aux tendances anciennement calculées, les carrés oranges aux tendances proposées dans K15. L’article donne 5 périodes : A et C correspondent en gros à la seconde moitié du XXe siècle, B, D et E au début du XXIe, plus précisément lors de la période (aux contours nécessairement un peu flous) où l’on parle de plateau (« hiatus »). Alors que les disques marrons des périodes B et E sont visiblement plus bas que ceux des périodes A, C et D, les carrés oranges, eux, sont tous à peu près sur la même ligne. Cette fois, donc, ça y est : l’encombrant plateau a enfin « disparu ».
Acte III : Premières contre-attaques
À peine annoncé, l’article suscite de vives oppositions. L’une des premières d’entre elles est qu’il suffit d’avoir vu une fois une courbe de température globale pour savoir que la figure ci-dessus ne dit pas tout, car la température a été à peu près horizontale entre les années 40 et les années 70. Ce n’est qu’à la fin de ces dernières que la température a monté. Prendre pour durée de référence toute la seconde moitié du XXe siècle (périodes A, C et D ci-dessus) a donc pour effet de diluer le réchauffement des années 80 et 90 en lui intégrant la période antérieure de stabilité des températures. Le réchauffement qui avait précédé immédiatement le « plateau » étant ainsi considérablement réduit, la comparaison avec le début du XXIe siècle devient artificiellement plus favorable au carbocentrisme, sans pour autant démontrer que la hausse perdure sans changement notable : changements il y a, mais ils sont noyés dans une moyenne. Cette remarque, ainsi que d’autres, sera dûment publiée quelques mois plus tard dans un article de Nature, qui s’oppose aux conclusions de K15 et reconnaît le ralentissement du réchauffement.
Seconde objection : K15 s’intéresse à des données terrestres et maritimes, alors qu’il existe aussi des mesures satellitaires de températures. C’est un vieux débat que de savoir quelle technologie est la plus pertinente pour constituer une température globale (sans parler de la notion même de température globale, elle aussi questionnable). Sans le reprendre ici, disons simplement que les climatosceptiques préfèrent en général les mesures satellitaires, et que celles-ci ne sont pas impactées par K15. K15 ne peut donc prétendre faire disparaître le plateau que sur un seul type de courbe, renforçant au passage la divergence déjà croissante et problématique entre les courbes proposées par les deux technologies concurrentes.
Troisième remarque, qui sans être une objection à l’article à proprement parler, mérite toutefois d’être faite : en admettant que l’on puisse se fier à K15, la tendance globale qu’il propose est d’en gros +0,1°C par décennie, une tendance assez stable (quelle que soit la période présentée, l’augmentation reste dans un mouchoir). K15 suggère donc indirectement que la hausse est régulière, sans accélération, et que cette hausse est de l’ordre de +1°C par siècle. On est bien loin des +4°C ou +5°C de la poële à frire qui nous est régulièrement annoncée pour 2100.
Mais les objections ne s’arrêtent pas là. Pour aller plus loin, voici la figure 1 complète de l’article, avec sa légende :
Nous nous sommes déjà intéressés à sa partie gauche (« global »), voyons à présent ses parties centrale et droite : océans et terres (« land »). Comme on le voit, les tendances proposées par K15 pour les terres (partie droite) sont en bon accord avec celles qui avaient cours avant K15. Autrement dit, chaque carré orange est très proche du disque marron qui lui correspond. S’agissant des océans, disques et carrés des périodes anciennes (A et C) sont également très proches, mais, et c’est le point clé, ceux des périodes plus récentes divergent fortement. C’est donc de là, et de là seulement, que provient la nouveauté dans les conclusions de K15. Et c’est de là aussi que viennent les principales critiques scientifiques, dont celle de Judith Curry, alors professeur à l’institut de technologie de Georgie et titulaire d’une chair en sciences de la terre et de l’atmosphère :
Les plus grands changements dans la nouvelle analyse de la température de surface par la NOAA [l’employeur de Karl] concernent la température des océans depuis 1998. Cela ne manque pas de sel, dans la mesure où il s’agit de la période pour laquelle nous disposons de la meilleure couverture de données avec les mesures de la meilleure qualité – or balises Argo comme satellites ne montrent aucune tendance au réchauffement.
D’autres objections se portent sur le fond des calculs. C’est Ross McKitrick qui les présente. Économiste à l’université de Guelph (au Canada), il s’est rendu célèbre il y a quelques années pour avoir, avec Steve McIntyre, démoli la fameuse « courbe en crosse de hockey ». Son analyse de K15 s’attache à la méthodologie qui y est employée pour harmoniser deux types de données de températures maritimes : celles des navires d’une part, celles des bouées d’autre part (ces dernières ne devant pas être confondues avec les balises Argo). Les premières ont été obtenues de façon plus ou moins informelle par des marins chargés de récupérer de l’eau de mer dans un seau et de noter la température relevée, la date, l’heure et le lieu de la mesure. Ces données sont certes utiles, principalement parce qu’elles sont les seules disponibles pour les périodes les plus anciennes. Toutefois, on comprend bien qu’elles ne sont pas sans défauts et sans biais. Ceux-ci sont d’ailleurs bien connus depuis des années : non seulement la fiabilité et la précision des mesures est souvent difficile à garantir, mais quantité de problèmes annexes se posent, qui vont des variations locales de température selon l’endroit du navire où l’eau est collectée à la fixité des routes maritimes suivies par les navires militaires ou marchands (laissant ainsi de larges zones océaniques vierges de toute mesure). Même le type de seau utilisé au moment de la collecte est un paramètre dont il faut tenir compte – non sans problème puisque les informations de ce genre n’ont pas toujours été consignées.
Ce n’est qu’à partir des années 70 qu’un réseau dédiée de bouées a commencé à être en mesure de prendre le relai pour fournir de meilleures données.
Ainsi donc, K15 utilise deux jeux de données maritimes : celles des navires, moins fiables mais qui remontent plus loin dans le temps, et celles des bouées, plus courtes mais plus précises. Jusqu’ici, tout va bien : on fait avec ce qu’on a.
K15 constate que, lorsque les deux types de données sont disponibles pour un lieu et une date donnée, les navires donnent une température en moyenne plus élevée de 0,12°C. Cet écart peut logiquement être considéré comme un biais systématique, ce qui justifie que l’article applique une correction de 0,12°C à l’un des deux jeux de données pour le faire coller à l’autre. Là encore, rien que de très normal (même si j’aurais apprécié une discussion complémentaire qui nous assure que la différence entre les écarts-types est suffisamment faible pour ne pas requérir elle aussi une correction). La question est maintenant de savoir comment appliquer cette correction de 0,12°C. Du point de vue mathématique, l’alternative est la suivante :
- ajouter 0,12°C aux données des bouées pour les faire coller à celles des navires
- ou retrancher 0,12°C aux données des navires pour les faire coller à celles des bouées.
Au vu de ce qui a été rappelé plus haut sur les qualités comparées des données, la logique commande d’adapter les moins fiables aux plus fiables. Et c’est pourtant l’inverse qui a été fait dans K15. C’est là un choix tout à fait incompréhensible, et l’on se demande comment il se peut que pas un des neuf coauteurs de l’article n’ait relevé le problème. Il semble qu’ils aient pensé que cela n’avait pas d’importance. L’un d’eux, Thomas Peterson, a d’ailleurs écrit un tweet dans ce sens il y a à peine quelques jour :
Les bouées sont 0,12°C plus froides que les navires. Ajoutez 0,12°C aux bouées ou soustrayez 0,12°C aux navires et vous obtenez exactement la même tendance.
L’argument est le suivant : faire monter tout un jeu de données ou descendre un autre revient, semble-t-il, à glisser une courbe vers le haut ou vers le bas sans changer sa tendance, c’est-à-dire sa pente. Même en acceptant une telle explication, l’argument laisse un goût dérangeant : si vraiment cela ne change rien, il semble quand même intellectuellement curieux de choisir de changer de bonnes données pour les faire coller à de moins bonnes. (On ajouterait : si vraiment l’ajustement ne change pas la tendance, à quoi bon l’ajustement…)
Tout cela ne serait pas bien grave sans ce point crucial : les données des bouées remontent moins loin dans le temps que celles des navires. Ajouter 0,12°C à ces données-là a donc pour effet de relever les températures des années récentes mais pas les anciennes, atténuant ainsi mécaniquement le « plateau ». Si, à l’inverse, on retranchait 0,12°C aux navires, alors au lieu de réchauffer la période récente on refroidirait le passé plus lointain. (Je pense que l’écart de tendance entre la seconde moitié du XXe siècle et le début du XXIe serait alors encore plus en faveur d’un « plateau » qu’avant, mais il faudrait vérifier soigneusement, d’autant que l’avantage ainsi donné au plateau serait atténué par le poids statistique plus faible donné aux navires dans le calcul.) McKitrick calcule que ce 0,12°C conjugué au poids statistique important des bouées explique à lui seul la moitié du réchauffement supplémentaire proposé par K15.
L’autre moitié ? K15 en explique lui-même la provenance : un ajustement qui consiste à refroidir largement les données des navires pour la période 1998-2000. Cette correction vers le froid au début de la période récente a mécaniquement pour effet d’accroître la tendance au réchauffement que l’on calcule pour les années suivantes. On peut discuter de la pertinence de cet autre ajustement, toujours est-il qu’il y a, là aussi, largement de quoi s’interroger.
Acte IV : l’affaire devient politique
La conclusion sans pitié que tire Judith Curry de ses premières observations résume bien l’état d’esprit qui prévaut dès le départ chez les sceptiques au moment de la publication de K15 :
Bien que je sois certaine que cette nouvelle analyse de la NOAA sera considérée comme politiquement utile pour l’administration Obama, je ne la considère pas comme une contribution particulièrement utile à notre compréhension scientifique de ce qui se passe.
Un élu Républicain, Lamar Smith, membre de la Chambre des représentants (dont il est chairman du comité scientifique), passe alors à l’attaque. Il lance une injonction (subpoena) à la NOAA pour que celle-ci lui fournisse données et méthodes plus détaillées sur K15, mais aussi le contenu des discussions entre co-auteurs (la loi américaine permet ce type de requête lorsque les personnes concernés sont des agents travaillant pour le compte de l’État). La NOAA refuse ce dernier point. Le ton monte les jours qui suivent, avant que 300 scientifiques, dont certains éminents, écrivent à Smith, appuyant sa démarche en lui demandent d’intervenir pour que la NOAA respecte la loi sur la qualité des données (Data Quality Act) :
Selon nous, s’agissant de Karl et al. 2015 et des documents liés, la NOAA n’a pas respecté les directives du Bureau de la gestion et du budget, ni les siennes propres, établies en relation avec la loi sur la qualité des données, pour l’examen par les pairs d’ »informations scientifiques influentes » et d’ »évaluations scientifiques hautement influentes ».
C’est là un autre volet crucial des critiques adressées à K15 : la mauvaise qualité de l’archivage des données utilisées, qui rend difficile voire impossible de reproduire fidèlement leur travail.
L’obstruction se prolongeant, en février 2016 le ton monte encore d’un cran entre Smith et la NOAA. Et c’est au même moment que paraît l’article de Nature signalé plus haut qui s’oppose à K15.
Ensuite, plus rien. Peut-être Smith a-t-il d’autres choses de plus urgentes à régler à l’approche des élections ? Peut-être aussi qu’au fond tout le monde est content. Les carbocentristes ont eu leur coup d’éclat en 2015 juste avant la COP21. Les sceptiques peuvent désormais leur opposer l’article de Nature (dont l’un des coauteurs n’est pourtant autre que Michael Mann, l’homme de la crosse de hockey, bête noire des climatosceptiques). Par ailleurs, un épisode El Niño a fait son apparition : la température de la Terre augmente considérablement pendant plusieurs mois, et les gros titres angoissés sur « l’année record » n’ont plus besoin de K15. Les carbocentristes tiennent leur nouvelle commodité pour dénier l’existence du plateau de températures, les climatosceptiques vont devoir expliquer qu’El Niño n’a rien à voir avec les gaz à effet de serre… Le débat se déplace et l’affaire K15 s’achemine doucement vers une extinction des feux.
Mais alors que la bataille semble finie faute de combattants, le 4 février dernier, un coup de tonnerre retentit.
Acte V : Derrière le rideau
En novembre 2016, c’est un scientifique de haut rang qui prend sa retraite. Après un doctorat de météorologie, John Bates a passé toute sa carrière à la NOAA, et notamment au NCEI, le centre national de données climatiques. Distingué deux fois pour son travail (en 2004 et 2014), il s’est spécialisé notamment dans la question du bon archivage des données et leur mise à disposition.
Bates n’est pas coauteur de K15, mais sa position au sein de la NOAA lui a permis de voir de l’intérieur la façon dont l’article a été fait. Ayant identifié de multiples problèmes et manquements à la rigueur, il a tenté d’arranger les choses par la voie institutionnelle, sans succès.
Une fois à la retraite, il décide finalement de parler publiquement de ce qui s’est passé. L’occasion se présente le 13 décembre, où le Washington Post publie un article sur le mode : les climatologues ont peur de Trump, ils recopient à la hâte leurs données sur des serveurs indépendants pour éviter qu’on les force à faire disparaître des données gênantes.
« Quelle ironie !« , s’indigne Bates, alors qu’en tant qu’ancien archiviste de la NOAA il est particulièrement bien placé pour savoir que « le problème le plus crucial dans l’archivage des données climatiques est en réalité posé par des scientifiques qui ne veulent pas archiver de manière formelle et documenter leurs données.«
Le Washington Post ayant refusé d’ouvrir ses colonnes à Bates (est-ce une surprise ?), c’est le blog de Judith Curry qui accueille sa tribune, et relance ainsi la polémique à l’échelle mondiale, avec d’autant plus d’écho que, quelques heures plus tard à peine, David Rose publie sur le sujet un article incendiaire dans le très lu Mail on Sunday.
Intitulé « Les climatologues contre les données climatiques », la tribune de Bates est une violente charge contre la manière dont K15 a été préparé. Bates se focalise sur l’utilisation et l’archivage des données, c’est-à-dire la partie préparatoire de K15 que son rôle d’archiviste lui a permis de suivre de près. Et il balance :
L’exemple le plus sérieux de climatologue n’archivant ni ne documentant un ensemble crucial de données climatiques est celui de l’étude de Tom Karl et al. 2015 (…), censée montrer l’absence de « hiatus » dans le réchauffement climatique dans les années 2000 (…).
Dans ce qui suit, je donne les détails sur la manière dont M. Karl n’est pas parvenu à divulguer des informations critiques à la NOAA, à Science Magazine et au chairman Smith concernant les ensembles de données utilisés dans K15. Je dispose d’une documentation complète pour fournir une vérification indépendante de l’histoire ci-dessous. Je propose également mes suggestions pour faire en sorte que nous puissions éviter à l’avenir une manipulation si flagrante de ce qui doit guider l’intégrité scientifique et les standards de la publication scientifique. Enfin, je donne quelques liens pour illustrer ce à quoi ressemble un bon archivage de données climatiques, les lecteurs pouvant ainsi apprécier le contraste avec ce que M. Karl a fourni.
La suite, très précise et documentée, est un réquisitoire extrêmement sévère contre les auteurs. Extraits :
J’ai été stupéfait de voir que Tom Karl, le directeur de la NCEI en charge des archives climatiques de la NOAA, ne suivait pas la politique de sa propre agence, ni les instructions de Science Magazine pour l’archivage et la documentation des jeux de données.
J’ai questionné un autre coauteur pour savoir pourquoi ils avaient choisi d’utiliser un seuil de confiance de 90% (…) au lieu du standard de 95% (…) – il a aussi exprimé de la réticence et n’a pas défendu cette décision.
Un superviseur de la NCEI a remarqué combien il était révélateur de regarder Karl travailler les coauteurs, le plus souvent de manière subtile mais pas toujours, poussant à des choix soulignant un réchauffement. Peu à peu, au cours des mois qui ont suivi la sortie de K15, il apparut de plus en plus que Tom Karl mettait son poids dans la balance (had his thumb on the scale) — documentation, choix scientifiques, divulgation des données — afin de discréditer l’idée d’un « hiatus » du réchauffement climatique et de hâter la publication du papier pour influencer les négociations nationales et internationales sur la politique climatique.
Le défaut d’archivage (…) viole aussi la politique éditoriale de Science sur la mise à disposition des données [lien]. Celle-ci énonce : « Données climatiques. Les données doivent être archivées sur le serveur de la NOAA ou autres bases de données publiques. » Karl et al. ont-ils indiqué à Science Magazine qu’ils ne suivraient pas la politique d’archivage de la NOAA, ne stockeraient pas les données, et ne donneraient accès qu’à une version non lisible par un ordinateur et uniquement sur un serveur FTP ?
Ainsi, à chaque étape de la préparation et de la divulgation des jeux de données concernant K15, on trouve Tom Karl mettant son poids dans la balance, poussant, et souvent insistant, pour des décisions qui maximisent le réchauffement et minimisent la documentation.
J’ai appris par la suite que l’ordinateur employé pour utiliser le logiciel avait subi une défaillance complète, ce qui avait suscité une blague ironique de certains qui avaient travaillé dessus, blague selon laquelle cette défaillance était délibérée pour garantir que le résultat ne pourrait jamais être reproduit.
Bien sûr, les chiens de garde du carbocentrisme ont aussitôt réagi, à peu près complètement à côté de la plaque. Comme toujours, les mêmes faux arguments ont été mis en avant, comme le typique « d’autres études confirment K15 », auquel on ne peut qu’opposer cette excellente remarque faite par Wegman au cours de son audition lors de l’enquête sur la célèbre « courbe en crosse de hockey » : « Je suis sidéré par l’affirmation qu’une méthode incorrecte n’est pas un problème parce que la conclusion est juste de toute façon. Une méthode fausse avec une réponse juste n’est que de la mauvaise science.«
Judith Curry et John Bates ont ensuite fait le point en répondant à toutes les critiques, d’une manière qui ne laisse aucun doute sur le sérieux de la tribune initiale.
Puisque j’en suis à rappeler ce que disait Wegman, il convient de noter que le déroulement de cette nouvelle affaire n’a rien d’inédit : un « article qui renverse la table », aussitôt contesté dans sa méthodologie et l’impossibilité de toute reproductibilité, des tentatives vaines pour avoir des précisions, et enfin une révélation « de l’intérieur »… difficile, décidément, de ne pas y voir une réplique de la fameuse controverse autour de la « crosse de hockey », la tribune de Bates remplaçant le Climategate. Quoi qu’il en soit l’affaire a déjà redonné des ailes à certaines critiques formulées par les climatosceptiques. On lira par exemple Rud Istvan sur le traitement des données de températures aux États-Unis, Paul Matthews sur l’instabilité des algorithmes d’ajustement ou encore les réflexions de Geoff Chambers.
La fusée est partie, et il va vite devenir difficile de tout suivre. Ma boule de cristal ne me dit pas comment tout cela va se terminer, mais on peut penser que, au vu de la couleur de la nouvelle administration américaine, ce nouveau rebondissement a de bonnes chances d’être utilisé comme argument de choix pour justifier les réformes qui s’annoncent aux États-Unis dans le domaine de l’environnement et des sciences du climat. Sur ce point, la date où Bates a pu faire valoir ses droits à la retraite n’aurait pas pu tomber plus à point.
Tres interessant.
Je partage le climategate 2
Merci Reynald pour cette revue de l’affaire dont certains détails m’ont échappés. J’aimerais ajouter pour tes lecteurs que les données fournies par la NOAA et par conséquent celles du MetOffice, ont de tout temps été modifiées pour exacerber une tendance continue à la hausse des températures. Pour s’en convaincre la NASA les rend publiques sur son site. Évidemment avec justification. Il est tout de même intéressant de noter que ce même T. Karl admettait dans un article paru en 1989 que la température globale affichait entre 1921 et 1980 une tendance à la baisse et que le CO2 ne pouvait donc être retenu comme un facteur pour l’expliquer. Comme quoi, que ce n’est pas d’hier qu’on fait n’importe quoi avec les données.
http://notrickszone.com/2017/01/30/robust-evidence-noaa-temperature-data-hopelessly-corrupted-by-warming-bias-manipulation/#sthash.byT7GApI.dpbs
Et aussi à B. Rittaud. 🙂
Merci de nous faire connaître la vérité
Je call le Fake news! Aucune science publiée, que du drama et de la controverse complotiste… Pas surprenant par contre venant de vous avec vos Dreuz et Breitbart… C’est étrange, vous ne partagez jamais d’articles scientifiques sur votre page… Puurquoi?
SPOILER ALERT: Je suis sur le point de publier un article basé sur plusieurs centaines de station météo couvrant le territoire canadien qui démontre que le réchauffement des températures au nord (>50N) s’est accéléré lors de la période 1979-2010 par rapport à 1950-1979. De plus, la contraction de la portion froide de l’hiver (1950-2010) s’est faite à un rythme allant de 1 à 3 jours par décennie et les événements de redoux hivernaux ont augmenté en: fréquence, intensité et longueur.
Ça c’est de la vrai science messieurs dames, pas comme ce que vous aurez de M. Duberger le chroniqueur des radios de droite.
PS.: Reynald, je sais que vous allez me censurer car vous êtes incapable de vivre avec les confrontations viriles.
On ne vous demande pas d attaquer des messagers (Dreuz, mon collègue Rittaud, etc..) mais des messages, si vous en êtes capable. Vous venez de démontrer que vous en êtes incapable. On vous étale clairement un cas de trafiquage de données de températures, et on solicite votre avis. Quel est votre avis sur l’article de Benoît Rittaud? Exposez-nous en quoi ce serait du « drama » ou de la « controverse complotiste ». Vous allez présenter un article basé sur les données de stations météo canadienes… saviez-vous qu’il a été démontré que plus de 80% des stations météo américaines ne peuvent absolument pas fournir des données de T fiables dans les périodes que vous considérez? Et il est probable que ce soit pareil pour les stations canadiennes. Et même si ces données étaient fiables (elles ne le sont pas) cela démontrerait quoi sur le RCA ? Relisez plutot l’article de Rittaud, regardez les données satellitaires vs celles des bouées et sondes… ce sont des données globales et non régionales comme les données régionales que vous prétendez étudier. Nous attendons fébrilement votre article et en attendant , je vous soumets des commentaires de Benoit Rittaud que je vous invite à commenter clairemnent par : vrai ou faux et surtout pourquoi…
1- comment expliquer, en effet, qu’alors que les émissions de gaz carboniques n’ont jamais été aussi importantes, la courbe de température soit d’un calme aussi plat ? Le GIEC lui-même est contraint de faire face à l’objection – même si c’est, bien sûr, pour expliquer qu’elle n’a pas lieu d’être.
2- Au vu de ce qui a été rappelé plus haut sur les qualités comparées des données, la logique commande d’adapter les moins fiables aux plus fiables. Et c’est pourtant l’inverse qui a été fait dans K15.
3- Tout cela ne serait pas bien grave sans ce point crucial : les données des bouées remontent moins loin dans le temps que celles des navires. Ajouter 0,12°C à ces données-là a donc pour effet de relever les températures des années récentes mais pas les anciennes, atténuant ainsi mécaniquement le « plateau ».
Voilà pour l’instant trois questions pour lesquelles j’aimerais vos commentaires… en attendant votre article, lequel je m’engage à publier sur mon blog si, comme vous le prétendez c’est de la « vraie science »… comparée à la « fausse science » que je diffuse dans les « radios poubelles »…
Lorsque le représentant d’Ouranos (A.Bourque) dans le sacro-saint « Devoir » déclare:
« ..qu’il fallait tenter de maintenir le changement climatique à moins de 2 degrés…(*) »
Plus rien ne me surprend.
Ref: D’un bon blogueur Monsieur Paul S:
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/453978/changements-climatiques-quebec-accorde-5-17-millions-au-consortium-ouranos
(*) Ça veut dire quoi, un changement climatique de 2 degrés? C’est-tu 2 degrés en lattitude, en longitude, eau de mer, point d’ébullition…ETC
Robert #1
C’est 2 degrés celsius (température annuelle moyenne globale) par rapport à 1880.
Qu’en savez vous des températures de 1880? Des valeurs très imprécises obtenues avec des carottes glacières. Les preuves sont faites et démontrent que ces températures sont pas mal plus hautes. Ces valeurs proviennent du baton de hockey de Michael Mann, qui, nous savons que les valeurs portent des erreurs d’au moins 100%! Les années 30 furent beaucoup plus chaudes que les années 2014, 2015 et 2016?. Vous ne faites que parler des températures globales. Si vous pensiez un peu aux températures locales (Le Dust Bowl)?
Monsieur Jean;
Depuis 1880 (136 ana), l’augmentation de température est de 0,85 oC (et non pas de 2 degrés)…Même le 0,85 n’est pas certain!
Question 1- comment expliquer, en effet, qu’alors que les émissions de gaz carboniques n’ont jamais été aussi importantes, la courbe de température soit d’un calme aussi plat ?
Réponse 1- L’énoncé de votre question est faux car les températures annuelles moyennes ont continué à augmenter dans les dernières années. À preuve, 2014 était l’année la plus chaude depuis 1880, 2015 était l’année la plus chaude depuis 1880 et 2016 a été l’année la plus chaude depuis 1880. De plus, depuis 1950, toutes les décennies ont battu le record de température moyenne de la décennie qui leur précédait. on peut donc dire que la courbe des températures est loin d’être plate.
Je répondrai aux autres énoncés lorsque vous aurez contre-argumenté ceci.
Je repose la question, il me semble que vous ne l’avez pas comprise:
1- comment expliquer, en effet, qu’alors que les émissions de gaz carboniques n’ont jamais été aussi importantes, la courbe de température soit d’un calme aussi plat ? Le GIEC lui-même est contraint de faire face à l’objection – même si c’est, bien sûr, pour expliquer qu’elle n’a pas lieu d’être.
Regardez les TMAG de 1998 à 2016… TMAG stagne et CO2 augmente comme jamais depuis le début de l’ère industrielle… 2015 et 2016 come 1998 sont des années El Nino… avez-vous une explication pour cette pause, ce hiatus que même le GIEC admet ?
Premièrement, votre décision de cibler 1998, une année avec un très fort effet d’El Nino, comme année de référence n’est pas arbitraire, vous influencez d’emblée le résultat de votre réflexion. Ce n’est pas sérieux de proposer cette analyse. Mais même avec cette année de référence on observe toujours l’augmentation de TMAG.
Démonstration: La figure 6 de Santer et al. 2017.
(comment on fait pour copier coller des images ici?) :
Il est vrai que le réchauffement de la température durant la décennie 2000-2010 a un peu ralenti, mais il n’y a pas d’évidence que la tendance de long terme soit influencée. Les graphiques postés par Robert montrent tous les deux clairement cette tendance. Les années 2014-2015 et 2016 montrent que le réchauffement n’est clairement pas terminé.
Tel que montré par K15, les données des températures provenant des bouées océaniques avaient un biais froid. Lorsque ce biais est corrigé, le ralentissement du réchauffement est toujours présent, mais moins prononcé. D’ailleurs, le biais froid des bouées océaniques a été contre-investigué dans une étude récente qui est arrivée aux même conclusions que K15 (Hausfather et al. 2017). Je comprends que la correction de données soit un terreau fertile pour toute forme de théorie conspirationniste, mais c’est pourtant très fréquent en science.
Santer, B. D., Solomon, S., Pallotta, G., Mears, C., Po-Chedley, S., Fu, Q., … & Bonfils, C. (2017). Comparing Tropospheric Warming in Climate Models and Satellite Data. Journal of Climate, 30(1), 373-392.
http://journals.ametsoc.org/doi/pdf/10.1175/JCLI-D-16-0333.1
Hausfather, Z., Cowtan, K., Clarke, D. C., Jacobs, P., Richardson, M., & Rohde, R. (2017). Assessing recent warming using instrumentally homogeneous sea surface temperature records. Science Advances, 3(1), e1601207. http://advances.sciencemag.org/content/3/1/e1601207.full
PS. : Robert, vendredi soir, je parlais avec la personnes en charge d’analyser les phénomènes El Nino et La Nina chez environnement Canada et la Nina est pour ainsi dire déjà terminé. Il est d’ailleurs projeté que 2017 sera une autre année El nino. Probablement plus faible que celui que nous venons de vivre par contre.
Voici le graphique des températures tel que publié par GISS, NOAA et Met Office de 1850- 2013. C’est avant que cette gang de carbocentristes ne commencent à manipuler les données:
Si vous lisez ce graphique, vous constaterez que, tel que je l’ai déjà publié dans un autre post, pour la période 1978 -1998, la pente est 0.013 oC/Année (la pente correspond au réchauffement annuel moyen pour cette période). Cette pente est presque identique à celle de la période 1910 – 1944 qui est de 0,014 oC/Année. Pourtant l’augmentation annuelle en CO2 est passée de 0,4 ppmv de (1910-1944) à 1,6 ppmv (1978-1998)(*). Sur le même graphique, pour la période 1998 à 2013, la pente calculée par Excel (Toujours avec le même graphique) est de 0,0024 oC/Année avec une erreur de +/- 0,003, telle que calculée pour deux écarts-types (**) . Du point de vue statistique (Hypothèse nulle), cela démontre que cette pente n’est pas significativement différente de zéro et qu’il n’y a donc pas eu de réchauffement entre 1998 et 2013 (On appelle cela une pause).
Maintenant, nous ne devons plus nous fier aux graphiques produits par ces carbocentristes.
Voici un résumé:
1910-1944 (34 ans) – +0.014 oC/An – CO2 =0,29 ppm/an
1944 – 1978 (34 ans) – -0,2 oC/An – CO2 = 0.72 ppm/an
1978 – 1998 (20 ans) – +0,013 oC/ an – CO2 = 1,6 ppm/an
1998- 2013 (15 ans) – +0.0024 oC/an (+/- 0,003) – CO2 = 2.3 ppm/an (***)
Il est facile de constater qu’il n’y a aucune relation entre la teneur en CO2 et la température. En plus toutes l’histoire de l’humanité nous a permis d’observer que l’augmentation de température a toujours précédé l’augmentation en CO2. C’est normal puisque la solubilité du CO2 diminue avec l’augmentation de température.
Voici les données les plus récentes de UAH (Dr Spencer) qui démontrent que le ElNinio (2015) est terminé et que nous sommes entré dans la Ninia, qui fera baisser les températures encore plus;
Cette histoire K15, c’est de la bouilli pour les chats.
(*) Cette période (1978-1998) correspond au peak des baby boomers et de l’immense essor de l’automobile.
(**) Le seul facteur qui a fait augmenter la pente pour la période (1998 – 2016) c’est le ElNinio de 2015 qui n’est pas encore fini. Celui-ci devrait se terminer cet été (2017). Et les mesures de UAH seront plus basses en raison de la Ninia qui suivra.
(***) Les graphiques de l’UAH sont en train de démontrer que la pente sera nulle de 1997 à 2018 soit 21 ans…
Assez bizarre que l’augmentation de température donnée par ces carbocentristes est maintenant de 0,01 oC/année lorsque Dr Mann publiait sur FaceBook une valeur de 0,021 oC/ année (Voir mon post portant sur les données récentes du Dr Michael Mann)!.
Robert #1
Jean;
1) « Les années 2014-2015 et 2016 montrent que le réchauffement n’est clairement pas terminé. »
et
2) « …je parlais avec la personnes en charge d’analyser les phénomènes El Nino et La Nina chez environnement Canada et la Nina est pour ainsi dire déjà terminé »
Point (1): Durant ces années, vous êtes clairement dans le ElNinio. Aussi, 2014 et 2015 sont au même niveau que la période 2002-2007…Donc, pas de réchauffement. En 2016, le El Ninio arrive et les températures augmentent (maintenant elles baissent)….Sinon, celles-ci auraient continuée à être stables (avec des oscillations bien sur)!
Point (2): Si vous prenez la bâse du pic du El Ninio de 1998, vous constaterez que la largeur de base du pic est de 1,5 année (commence en 1997.7 pour se terminer en 1999.2 (*)). Le El Ninio de 2016 est un peu plus large. Le max est en plein sur 2016,0. Le pic commence en 2015 et semble qu’il se terminera en fin de 2017. Il est plus que probable que la température retournera à une valeur proche de zéro….Nous verrons bien!
Avant que des individus ne manipulent les données, j’ai digitalisée beaucoup de graphiques (GISS, NCDC, Met Office, Berkeley, RSS, UAH…) et les réchauffements annuels obtenus (Lorsqu’il n’y avait pas de plateau) tournaient toujours aux alentours de 0,010 à 0,014 avec une assez bonne incertitude (+/- 0,003). Sur le graphe de UAH de 1979 – 2015, j’ai obtenu 0.012 oC/année. Le fait d’inclure ou pas le pic de 1998 n’y changeait rien. Remarquez que K15 donne 0.010 oC/année. Ce qui donnerait une réchauffement de 1,0 oC en 2100 (à partir de 2000). Très loin des 3 – 5 degrés prédits.
En passant: Est-ce que « Environnement Canada » n’est pas devenu, avec l’arrivée de Trudeau « Environnement et changement Climatique Canada »?…Quelle stupidité?
Autre remarque: Est-ce que Santer et Michael Mann et Al, dans une publication n’ont pas admis que depuis 1998, nous étions sur un plateau?…Je vais essayer de mettre la main sur ce papier!
En passant: Lorsque vous verrez à nouveau vos amis d’Environnement et bla, bla …Canada » demandez leur donc pourquoi nous n’avons jamais observé aucune corrélation entre la teneur en CO2 et la température pour une période donnée?
(*) J’ai obtenu ces données après avoir digitalisé les graphiques de UAH (Dr Spencer)
Robert #1
j’ai été m’informer à propos des points que votre collègue Rittaud a écrit. J’ai lu son article au complet. En lisant le post de Rittaud on pourrait y associer une célèbre chanson de Michel Fugain titrée :
« Un beau roman , une belle histoire »
Par contre, je doute fort que les points qu’il amène ne sont pas biaisés. Je crois que c’est proche du ‘fake news’
dans mes lectures dont celles-ci j’ai pu constater comment ces informations pouvaient être « alternatives » comme semble vouloir le faire D. Trump (ah celui là il porte bien son nom !!)
https://www.theguardian.com/environment/climate-consensus-97-per-cent/2017/jan/04/new-study-confirms-noaa-finding-of-faster-global-warming
Si vous publiez son article c’est que vous avez vérifié ces dire et que vous les endossez ?
Est-ce que vous les endossez seulement parce qu’il un titre professionnelle important et qu’il suit votre ligne de pensée ou à la valeur de ces propos ?
Jean vous a soumis des articles et des questions se seraient intéressants d’y répondre ..
Réjean Tremblay, comme bien des gens qui ne comprennent pas la question climatique, vous attaquez un article scientifique qui ne rejoint pas votre opinion en nous lançant des liens que soit 1- vous n’avez pas lus ou 2- si lus, pas compris. Le but de ce blog est de favoriser la discussion sur l’hypothèse du RCA. Je vous demande donc , si vous n’êtes pas d’accord avec les propos ou conclusions de Benoît Rittaud, d’y répondre clairement et point par point en VOS p^ropres mots et non avec des liens. Alors svp tenez-vous en aux arguments plutot que de pârler de roman histoire et fake news, qui sont des attaques de messager et non de message, comme nous en recevons trop sur ce blog.
J’attend toujours de lire votre réplique à mon commentaire.
à qui vous adressez-vous? Benoît Rittaud ou moi? l’article est de Benoît Rittaud. Vous seriez gentil et courtois de nous fournir votre véritable identité… vous connaissez la mienne, celle de Rittaud, Robert etc… et j’aime bien savoir à qui je m’adresse.
1) vous me dites de ne pas attaquer Rittaud mais vous affirmez que je ne connais pas la question climatique ??
2) ensuite vous continuez en disant que je ne les ai pas lu ou compris !
en quoi vos propos favorisent la discussion ??
je vous ai donné de l’information que vous n’aviez pas : quel est votre opinion sur les liens que je vous ai soumis… un peu d’effort.
Pourquoi je n’aurais pas le droit de mettre de l’information sur votre blog en proposant des sites internet qui présentent des faits alors que vous ne faites que reproduire le texte de Rittaud sans le critiquer ? vous endossez tout ce qu’il écrit « votre maître de conférence » ?
Je ne considère pas le post de Rittaud comme article scientifique .. c’est un pamphlet rien de plus.
je partage l’avis de ce post :
https://www.skepticalscience.com/this-is-why-daily-mail-unreliable.html
qui précise le sens des propos de Bates.
je crois que le « plateau depuis 1998 » est une interprétation erronée. La montée de température est bien présente malgré le El-Nino des dernières années et ces records de TMAG 2014, 2015 et 2016. Les données satellitaires de RSS (C. Mears) ne montrent pas de plateau, pas plus que les autres relevés de données terrestres
les data utilisés par NOAA pour publier la courbe corrigée sont disponibles depuis 2008.
Je ne comprends pas pourquoi vous ne faites tous simplement pas une critique de l’article de Karl 2015, ou encore des propos de Bates ou encore des propos de David Rose ou encore du pourquoi du choix des donnés de température par les bouées ou les navires de NOAA.
les liens que je vous ai référé en parle
Voici un petit “reality check” pour ces messieurs, Jean et Rejean Tremblay :
http://www.investors.com/climate-change-scare-tool-to-destroy-capitalism/?ntt=real%20reason%20global%20warming
On peut y lire :
« At a news conference last week in Brussels, Christiana Figueres, executive secretary of U.N.’s Framework Convention on Climate Change, admitted that the goal of environmental activists is not to save the world from ecological calamity but to destroy capitalism.
« This is the first time in the history of mankind that we are setting ourselves the task of intentionally, within a defined period of time, to change the economic development model that has been reigning for at least 150 years, since the Industrial Revolution, » she said. »
La prétendue science et les tracés de température, faits avec des “fake data”, ce n’est que de la frime “peurologique”, pour justifier les vrais objectifs importants aux élites ONUsiennes.
Quand-même, dans la mouvance climato-alarmiste, Mme Christiana Figueres, ce n’est pas n’importe qui.
Pourquoi donc, la presse officielle, celle qui ne sert jamais ces “fake news”, si chers aux gauchistes, ne nous avait pas fait part de ces déclarations faites sur une tribune publique avant la COP21 de Paris ?
Messieur Obama, Soros et quelques autres savaient très bien où ils voulaient nous mener.
Des “idiots utiles” (http://fr.liberpedia.org/Idiots_utiles), Hollande, Merkel, Trudeau, Couillard, etc.., beaucoup moins, mais ils compensent avec leur zèle d’innocent.
»Fake news »…
Aucune science.
Beaucoup de conspirationnisme.
Monsieur Jean,
Justement, à propos de cette sorte de “science” : http://www.thegwpf.org/donna-laframboise-peer-review-why-skepticism-is-essential/
Article complet : http://www.thegwpf.org/content/uploads/2016/10/PeerReview.pdf
Une science pilotée à conclusions prédéterminées.
Non vérifiée et non-répétable, mais revue et bénie par les pires.
Jadis, la “cold fusion” allait offrir une source illimitée d’énergie à l’humanité.
Le hic : personne ne pouvait reproduire l’expérience originale.
Pour la science climatique, personne n’essaie de reproduire, personne ne vérifie vraiment les modèles : un bar ouvert, mais seulement pour les « initiés ».
Si je ne m’abuse, “fake” veut dire faux.
L’ONU, l’employeur de Mme Mme Christiana Figueres, ex-secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) rapporte ses propos, mot pour mot, comme l’avait fait l’organe des investisseurs cité précédemment :
http://www.unric.org/en/latest-un-buzz/29623-figueres-first-time-the-world-economy-is-transformed-intentionally
Où sont vos “fake news” ?
La belle dame doit bien avoir une idée de la destination qu’elle nous propose : « This is the first time in the history of mankind that we are setting ourselves the task of intentionally, within a defined period of time to change the economic development model that has been reigning for at least 150 years, since the industrial revolution. That will not happen overnight and it will not happen at a single conference on climate change, be it COP 15, 21, 40 – you choose the number. It just does not occur like that. It is a process, because of the depth of the transformation. »
Tout une perspective de propagande et d’ingénierie sociale à subir pour un quidam, mais de la “science” juteuse à venir pour vous Mr. Jean.
J’imagine que monsieur.patate est un pseudonyme. n est-ce pas? j’aimerais connaitre votre identité….L’essentiel de ce post de l’article de Benoit Rittaud est : La NOAA a « monté le thermostat » juste avant la COP 21 et s’est faite prendre les culottes à terre. D’accord ou pas d accord ? et si pas d accord, on ne veut pas des liens , on veut des phrases claires, les vôtres, comme celles de Rittaud .
Rien à redire, Mme Christiana Figueres, ex-secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est autant rusée que mal intentionnée :
http://www.liberation.fr/planete/2015/10/18/christiana-figueres-lutter-contre-le-rechauffementsert-aussi-l-economie_1406690
Sommes-nous vraiment trop cons pour croire ces sornettes et participer à l’Arnaque climatique, dont les plus défavorisés vont être les premières victimes ?
Il faut se souvenir que le fondateur du réseau CNN, M. Ted Turner, un autre illuminé climato-alarmiste, trônant au sommet de leur pyramide, préconisait une réduction drastique de la population mondiale : exit pour 5 milliards d’infortunés.
Monsieur Duberger, où voulez vous en venir? J’ai répondu à la première question que vous m’avez posé, j’apprécierais donc que vous ayez la politesse de me répondre sur ce sujet au lieu de faire déraper le sujet sur mon identité. Je ne comprends pas en quoi le fait de connaître mon identité puisse avoir une utilité dans la présente discussion à part de vous épargner de devoir répondre aux arguments que j’ai présentés.
Vous n’avez répondu à aucune de mes questions fondamentales qui étaient:
1- prouvez-nous le RCA
2- expliquez-nous la pause depuis 1998 … ou 1999 ou 1997 ou 2000 si le Nino de 1998 d’année de référence vous embarasse, pause (ou extremement faible augmentation de la TMAG en dépit des énormes émissions de CO2.
Nous apprécierons vos propres mots.. et non pas des liens. Si vous avez une critique à propos de l article de Benoît Rittaud, svp exprimez-la clairement en citant les propos avec lesquels vous etes en désaccord… vous me connaissez, je ne vous connais pas… aurez-vous le courage de vous identifier? voici ce que j ai publié hier sur ma page facebook… des gens que vous connaissez peut-être ?
DÉBAT SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES. Un étudiant en sciences politiques de Montréal veut organiser un débat entre moi et des climatologues. Il a sollicité deux climatologues, Jean-Pierre Blanchet (Dépt. des sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM) et Alain Bourque (OURANOS). Les deux ont refusé la proposition et ont demandé que les raisons de leur refus de débattre avec moi demeurent confidentielles.
Vous répondez par des questions alors que vous devriez discuter du graphique 6 de Santer et al. (2017) qui montre clairement la pente positive des TMAG entre 1998 et 2016.
les questions que je VOUS pose sont fondamantales. On verra le graphique ensuite
1- croyez-vous au RCA?
2- si oui preuve? une seule suffira
3- votre identité svp
Commentaires à propos de l’article de Benoit Rittaud(*). Cet article de Rittaud démontre jusqu’à quel point toute cette histoire de réchauffement (rebaptisé changement) est truffée de tricheries. Leur argument massue: « Oh oui, nous savons que ça ne fonctionne pas mais nous avons des calculs beaucoup plus complexes qui prouvent nos avancées »…Ils ne les divulguent jamais. Comment une revue aussi prestigieuse que « Science » peut-elle embarquer dans de pareilles bouffonneries. Et le 0,12 oC qui représente le biais entre les valeurs des bouées (Les plus justes) et les bateaux (fausses). Au lieu d’enligner les valeurs fausses(bateaux) sur les valeurs fiables (Bouées) ils ont fait le contraire. Évidemment, cela a eu pour effet d’augmenter leur sacro-saint réchauffement! Et la déclaration du retraité John Bates du NOAA!
(*) En passant, Michael Mann a publié sur Face Book un graphique qui générait des augmentations de température pour 1910-1944 et 1978-2002 de 0,21 oC par décennie. Je vais faire des vérifications. C’est plus du double du fameux 0.1 oC/Décennies qu’ils ont publiés.
Pour les périodes 1910-1944 et 1978-1998, les valeurs de NOAA, GISS, Met-Off, etc rapportaient toujours des valeurs de 0,13-0,14 oC par décennie.
Je vais y revenir;
Reynald: Est-ce que Rittaud présentera son papier à la prochaine conférence?
Robert #1
Je ne sais pas.. la prochaine Contre-COP23 n’est pas encore organisée, mais plusieurs climato-réalistes francophones seront à la conférence de Washington les 23 et 24 mars… Benoît Rittaud y sera probablement. J’y serai. J’en profite pour lancer l’invitation à tous ceux qui fréquentent mon blog. http://climateconference.heartland.org/
J’observe une nouvelle tendance réchauffarde dans l’établissement de la ligne de base pour comptabiliser le péché carbonique de l’humanité.
La ligne de départ de la comptabilisation de l’effet de la révolution industrielle passe subrepticement de 1850 à 1750.
Le début de l’ère industrielle en 1750, en Grande Bretagne, peut-être. Mais les usines ne poussaient pas comme des champignons, la rampe était longue et l’effet global ne pouvait pas se faire sentir avant 1890.
Il faut aussi tenir compte de la taille du cheptel (1 milliard en 1800 et 2 milliards d’individus 127 ans plus tard en 1927) et de sa distribution. Avec les deux tiers de l’humanité résidant en Asie, les rizières produisaient probablement plus d’effet de GES (CH4 est 30 fois plus excitable que le CO2) avant la fin du dix-neuvième siècle, que les activités industrielles.
Pour marquer les points réchauffards, pourquoi ne pas descendre la barre à 1600, au minimum du “Petit âge glaciaire” (1300 à 1870) ?
Les chemins qu’emprunte la preuve d’un RCA soutenu sont impénétrables ..
Les mesures de température par les bouées Argos trop précises, donc ajustées à contresens, la température à la ligne de départ dans le temps trop chaude, etc ..
La comptabilité créative réchauffarde n’a pas de limite.