Devant le Parlement canadien, le chef amérindien Theresa Spence , telle une martyre suppliciée, s’immole lentement au fumet de poisson à la di Stasio , devant les caméras et micros émus. Les partis politiques de gauche, monopolisant traditionnellement la vertu de compassion, pleurent en un élan de solidarité. Madame Spence espère ainsi attirer l’attention du gouvernement canadien et des deuxièmes nations (et peut être aussi des troisièmes, car j’ai des amis immigrés d’Europe et d’Asie qui sont venus après moi créer de la richesse pour mon pays) sur la vie misérable de son peuple de la réserve d’Attawapiskat. Les médias ont abondamment étalé les sommes faramineuses que ces leaders autochtones empochent en toute quiétude et surtout en toute opacité, tandis que leurs peuples souffrent. Où donc est passée cette fortune investie aveuglément et sans contrôle par les deuxièmes et troisièmes nations afin d’aider les premières à se sortir de leur torpeur, bref, afin qu’elles se transforment en premiers citoyens (néologisme) ? Une commission d’enquête peut-être? Quel gouvernement aura le courage de la déclencher?
Un indien Cree se présenta un jour à Chicoutimi devant le kiosque sur l’exploration minière dans le Grand nord que j’animais dans un centre commercial. Il est interpellé par une des photos, donc dialogue :
lui- « c’est pas comme ça qu’on monte une tente! »
moi- « mes élèves l’ont toujours montée comme ça et ça tient très bien vous savez… »
lui- « vous polluez notre territoire et exploitez nos ressources! »
moi- « en plus de 30 ans de carrière, je n’ai eu aucun élève amérindien, dans un domaine que j’enseigne – l’exploration minière- et qui devrait pourtant vous intéresser, car ça se passe sur un territoire dont vous prétendez être les propriétaires. Pour la leçon sur la pollution, vous repasserez… je trouve chaque été des jerrycans d’essence et des contenants d’huile à moteur à moité vides dans votre forêt au nord du Lac Mistassini… mais dès qu’on trouve une mine sur votre territoire, vous vous installez immédiatement à la caisse pour réclamer des redevances, sans pourtant avoir contribué à la découverte ».
Il est parti sans répliquer. J’ai eu le temps de lire le blason sur son jacket: il était étudiant en pilotage au cegep de Chicoutimi. Peut-être a-t-il compris la leçon et transporte-t-il au moins maintenant certains de mes élèves, des géologues explorateurs, sur son territoire.
ON EST INDIEN QUAND ÇA FAIT NOTRE AFFAIRE ?
JE NE LE SUIS PAS, MAIS UN EX-CURÉ M’A DIT QUE OUI EN ENTENDANT MON NOM DE FAMILLE, MA MÈRE ÉTAIT BLONDE.
Je me souviens, il y a quelques années, un indien, ex-curé catholique converti à l’évangile, a dit que nous tous, disons presque tous, au Québec étions des descendants des indiens. Comment cela ? L’ex-curé m’a dit que le clergé sous les jésuites et le Vatican aurait changé nos noms de famille pour faire de nous des français. Je lui ai donc répondu, ça alors nous avons tous droit aux mêmes privilèges que les indiens et les territoires nous appartiennent tous également. J’ajoute que les jésuites et maintenant les islamistes s’acharnent à mettre le trouble entre les anglais, les français et les indiens.