Le blog de Reynald Du Berger

Je romps mon silence, le temps d’une réflexion sur la nouvelle droite québécoise . Un nouveau parti politique émerge au Québec. Il semble rassembler davantage de jeunes dynamiques, qui veulent changer les choses, « brasser la cage »,  que de retraités comme moi,  qui ont tenté de le faire. Il semble aussi vouloir le faire sans équivoque, sans bavures. C’est  une vraie droite, franche, nette, celle qui ne rase pas les murs, qui va droit au but et qui n’a pas peur d’exprimer des idées claires, au risque de déplaire à la gauche et à tous les centre-gauches-droites timorés et tièdes. L’opposé de l’attitude qui a mené l’ADQ à la faillite. Un vent d’air frais qui s’engouffre avec force et détermination  dans une fenêtre demeurée trop longtemps fermée.

À gauche, au centre- gauche, au centre et au centre-droite,  on parle de droite économique, fiscale, mais aussi de droite sociale, morale et religieuse.  Ceux qui évoquent le spectre de ces trois dernières droites, le font généralement avec un brin d’appréhension, sincère ou non,  dans la voix. Est-ce la montée de ces droites-là que la gauche québécoise craindrait tant? Il existe pourtant une gauche morale ou religieuse. Elle s’exprime de bien des façons et entre autres par l’obsession de la laïcité, qui mène à une doctrine aussi dangereuse que l’islamisme :   le laïcisme. Si on poursuit cette idéologie, elle mène inévitablement à la pensée unique, à la loi fédérale ou provinciale qui clos et donc interdit à jamais tout débat sur une question qui aurait dû demeurer ouverte parce que morale. Ceux qui se drapent autour du mot liberté sont souvent les premiers à la brimer, en empêchant tout débat sous prétexte que des questions morales sont devenues totalement juridiques, donc incontestables, parce que faisant l’objet de lois.

Un pro-vie risque-t-il davantage de faire sauter une bombe devant une clinique d’avortement qu’un pro-choix devant la maison d’un pro-vie? Qui est le plus dangereux?

En octobre 2010, le Réseau Liberté Québec m’avait invité à présenter, en compagnie de  l’ancien ministre Jacques Brassard, mes idées de sceptique du climat, à leur première assemblée tenue à Québec. Sur une banderole à l’entrée de la salle où se tenait la réunion on lisait « LA DROITE S’ORGANISE! ». Quelques minutes plus tard, un des conférenciers invités, M. Gérard Deltell,    faisait l’éloge du « centre-droite ». J’ai alors commencé à perdre la foi.

Je sais où mènent la droite et la gauche, mais je suis confus autant par les centre-droites que les centre-gauches. Quelqu’un aurait dit il y a 2 000 ans « les tièdes, je les vomirai! » mais Celui-là siège toujours à la droite de son Père.  S.V.P. messieurs-dames les tièdes,  réglez vos boussoles! … Qu’on ne me prête surtout pas de convictions ou d’intentions religieuses!… et encore moins politiques!